Groupe d'amitié — Wikipédia

Un groupe d’amitié, ou groupe interparlementaire d’amitié est un groupe parlementaire ayant pour but de tisser des relations diplomatiques avec les parlementaires d’un État donné. Les sénateurs ou députés sont libres de rejoindre les groupes d’amitié qu’ils souhaitent. Si les parlementaires désirent ouvrir un groupe avec un État non reconnu, ils peuvent alors créer un groupe d’information internationale[1] comme le groupe d’information internationale sur le Tibet.

Présentation

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Les députés et sénateurs forment des groupes d'amitié regroupant parfois des dizaines de parlementaires par groupe. Chaque parlementaire peut appartenir à plusieurs groupes d'amitié différents. En juin 2024, avant sa dissolution, l'Assemblée nationale compte 154 groupes et le Sénat 81[2]. Chaque groupe d'amitié a un président, des vice-présidents et des secrétaires. Pour que le groupe obtienne l'agrément de son assemblée, le pays concerné doit avoir un parlement, appartenir à l'ONU et entretenir des relations diplomatiques avec la France[3],[4]. L'efficacité de ces groupes d'amitié est contestée : pour l'universitaire Emiliano Grossman, ces structures s'apparentent à des « agences de voyage » et n'ont pas de réelles influences[5]. Le voyage en de plusieurs parlementaires français en Syrie, dans le cadre du groupe d'amitié France-Syrie, a été remis en cause[6], ainsi que le voyage de membres du groupe d'amitié France-Monaco, assuré gratuitement par le député Olivier Dassault en 2018[7],[8].

L’Assemblée nationale du Québec a créé avec l'Assemblée nationale et le Sénat français des liens privilégiés à travers leur groupe interparlementaire d’amitié France-Québec[9].

Le groupe d'amitié Suisse-Tunisie a été créé en 2016. Le groupe est présidé par l’ancien Conseiller Fédéral Samuel Schmid. Le Tunisien Hakim Ben Hammouda sera vice-président[10].

Liste des groupes

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  • Groupe d'amitié France-Île Maurice
  • Groupe d'amitié France-Israël
  • Groupe d'amitié France-Pérou
  • Groupe d'amitié France-République tunisienne
  • Groupe d'amitié France-Suède
  • Groupe d'amitié France-Arménie
  • Groupe d'amitié France-Russie

Notes et références

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  1. Les groupes d'amitié sur le site de l’Assemblée Nationale
  2. « Liste des groupes interparlementaires d'amitié et des groupes d'information internationale », sur Sénat, (consulté le )
  3. Gérald Roux et Stéphane Carteron Expliquez-vous ... les groupes d'amitié parlementaires France info, 27 février 2015
  4. Didier Maus, « Le cadre institutionnel de la diplomatie parlementaire », Parlement[s], Revue d'histoire politique, vol. 17, no 1,‎ , p. 14–36 (ISSN 1768-6520, DOI 10.3917/parl.017.0014, lire en ligne, consulté le )
  5. Les groupes d'amitié parlementaires, un système à l'efficacité contestée Le Figaro, 23 janvier 2015
  6. Qu’est-ce qu’un groupe d’amitié au Parlement ? La Croix, mars 2015
  7. H.L., « Dassault fait décoller l'Assemblée », Le Canard enchaîné,‎ , p. 3
  8. « Olivier Dassault tiré au vol par le Canard enchaîné », sur Courrier picard (consulté le )
  9. Mission du président auprès de l’Assemblée nationale et du Sénat françaisAssemblée nationale du Québec, juillet 2011
  10. Groupe d'amitié Suisse-Tunisie

Liens externes

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