Groupe d’armées no 3 — Wikipédia
Le groupe d’armées no 3 (GA 3) est constitué à la déclaration de guerre en septembre 1939 sur le théâtre d’opération « Nord-Est » (ce dernier couvre tout le Nord et l'Est du territoire français et est commandé par le général Georges), s'étendant de la mer du Nord au Jura.
Ce groupe d'armées est commandé par le général Besson et couvre la moitié sud de l'Alsace ainsi que la Franche-Comté, à droite du groupe d'armées no 1 (déployé le long de la frontière franco-belge jusqu'à Sedan) et du groupe d'armées no 2 (en Lorraine et sur la moitié nord de l'Alsace).
Composition
[modifier | modifier le code]Le GA 3 est chargé de la défense d'une portion de la ligne Maginot (secteur fortifié de Colmar, SF Mulhouse, SD puis SF Altkirch, SD Montbéliard et SF Jura), mais compte aussi des divisions maintenues en réserve derrière le massif du Jura. Le groupe est composé des armées suivantes, au :
Après la percée par les forces allemandes du front de la 9e armée française (faisant partie du GA 1) sur la Meuse, le GA 3 est dépêché à la mi-mai pour constituer avec de nouvelles unités un front sur la Somme et l'Aisne.
Composition au (sur la « ligne Weygand » de l'ouest vers l'est) :
À la droite du GA 3, de l'Aisne à la ligne Maginot, le groupe d'armées no 4 prolonge la « ligne Weygand ». Ce front improvisé en moins de deux semaines est enfoncé par les Allemands après une semaine de combats acharnés sur la Somme puis l'Aisne. Le , ces derniers franchissant la basse-Seine, l'ordre de repli est donné.
Composition au (repli sur la Loire en cours, de l'ouest vers l'est) :
- 10e armée (général Altmayer) + corps de cavalerie (général de Laurencie) ;
- Armée de Paris (général Héring) + 4e DCR ;
- 7e armée (général Frère) ;
- Éléments de la 6e armée.
Tandis que les secteurs les mieux fortifiés de la ligne Maginot tiennent bon et que les blindés allemands foncent vers la Suisse pour encercler à l'est les GA 4 et 2, le GA 3 combat en se repliant vers le centre de la France, en incorporant au fur et à mesure des unités régionales ou les élèves des écoles militaires. Les unités se déplacent de nuit et combattant de jour, sur deux échelons selon la tactique employée depuis le par le général Frère (à la tête de la 7e armée)[1].
Après l'annonce prématurée d'un armistice, le général Besson lance au soir du à ses hommes qui se battent alors sur le Cher et la Loire : « Il n'y a ni armistice, ni suspension d'armes. La bataille continue. »[2]. Au , le GA 3 commandé par le général Besson constitue le gros de ce qui reste du corps de bataille français. Le , des instructions sont données dans plusieurs unités du GA 3 : « la récupération et la remise en état des matériels abandonnés doit être entreprise »[3]. Nombre de ces matériels prendront la direction de dépôts clandestins. Enfin, nombre d'unités du GA 3, restées en ordre de marche jusqu'au bout, suivront les troupes allemandes jusqu'à la ligne de démarcation.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gilles Ragache, La fin de la campagne de France, op. cit..
- Ordre no 356 3/S, également cité par Gilles Ragache.
- Instruction 3005 S/3 du général Frère.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gilles Ragache, La fin de la campagne de France : Les combats oubliés des armées du centre, 15 juin - 25 juin 1940, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 293 p. (ISBN 978-2-7178-5830-3).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Armée de Terre Française 1940 », sur atf40.fr.
- « 18e RTA Ailette 1940 - Le Groupe d'Armée n°3 », sur dvole.free.fr.