Harold Dennis Taylor — Wikipédia
Naissance | Huddersfield, Yorkshire du Nord (Royaume-Uni) |
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Décès | (à 80 ans) Stillington, Yorkshire du Nord (Royaume-Uni) |
Nationalité | Anglais |
Domaines | Optique, Ingénierie |
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Institutions | Thomas Cooke and Sons |
Renommé pour | Triplet de Cooke |
Distinctions | Progress medal de la Royal Photographic Society |
Harold Dennis Taylor, né à Huddersfield le et mort à Stillington le , est un ingénieur en optique, célèbre pour sa conception de nouvelles combinaisons optiques, telles que le triplet de Cooke et pour deux de ses ouvrages, le principal étant un court manuel de réglage des télescopes « On the adjustment and testing of telescopic objectives ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Harold Dennis Taylor naquit dans le quartier de Quartier de Lockwood (en), au Lockwood House[1], à Huddersfield dans le Yorkshire du Nord d'un père marchand[2] ou fabricant de laine[1], Joseph Walter Taylor, et d'Annie[1] ou Anne[2] Victoria Taylor, née Brainbridge. Il effectua ses études à la St Peter's School de York et s'orienta vers des études d'architecture jusqu'en 1881, où il occupe un poste d'architecte à York qu'il abandonna pour travailler à la Thomas Cooke and Sons[3].
Il se maria le à Charlotte Fernandes Barff, dont il eut trois enfants. Les deux premiers étaient deux garçons, Leslie Fernandes qui naquit entre août et [2] et Edward Wilfried qui naquit le et devint aussi un opticien de renom. Les Taylor eurent aussi une fille, vers octobre ou , nommée Doris Evelyn B[2] ou Nina Dennis[1].
Restant à la Cooke Optics, il progressa cependant du poste d'ingénieur optique à celui de Optical Manager en 1893 puis fut inclus dans le Board of Directors en 1895[3]. En 1906 il publia A system of applied optics et resta ingénieur à Cooke Optics jusqu'en 1915, année où il prit sa retraite. La même année sa femme meurt[2].
Il reçut en 1934 la Dudell Medal[4] puis fut récompensé de la Progress Medal de la Royal Photographic Society en 1935[5]. Au cours de sa vie, il publia plus de 50 brevets sur diverses combinaisons optiques, la plupart rachetés ou exploités par la Cooke optics[3].
À la suite d'une brève maladie, il mourut le à The Hall dans la ville de Stillington[2],[3].
Inventions
[modifier | modifier le code]Au cours de son travail en tant qu'ingénieur optique chez Thomas Cooke and Sons à York, il breveta de multiples inventions et combinaisons. Vers 1883 ou 1885 il lança son premier brevet pour un appareil de mesure de l'exposition des objectifs photographiques. Il fut le premier à imaginer un système permettant une observation plus aisée des aberrations optiques en faisant passer deux fois un faisceau au travers d'un objectif par autocollimation. Ceci permettait de manière assez sensible de mesurer les aberrations du système[3].
Il inventa en 1892 un triplet apochromatique pour lunette astronomique[5]. Il breveta la combinaison[6] puis en dériva un autre triplet en 1893, le triplet de Cooke qu'il breveta aussi. Cependant Thomas Cooke préférant se concentrer sur la construction de télescope, le brevet fut vendu à Taylor and Hobson, une autre entreprise d'optique à Leicester qui fabriqua les triplets[5].
La conception de ce triplet obéissait pour la première fois à un raisonnement algébrique et non à de multiples essais expérimentaux avant de parvenir à un design convenable. Ceci était alors une manière extrêmement nouvelle d'aborder la conception optique, surtout en Angleterre, les concepteurs optiques de l'époque ayant peu capitalisé sur les découvertes de George Biddell Airy, William Rowan Hamilton et Edwin Foster Coddington, et les concepteurs optiques allemands ayant une approche très complexe du calcul optique[1].
Taylor a été aussi un précurseur en ce qui concerne les traitements antireflet : en 1896, après avoir remarqué qu'une lentille ternie par l'usage transmettait mieux qu'une lentille juste polie[3], il théorisa que l'indice de réfraction du matériau à la surface devait être moindre que celui du verre de la lentille. En 1904 il fit breveter une technique de ternissage de surface par attaque chimique (par de l'acide notamment) dont l'efficacité était médiocre mais qui permit de jeter les fondations du principe de traitement antireflet des optiques[5].
Publications
[modifier | modifier le code]- (en) Harold Dennis Taylor, On the adjustment and testing of telescopic objectives, York, Delittle&Sons (imprimeur), (OCLC 4765108, BNF ark:/13960/t35142077, LCCN 05037922, lire en ligne)Première édition en 1891, puis 1896, puis 1921, 1946, etc. Cet ouvrage demeure une référence même encore à la fin du XXe siècle W. T. Welford en parlant comme d'une référence dans le chapitre « Star tests » rédigé par lui dans « Optical shop testing » de Daniel Malacara.
- (en) Harold Dennis Taylor, A system of applied optics : being a complete system of formulæ of the second order, and the foundation of a complete system of the third order, with examples of their practical application, Londre, New York, Macmillan, Macmillan Co., (lire en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) J. A. D. Matthew, ‘Taylor, Harold Dennis (1862–1943)’, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004 accessed 3 Jan 2013
- (en)Linda Eccles, « Généalogie et fiche de Harold Dennis Taylor », sur Caliendi
- (en)Peter Abrahams, « H. Dennis Taylor, Optical Designer for T. Cooke & Sons »
- (en) « Award of the Duddell medal, 1934, to Harold Dennis Taylor, F.R.S. », Proceedings of the Physical Society, vol. 46, no 6, , p. 897 (DOI 10.1088/0959-5309/46/6/317)
- (en) Rudolf Kingslake, A History of the Photographic Lens, Academic Press, , 334 p. (ISBN 0-12-408640-3, lire en ligne)
- Patent number 17,994/92
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) « Mr. H. Dennis Taylor », Nature, vol. 133, no 3360, , p. 442 (DOI 10.1038/133442b0)
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) A System of Applied Optics sur Wikisource
- (en) Herbert Speed, « H Dennis Taylor The Royal Photographic Society », sur National Media Museum,