H3 (lanceur) — Wikipédia

H3
Lanceur spatial lourd
Maquette du lanceur
Maquette du lanceur
Données générales
Pays d’origine Drapeau du Japon Japon
Constructeur Mitsubishi Heavy Industries
Premier vol 7 mars 2023
Période développement 2014 - 2023
Statut Actif
Hauteur 63 m
Diamètre 5,27 m
Masse au décollage H3-24L : 603,5 t
H3-22S : 447 t
Étage(s) 2
Base(s) de lancement Tanegashima
Version décrite 24L
Autres versions 22S, 30S, 32L, Heavy
Transfert géostationnaire (GTO) H3-24L : 6 500 kg
H3-22S : 3 500 kg
Motorisation
Ergols Oxygène et hydrogène liquides
Propulseurs d'appoint H3-24L : 4
H3-22S : 2
1er étage 2 ou 3 x LE-9
2e étage 1 x LE-5B-3

H3 est un lanceur spatial lourd développé par l'agence spatiale japonaise JAXA. L'objectif est de remplacer le principal lanceur japonais H-IIA par une fusée à la fois moins coûteuse et plus souple d'emploi. Le Japon souhaite en effet continuer à être autonome pour le lancement de ses satellites mais en réduisant le coût de cette indépendance. À cet effet, les caractéristiques du nouveau lanceur doivent lui permettre d'être concurrentiel sur le marché des lancements commerciaux contrairement à son prédécesseur et ainsi, via une cadence de lancements soutenue, de réduire les conséquences financières de cette autonomie.

L'architecture du lanceur H3 reprend celle de son prédécesseur avec un étage deux fois plus lourd et propulsé par deux à trois exemplaires du moteur-fusée à ergols liquides LE-9 plus simple et plus puissant que son prédécesseur. Les propulseurs d'appoint sont identiques au deuxième étage du lanceur léger Epsilon. Le nouveau lanceur est capable de placer 6,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire dans sa configuration la plus puissante. Pour tenir une cadence de lancement accrue, un deuxième pas de tir est construit à Tanageshima. Le développement du H3 est décidé en et le premier vol a lieu le et se solde par un échec.

Contexte : préserver l'autonomie du Japon à un moindre coût

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La fusée H-IIA, qui est le principal lanceur spatial japonais et qui a entamé sa carrière en , est considéré en comme une réussite technique (à cette date, 23 vols ont été effectués dont un seul échec) mais il n'est pas parvenu à percer sur le marché des lancements commerciaux du fait de son coût et d'un certain manque d'adéquation aux besoins du marché. Seuls deux contrats de lancement pour le compte d'opérateurs de télécommunications ont été signés jusque-ici. La cadence de tir très réduite (en moyenne deux tirs par an) entraîne une forte élévation du coût de production. Le gouvernement japonais, qui souhaite préserver l'indépendance du Japon dans le domaine des lancements mais veut en réduire l'impact financier, décide en de développer un nouveau lanceur mieux adapté aux besoins de la clientèle commerciale. Les objectifs assignés à la nouvelle fusée par l’Agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA) sont de diviser par deux les coûts de fabrication, de réduire le niveau de vibration et de faciliter son adaptation aux besoins de la clientèle. Le nouveau lanceur doit ainsi être suffisamment concurrentiel pour pouvoir se positionner sur le marché des lancements de satellites commerciaux contrairement à son prédécesseur et ainsi atteindre une cadence de tir (et donc de production) à la fois régulière et nettement supérieure. Le projet a également pour objectif de maintenir les compétences des ingénieurs japonais dans le domaine des lanceurs et des moteurs-fusées. Le lanceur H3 doit remplacer le H-IIA au début de la décennie 2020[1],[2].

Développement du lanceur H3

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Après avoir finalisé le cahier des charges du nouveau lanceur en , l'agence spatiale japonaise publie en un appel d'offres pour son développement. Elle sélectionne fin mars de la même année la proposition de la société Mitsubishi Heavy Industries, constructeur historique des lanceurs japonais. Le développement de la fusée H3 débute en 2014. L'agence spatiale japonaise décide également de renouveler les installations de lancement réalisées il y a 30 ans pour les débuts du lanceur H-II[3]. Le budget japonais comprend en 2014 une ligne de 7 milliards de yens (50 millions €) pour lancer la conception. Le coût total du développement du nouveau lanceur est évalué à 1,34 milliard €. La JAXA espère que le coût du nouveau lanceur sera abaissé à environ 50 millions d'euros notamment grâce à des moteurs principaux de conception plus simple, une avionique moderne et la réutilisation du second étage du lanceur Epsilon[1].

Un deuxième pas de tir est construit près du pas de tir existant de la base de lancement de Tanegashima pour permettre de tenir la cadence de lancements visée (10 vols/an)[4]. Fin 2018, l'opérateur de satellites Inmarsat sélectionne le lanceur H3 pour le lancement d'un de ses satellites de télécommunications[5]. Le système de propulsion du premier étage est testé à compter de sur banc d'essais[6]. La JAXA annonce en décembre 2022 que le premier vol aura lieu le [7].

Comparaison du lanceur H3 avec les versions antérieures H-IIA et H-IIB[8],[9],[10]
Version H3 H-IIA H-IIB
Date 1er vol 2023 2001 2009
Propulseurs d'appoint 0, 2 ou 4 SRB
(0 à 7 219 kN de poussée max
durant 105 s)
2 ou 4 SRB
(4 119 à 8 239 kN de poussée max
durant 98 s)
4 SRB
(7 594 kN de poussée max
durant 116 s)
Premier étage 2 ou 3 x LE-9
(7 594 kN de poussée)
1 x LE-7A
(819 kN de poussée)
2 x LE-7A
(1667 kN de poussée)
Deuxième étage 1 x LE-5B-2 1 x LE-5B 1 x LE-5B-2
Longueur 57–63 m 53–57 m 56 m
Diamètre 5,2 m 4,0 m 5,2 m
Masse au lancement 293 - 608 t 285 - 347 t 531 t
Poussée 3685-9683 kN jusqu'à 4913 kN 8372 kN
Charge utile jusqu'à 6,5 t GTO 10-15 t LEO
4-6 t GTO
19 t LEO
8 t GTO
Coût

Caractéristiques techniques

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Le lanceur H3, dont le premier étage est allongé par rapport à la série des H-IIA, est haut de 63 mètres pour un diamètre de 5,2 mètres dans sa version standard. Il comprend comme les versions précédentes deux étages propulsés par des moteurs-fusées à ergols liquides brûlant un mélange d'oxygène liquide et d'hydrogène liquide, ainsi que des propulseurs d'appoint à propergol solide. Le lanceur dans sa version standard est capable de placer une charge utile de 3 tonnes en orbite héliosynchrone et de 6,5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire[1],[11],[12].

Premier étage

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Le premier étage L-200 a un diamètre de 5,20 pour une longueur de 36 mètres et une masse d'environ 230 tonnes. Il est propulsé dans sa version standard (la plus puissante) par trois moteurs-fusées à ergols liquides de type LE-9 utilisant un cycle à expandeur et brûlant un mélange oxygène/hydrogène liquide. Ce moteur a une impulsion spécifique plus faible que le LE-7A qui propulse le H-2A mais sa construction est plus simple et la poussée des trois moteurs combinés est quatre fois plus importante. Dans certaines configurations, l'étage n'a que deux moteurs LE-9. La durée de fonctionnement de la propulsion est de 322 secondes.

Propulseurs d'appoint

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Le lanceur utilise 0, 2 ou 4 propulseurs d'appoint à propergol solide pour adapter ses caractéristiques à la charge utile à satelliser. Le propulseur d'appoint SRB-3 est dérivé du deuxième étage de la fusée Epsilon, un autre lanceur japonais. Il est long de 14,6 mètres pour un diamètre de 2,5 mètres et une masse de 78 tonnes (311 tonnes en tout avec 4 SRB). Sa durée de fonctionnement est de 105 secondes[8].

Deuxième étage

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Le deuxième étage L-25 est identique à celui installé sur les versions précédentes du lanceur. Il est haut de 11 mètres pour un diamètre de 5,2 mètres et a une masse de 29,5 tonnes dont 25 tonnes d'ergols. Il est propulsé par un unique moteur LE-5B-2 de 137,5 kN de poussée dans le vide brûlant un mélange oxygène/hydrogène liquide. Sa durée de fonctionnement est de 800 secondes.

Deux types de coiffe sont proposées, toutes deux d'un diamètre de 5,2 mètres : une coiffe de 10 mètres de hauteur pour les deux versions les moins puissantes et une de 16 mètres de haut pour les deux versions les plus puissantes[8]. Dans sa version standard, la coiffe a un diamètre de 5,2 mètres pour une hauteur de 16 mètres[8].

Les différentes versions de la fusée H3

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Le lanceur H3 est proposé dans plusieurs configurations qui se différencient par le nombre de propulseurs d'appoint à propergol solide (0, 2 ou 4) et le nombre de moteurs-fusées LE-9 propulsant le premier étage (2 ou 3). Les autres caractéristiques des premier et deuxième étages sont communes à toutes les versions. La version standard, la plus puissante, dispose de trois moteurs au premier étage et de quatre propulseurs d'appoint. Il existe deux versions de la coiffe[8].

Caractéristiques des différentes configurations du lanceur H3[8]
Caractéristique H3-24L
(version standard)
H3-30S H3-22S H3-32L
Masse au lancement 608,8 t. 293,5 t. 449,6 t. 541,6 t.
Dimensions 63 m (h) x ∅ 5,2 m. 57 m (h) x ∅ 5,2 m. 57 m (h) x ∅ 5,2 m. 63 m (h) x ∅ 5,2 m.
Charge utile GTO : 6,5 t. GTO : 2,1 t. SSO : 3 t. GTO : 3,5 t. GTO : 5 t.
Propulseurs d'appoint 4 x SRB néant 2 x SRB 2 x SRB
Propulsion premier étage 2 x LE-9 3 x LE-9 2 x LE-9 3 x LE-9
Coiffe 16 m (h) x ∅ 5,2 m. 10 m (h) x ∅ 5,2 m. 10 m (h) x ∅ 5,2 m. 16 m (h) x ∅ 5,2 m.

Comparaison avec les lanceurs de la même génération

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La lanceur japonais H3 entre en production à peu près dans la même période de temps (début de la décennie 2020) que de nombreux autres lanceurs de même catégorie dont les principales caractéristiques sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Caractéristiques et performances des lanceurs lourds développés durant la décennie 2010[13],[14],[15],[16] ,[17] ,[18] ,[19],[20],[21].
Charge utile
Lanceur Premier vol Masse Hauteur Poussée Orbite basse Orbite GTO Autre caractéristique
Drapeau du Japon H3 (24L) 2023 609 t 63 m 9 683 kN 6,5 t
Drapeau des États-Unis New Glenn 2023 82,3 m 17 500 kN 45 t 13 t Premier étage réutilisable
Drapeau des États-Unis Vulcan (441) 2023 566 t 57,2 m 10 500 kN 27,5 t 13,3 t
Drapeau des États-Unis Falcon Heavy (sans récupération) 2018 1 421 t 70 m 22 819 kN 64 t 27 t Premier étage réutilisable
Drapeau des États-Unis Space Launch System (Bloc I) 2022 2 660 t 98 m 39 840 kN 95 t
Drapeau de l’Union européenne Ariane 6 (64) 2023 860 t 63 m 10 775 kN 21,6 t 11,5 t
Drapeau des États-Unis OmegA (Heavy) 2021 (annulé) 60 m 10,1 t Projet abandonné
Drapeau des États-Unis Falcon 9 (bloc 5 sans récupération) 2018 549 t 70 m 7 607 kN 22,8 t 8,3 t Premier étage réutilisable
Drapeau de la République populaire de Chine Longue Marche 5 2016 867 t 57 m 10 460 kN 23 t 13 t

Vol inaugural (mars 2023)

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Le premier vol de la fusée H-3 est planifié en février 2023 et doit décoller de la Base de lancement de Tanegashima (sud-ouest du Japon). Il doit placer le satellite d'observation de la Terre ALOS-3 sur une orbite héliosynchrone. La version de puissance intermédiaire H3-22S (deux propulseurs d'appoint) est utilisée. La fusée décolle finalement le mardi 7 mars 2023 à 10 h 37 heure japonaise (2 h 37 en France). Le fonctionnement du premier étage, qui constitue la nouveauté du lanceur, est nominal mais la mise à feu du deuxième étage, qui est pourtant identique à celui du lanceur que remplace la H-3. Le lanceur reçoit l’ordre de s’autodétruire. L’agence spatiale japonaise JAXA ne fournit aucune information détaillée sur les causes de l'incident (on évoque une défaillance électrique)[22],[23]. Le prochain lancement est planifié en février 2024[24]. Cet échec affecte le lancement de la sonde MMX, qui est repoussé de 2024 à 2026[25].

Historique des lancements

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1
2
3
4
5
6
  •   Succès
  •   Échecs partiels
  •   Échecs
  •   Prévus
Date Version lanceur Charge utile Nature satellite Orbite Masse au lancement Commentaire
Source[26]
7 mars 2023 H3-22S ALOS-3 Observation de la Terre Orbite héliosynchrone Échec
17 février 2024 H3-22S VEP-4 / CE-SAT-1E / TIRSAT 3U Simulateur de masse et deux CubeSats. Orbite héliosynchrone Succès. Pour éviter de perdre à nouveau un satellite coûteux, la charge utile est un simulateur de masse VEP-4 constitué d'une barre métallique de 2 tonnes, reliée au dernier étage pour être désorbité avec.
30 juin 2024[27] H3-30S ALOS-4 Observation de la Terre Orbite héliosynchrone environ 3 tonnes Succès
4 novembre 2024 H3 DSN-3 (Kirameki 3) Satellite de télécommunications militaire Orbite géostationnaire Succès
vers 2024 H3 Kiku 9 Satellite de télécommunications expérimental Orbite géostationnaire
vers 2024 H3-24L HTV-X 1 Cargo spatial Orbite basse Ravitaillement de la station spatiale internationale
vers 2025 H3-24L HTV-X 2 Cargo spatial Orbite basse Ravitaillement de la station spatiale internationale
vers 2025 H3-24L HTV-X 3 Cargo spatial Orbite basse Ravitaillement de la station spatiale internationale
vers 2026 H3-24L MMX Sonde spatiale avec astromobile Orbite martienne environ 4 tonnes Étude des satellites naturels de Mars et retour sur Terre d'un échantillon de Phobos.

Références

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  1. a b et c (en) « Japan moves forward with replacement for H-2A rocket », sur Spaceflight Now,
  2. Martian Outpost - The challenges of establishing a human settlement on Mars, p. 1
  3. (en) JAXA, « Selection of Prime Contractor for Development and Launch Services of New National lagship Launch Vehicle »,
  4. (en) « Japan to add second launch pad to support H3 rocket »,
  5. (en) Ben Sampson, « First commercial launch of Japan’s H3 rocket set for 2022 », sur Aerospace testing,
  6. (en) Doug Messier, « Fourth H3 First Stage Engine Test is Successful », sur parabolicarc.com,
  7. (en) « Japan's space agency to launch first H3 rocket on February 12 | NHK WORLD-JAPAN News », sur NHK WORLD (consulté le )
  8. a b c d e et f (en) Norbert Brugge, « H3 » (consulté le )
  9. (en) Norbert Brugge, « H-IIA » (consulté le )
  10. (en) Norbert Brugge, « H-IIB » (consulté le )
  11. (en) Caleb Henry, « MHI says H3 rocket development on track for 2020 », sur SpaceNews,
  12. (en) « H3 Launch Vehicle », sur globalsecurity.org (consulté le )
  13. (en) Patric Blau, « Long March 5 Launch Vehicle », sur Spaceflight101.com (consulté le ).
  14. (en) Norbert Brügge, « SLS », sur Spacerockets (consulté le )
  15. (en) Norbert Brügge, « NGLS Vulcan », sur Spacerockets (consulté le )
  16. (en) Norbert Brügge, « Falcon-9 Heavy », sur Spacerockets (consulté le )
  17. (en) Norbert Brügge, « H-3 NGLV », sur Spacerockets (consulté le )
  18. (en) Norbert Brügge, « Ariane NGL », sur Spacerockets (consulté le )
  19. (en) Norbert Brügge, « B.O. New Glenn », sur Spacerockets (consulté le )
  20. Stefan Barensky, « Bezos et Musk : Course au gigantisme », Aerospatium,
  21. (en) Ed Kyle, « Orbital ATK Next Generation Launch », sur Space Launch Report,
  22. (en) « JAXA | Launch Failure of the First H3 Launch Vehicle and Setting up a Special Task Force », sur JAXA | Japan Aerospace Exploration Agency (consulté le )
  23. « Launch of the First H3 Launch Vehicle with Advanced Land Observing Satellite-3 “DAICHI-3” onboard » (consulté le )
  24. (en) Jeff Foust, « Second H3 launch planned for February »,
  25. (en) MMX JAXA, « The Space Development Strategy Headquarters of the Japan Government has approved the revision for the Schedule for the Basic Plan on Space Policy, and the launch year for the Martian Moons eXploration (MMX) mission has been officially revised from FY2024 to FY2026. », sur X, (consulté le )
  26. (en) Gunter Krebs, « H-3 », sur Gunter's Space Page
  27. (en) « Launch Schedule of Advanced Land Observing Satellite-4 “DAICHI-4” (ALOS-4) aboard the third H3 Launch Vehicle (H3 F3). » Accès libre [html], sur JAXA (consulté le )

Bibliographie

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  • (en) H. Sunakawa et al., « Overview of LE-X Research and Development », JAXA,‎ , p. 1-7 (lire en ligne)
  • (en) TOKIO NARA, TADAOKI ONGA, MAYUKI NIITSU, JUNYA TAKIDA, AKIHIRO SATO et NOBUKI NEGORO, « Development Status of H3 Launch Vehicle -To compete and survive in the global commercial market », itsubishi Heavy Industries Technical Review, vol. 54, no 4,‎ , p. 1-7 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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