Guillaume IV (évêque de Béziers) — Wikipédia

Guillaume IV
Image illustrative de l’article Guillaume IV (évêque de Béziers)
Biographie
Nom de naissance Rocozels
ou Roquessels?
Naissance XIIe siècle
Décès
Béziers
Évêque de l'Église catholique
Dernier titre ou fonction Évêque
Chanoine du prieuré de Sainte-Marie de Cassan
Abbé de Saint-Aphrodise
c.1189 – 1198/1199
Évêque de Béziers
1198/99 –

Guillaume IV de Rocozels ou de Roquessels (date de naissance inconnue - 1205) est un évêque de Béziers.

(la):Guillelmus de Rocosello
Pour certains auteurs[1], il est issu d'une ancienne famille féodale de Septimanie, les Rocozels dont l'existence dans ce fief est attestée en 1025. Leur château, dont il ne subsiste que la chapelle du XIIe siècle, se dressait au sommet de l'actuel hameau de Rocozels sur la commune de Ceilhes-et-Rocozels, dans la haute vallée de l'Orb (Hérault). Au Moyen Âge, cette famille donna deux évêques. Le premier fut Guillaume IV de Rocozels, évêque de Béziers de 1198 à 1205. En 1204, le pape Innocent III envoya des légats auprès de l'évêque de Béziers pour lui demander de les aider à convaincre le comte de Toulouse Raymond VI d'éliminer les hérétiques cathares du Languedoc. Ayant refusé, Guillaume de Rocozels fut assassiné par un partisan du pape. Ancien chanoine du prieuré de Notre-Dame de Cassan[2], il fut inhumé dans la galerie du cloitre de ce monastère. La plaque portant son épitaphe se trouve au Musée de Béziers.

Pour d'autres[3], il est en fait originaire de Roquessels. Dans ce cas, il n'aurait aucun lien de parenté avec l'évêque de Lodève, Raymond III de Rocozels.

Il ne semble pas s'agir du second fils de Frotard de Rocozels et de sa femme Raymonde mentionné en 1157 qui est également prénommé Guillaume et qui avait pour frère aîné Frotard de Rocozels, connu quant à lui comme un des commandeurs de l'ordre du Temple dans la région héraultaise[4],[5]. Ce Guillaume de Rocozels, fils de Frotard confirma une donation aux templiers en 1195 en tant que seigneur de Rocozels et parait toujours vivant en 1215[6].

Bibliographie

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  • Charles Bonami, « La grande crise Cathare des XIIe et XIIIe siècles: Guillaume de Rocozels, évêque de Béziers (1198-1205) », Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, v, vol. X,‎ , p. 5-28, lire en ligne sur Gallica
  • Charles Bonami, « Dans la haute vallée de l'Orb ; vieilles terres , vieilles familles: L'ancienne famille féodale de Rocozels », dans Béziers et le Biterrois, 43e Congrès de la Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, (présentation en ligne), p. 265-270
  • Gérard Cholvy (dir.), Histoire des diocèses de France : Le diocèse de Montpellier, vol. 4, Beauchesne, (ISBN 978-2-7010-0166-1, présentation en ligne)
    L'Archidiocèse de Montpellier couvre le département de l'Hérault et correspond aux cinq anciens diocèse de Montpellier-Maguelone, Agde, Béziers, Lodève et Saint-Pons de Thomières. L'auteur mentionne Guillaume IV, évêque de Béziers comme étant Guillaume de Roquessels et non pas de Rocozels, cf. p. 61, 88 et 311
  • Gérard Cholvy, Religion et société au XIXe siècle: le diocèse de Montpellier, vol. 2, (présentation en ligne)
    Dont la liste des évêques de Béziers.

Notes et références

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  1. Bonami 1974
  2. Bonami 1974, p. 15
  3. Cholvy 1976
  4. Acte n°219138 dans Chartae Galliae. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). En ligne ; P.-A. Verlaguet, Cartulaire de l'Abbaye de Sylvanès, (lire en ligne), p. 260-261 (n°326)
    Frotard de Roquessels vivant en 1155 et sa femme Raymonde avec la mention de leur fils Frotard. Même charte publiée par Monsieur Verlaguet mais celui-ci indique Rocozels contrairement à l'institut de recherche et d'histoire des textes.
  5. Acte n°219119 dans Chartae Galliae. Edition électronique: Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2014. (Telma). En ligne ; Verlaguet 1910, p. 244 (n°307)
    « Ego Frotardus de Rocosel et infantes mei Frotardus, Guillermus et Guillerma » ⇒ Le père, les deux frères (Frotard et Guillaume) et leur sœur apparaissent dans cette charte de 1157.
  6. Jacques Bousquet, Le Rouergue au premier moyen âge (vers 800-vers 1250) : Les pouvoirs, leurs rapports et leurs domaines, Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, (présentation en ligne), p. 813 (note 75)

Articles connexes

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