Guy-Victor Duperré — Wikipédia

Victor Guy Duperré
Guy-Victor Duperré
L'amiral Duperré (1775-1846), par Eugène Charpentier.

Naissance
La Rochelle (Royaume de France)
Décès (à 71 ans)
Ancien 1er arrondissement de Paris (Royaume de France)
(archives reconstituées)
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Marine nationale
Grade Amiral
Années de service 17921843
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Expédition d'Espagne
Conquête de l'Algérie
Faits d'armes Bataille de Grand Port
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Baron d'Empire
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Inhumé aux Invalides
Statue à La Rochelle
Autres fonctions Préfet maritime
Membre de la Chambre des pairs
Ministre de la Marine et des Colonies

Liste des ministres français de la Marine et colonies

Le baron Victor Guy Duperré, né à La Rochelle le et mort à Paris le , est un officier de marine français des XVIIIe et XIXe siècles, amiral de France en 1830[1], pair de France et ministre de la Marine et des Colonies.

Il est le beau-frère de Pierre Choderlos de Laclos.

Né dans une vieille famille rouennaise, vingt-deuxième enfant de Jean Augustin Duperré, conseiller du roi et trésorier de la guerre, et de Marie-Gabrielle Prat-Desprez, neveu de Jean-Baptiste Duperré du Veneur, Victor Guy Duperré passe quelques années chez les Oratoriens du collège de Juilly, avant de s'embarquer comme mousse, dès l'âge de 16 ans (1791), sur un navire de commerce, le Henri IV, en partance pour une campagne dans l'océan Indien[2].

Sous la Révolution et l'Empire

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Guy-Victor Duperré, matelot en 1792 (1775-1846), Georges Rouget, 1835.

Il entre dans la marine militaire () et sert, durant la guerre contre les Pays-Bas et le royaume de Grande-Bretagne, sur la corvette Le Maire-Guiton, puis sur la frégate Le Tartu, avant de passer en qualité d'enseigne de vaisseau auxiliaire à bord de La Virginie (). Un mois plus tard, fait prisonnier par les Britanniques dans un combat de nuit, il est incarcéré en Angleterre, échangé deux ans après, et reçoit le brevet d'enseigne de vaisseau.

Il commande la corvette La Pélagie avant d'être nommé lieutenant de vaisseau (1804), puis adjudant du préfet maritime de Boulogne-sur-Mer. En 1806, il fait campagne au Brésil sur Le Vétéran sous les ordres de Jérôme Bonaparte et est promu, à son retour, capitaine de frégate (). En 1808, il dirige sur la frégate Sirène un convoi de troupes sur la Martinique et, en rentrant en France, il soutient, en vue de Lorient, un combat héroïque contre la croisière anglaise et ne peut se sauver qu'en s'échouant à la côte.

Napoléon Ier le nomme capitaine de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur, avant de le promouvoir directement au grade de commandant du même ordre. Le , il le crée baron de l'Empire.

Chargé d'une mission à l'Île-de-France, sur La Bellone, il dispute longtemps cette île aux Britanniques, s'emparant de plusieurs de leurs bâtiments ou en coulant d'autres dans les mers de l'Inde, et remportant notamment, le , la bataille de Grand Port, seule victoire maritime des guerres napoléoniennes[2], ce qui lui vaut d'être promu contre-amiral à son retour en France, en .

De 1812 à 1814, il commande les forces navales françaises et italiennes de la Méditerranée et de l'Adriatique, ainsi que les forces navales à Venise, qu'il défend contre les Autrichiens en 1814.

Sous la Restauration

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Préfet maritime de Toulon pendant les Cent-Jours en 1815, il est mis en non-activité à la seconde Restauration, mais rappelé au service en 1818. Promu Contre-Amiral, il occupe entre 1819 et 1821 le poste de commandant de la station naval des Antilles[3]. Lors de la guerre d'Espagne de 1823, il commande l'escadre chargé du blocus de Cadix avant d'être promu Vice-amiral en octobre 1823. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre de Saint-Louis en 1824. Il est nommé inspecteur du 5e arrondissement militaire, puis envoyé à Brest comme préfet maritime (1827).

Plaque commémorative sur une digue du quartier du Mourillon à Toulon
Plaque commémorative sur une digue du quartier du Mourillon à Toulon
Victor Guy Duperré (1775-1846), amiral et ministre de la Marine de 1834 à 1843, représenté en petite tenue d'amiral alors commandant la flotte de l'expédition d'Alger en 1830, Joseph-Désiré Court, 1832.

Bien qu'hostile à l'expédition d'Alger, il est nommé le par le roi Charles X, commandant de la flotte sous les ordres du comte de Bourmont, commandant en chef le corps expéditionnaire contre la régence d'Alger. Cette flotte, qui comportait 103 bâtiments de guerre, 572 navires de commerce transportant 35 000 soldats, 3 800 chevaux et 91 pièces d'artillerie de gros calibre, contribua puissamment à la prise d'Alger. En récompense, il est fait pair de France le [4].

Sous la monarchie de Juillet

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Son élévation à la pairie ayant été annulée par la mesure générale prise après la Révolution de 1830, Louis-Philippe Ier le renomma pair de France le et le promut au grade d'amiral en mars 1831.

Duperré était alors en Afrique. Rappelé en France en octobre 1831, il est nommé à la tête du conseil d'Amirauté.

Il accepte de devenir ministre de la Marine et des Colonies le dans le ministère du duc de Trévise, et conserve ce portefeuille dans le ministère du duc de Broglie puis dans le premier ministère Thiers et tombe avec ce dernier le . Il retrouve ce portefeuille du au dans le deuxième ministère Soult. Comme ministre, il prit d'importantes mesures d'administration. Après le rejet du projet de dotation pour le duc de Nemours, qui entraîne la chute du cabinet, il déclare : « Le ministère a reçu dans le ventre un boulet qui est allé se loger dans le bois de la couronne. »[5] Il reprend une troisième fois le portefeuille de la marine dans le troisième ministère Soult le , jusqu'à sa retraite définitive le , pour raisons de santé. Il meurt trois ans plus tard le à Paris.

L'amiral Tupinier prononce son Éloge funèbre à la Chambre des pairs. Enterré aux Invalides après des funérailles nationales, son nom figure sur l'Arc de triomphe de Paris. La ville de La Rochelle lui a élevé une statue, inaugurée le (V. photo).

États de services

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Autres fonctions

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Décorations

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Figure Blasonnement


Armes de Baron de l'Empire

D'azur semé d'étoiles d'argent à un lion du même, armé et lampassé de gueules brochant ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant sur le tout.[6],[7]

Armes de pair de France
Statue de l'Amiral Victor Guy Duperré (1869) sur le Vieux-Port de La Rochelle

Huit bâtiments de la Marine nationale française ont porté le nom de Duperré :

  • Un cuirassé (1879-1906) (Amiral Duperré)
  • Un navire auxiliaire (1916- 1918)
  • Un aviso de 1re classe (1918-1935)
  • Un patrouilleur auxiliaire (1939-1940)
  • Un arraisonneur-dragueur (1939-1940)
  • Une vedette de patrouille auxiliaire (1939-1940)
  • Un torpilleur (1948-1954)
  • Un escorteur d'escadre (1956-1992)
  • Un navire civil, bien connu des vacanciers charentais; a également porté ce nom, il s'agit du bac qui desservait l'île d' Oléron avant l'achèvement du viaduc d'Oléron en 1966, il fut ensuite réaffecté à l'ile de Ré[8]

Union et postérité

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Une commune créée en 1857 en Algérie (chef-lieu de canton-département d'Alger - faisant partie après 1958 du nouveau département d'Orléansville) reçoit le nom de Duperré en hommage à Victor Guy Duperré.

La rue Duperré, dans le 9ème arrondissement de Paris, a été nommée en son honneur.

Il a aussi donné son nom à L’École supérieure des arts appliqués Duperré (ou École Duperré Paris) car cette école était autrefois située rue Duperré et a gardé ce nom.

Notes et références

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  1. B. Barbiche, Les institutions de la monarchie française à l'époque moderne, Presses universitaires de France, 1999.
  2. a et b [PDF]Mireille Tabare, « Guy-Victor Duperré : un héros moderne », L'actualité Poitou-Charentes, no 75, janvier 2007, p. 40-42
  3. a b et c Daniel Gutiérrez Adrila, « Les stations navales française en Amérique méridionnal sous la Restauration », Outre Mer,‎
  4. La lettre du maréchal de Bourmont à l'amiral Duperré, le félicitant de son élévation à la pairie par le roi a été exposée à l’Exposition du Centenaire de la conquête de l'Algérie : 1830-1930 organisée au Petit Palais de mai à juillet 1930 (figure au N° 66 du catalogue comme appartenant au baron Arthur Chassériau.
  5. cité par le Dictionnaire des parlementaires français
  6. Source : www.heraldique-europeenne.org
  7. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  8. « Collection-jfm.fr | 17 charente maritime : ile de ré (17) », sur collection-jfm.fr (consulté le )

Sources et bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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