Hôpital de la Trinité — Wikipédia

Hôpital de la Trinité
Détail du plan de La Marre et Coquart en 1643.
Hôpital et cimetière de la Trinité, rue Saint-Denis à Paris.
Présentation
Destination initiale
Construction
1202
Occupant
Atelier de la Trinité (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Usage
Patrimonialité
Démoli en 1817
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Région
Paris
Coordonnées
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Localisation sur la carte du 2e arrondissement de Paris
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L'hôpital de la Trinité est un ancien hôpital qui était situé rue Saint-Denis dans le 2e arrondissement de Paris.

L'hôpital et l'enclos de la Trinité étaient situés aux 142-164, rue Saint-Denis et au 28, rue Greneta, sous La Poivrière, l'ancien siège de la maison Félix Potin, aujourd'hui un Monoprix.

Panneau Histoire de Paris
« Hôpital de la Trinité »

En 1201, deux gentilshommes allemands, Wilhem Effacuol et Jean De La Paslée (ou Jean Palée)[1] achetèrent à Hervé, prieur de Saint-Lazare, un terrain au lieu-dit « croix de la Reine » dans le faubourg Saint-Denis, près de la porte aux Peintres, pour y construire un hôpital.

Terminé en 1202, il se nommait alors « hôpital de la Croix de la Reine » et l'enclos était situé hors de l'enceinte de Philippe Auguste.

En 1207, il prit le nom de « Trinité » et fut fondé pour assister les pauvres et donner l'hospitalité aux pèlerins lors de leur passage à Paris. En 1210, sa gestion fut confiée aux Prémontrés de l'abbaye d'Hermières-en-Brie, afin d'offrir l'hospitalité pour les pèlerins et les passants hommes, l'hôpital Sainte-Catherine étant réservé aux femmes, qui y firent construire une chapelle.

L'enclos de l'hôpital s'étendit jusqu'à la rue Guérin-Boisseau et en 1224, il ouvrit son cimetière, le cimetière de la Trinité.

Vers 1280, un manuscrit le nomme Trinité aus Asniers, car il était interdit aux Trinitaires, par leur statut, de monter à cheval mais seulement sur des ânes.

En 1365, la Trinité est incorporée dans Paris en raison de la construction de l'enceinte de Charles V. La destination de l'hôpital change alors et à la fin du XIVe siècle, les confrères de la Passion, quittent Saint-Maur-des-Fossés et louent à la Trinité une grande salle pour y représenter des mystères tirés des Évangiles qui firent venir le tout Paris jusqu'en 1545, année où ils s'installèrent dans l'hôtel des Flandres[2]. Jacques-Antoine Dulaure considère que le premier théâtre permanent fut établi à la Trinité [3].

En 1545, après leur départ, les bâtiments furent affectés pour l'accueil d'enfants orphelins. Il prend alors le nom d'« hospice des Enfants-Bleus » car il y avait dans cet établissement 100 garçons et 36 filles tous vêtus de costumes bleus. Ces enfants étaient instruits et on leur apprenait un métier. Pour loger les artisans chargés de leur transmettre leur savoir-faire, la rue Saint-Louis est tracée dans l'enclos de la Trinité et bordée de maisons. Elle existe en 1790 et devient rue des Métiers en 1793.

L'hôpital-hospice est supprimé au début de la Révolution française et ses bâtiments furent vendus en 1812. L'église, qui est rebâtie et agrandie en 1598, et le portail reconstruit en 1671, est vendue en 1812 et démolie en 1817.

  • La fontaine de la Reine située à l'angle du 142, rue Saint-Denis et du 28, rue Greneta, construite durant l'existence de l'hôpital.
  • Le passage de la Trinité qui servait d'accès à l'hôpital.
  • La cour des Bleus[4], qui rappelle les enfants pauvres accueillis à l'hôpital de la Trinité.

Notes et sources

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  1. « Paris à l'époque de Philippe Auguste : les hôpitaux », www.philippe-auguste.com.
  2. « Site archéologique : 95-103, boulevard Sébastopol | Inrap », Inrap,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Paris, Furne et Cie, , tome III, page 106.
  4. 146, rue Saint-Denis.

Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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