Harold LeBel — Wikipédia
Harold LeBel | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (8 ans, 4 mois et 21 jours) | |
Élection | 7 avril 2014 |
Réélection | 1er octobre 2018 |
Circonscription | Rimouski |
Législature | 41e et 42e |
Groupe politique | Indépendant (2020-2022) Parti québécois (2014-2020) |
Prédécesseur | Irvin Pelletier |
Successeur | Maïté Blanchette Vézina |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Squatec (Témiscouata) |
Parti politique | Parti québécois |
Diplômé de | Université du Québec à Rimouski Cégep de Rivière-du-Loup |
Profession | Agent de développement Conseiller politique |
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Harold LeBel, né le à Squatec (Témiscouata), est un conseiller et homme politique québécois. Élu député de Rimouski à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti québécois en 2014, il est réélu en 2018.
Il est exclu du caucus péquiste le à la suite d'accusations d'agression sexuelle. Les procédures judiciaires qui suivent l'amènent à ne pas se représenter à l'élection suivante.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Harold Lebel naît le à Squatec au Témiscouata. Après des études collégiales à Rivière-du-Loup, il étudie le développement régional à l'Université du Québec à Rimouski, mais il ne complète pas sa maîtrise. Il œuvre durant plus de dix ans (1983-1994) comme agent de développement socio-communautaire pour des organismes de la région du Bas-Saint-Laurent, des groupes d’éducation populaire, d’action communautaire et des groupes jeunesse.
Politique
[modifier | modifier le code]Membre et conseiller au Parti québécois
[modifier | modifier le code]Membre du Parti québécois, il est membre du conseil exécutif du parti (1984), alors présidé par René Lévesque. Il devient également membre ou président de différentes instances du parti que ce soit au niveau local ou régional dans le Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.
À partir de 1994, il ne travaille plus que dans la politique : il est conseiller politique et directeur de cabinet dans différents ministères ou auprès de l'opposition officielle, selon les résultats du PQ. Il collabore dans les cabinets des premiers ministres Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Bernard Landry et Pauline Marois et des ministres Guy Chevrette, Jean-Pierre Jolivet et Linda Goupil.
Il est candidat du Parti québécois à plusieurs reprises avant de se faire élire député de Rimouski en 2014. Il se présente dans Rivière-du-Loup lors des élections de 1989 et 1994, et dans Kamouraska-Témiscouata en 2003.
Député de Rimouski
[modifier | modifier le code]Lorsque les élections générales de 2014 sont déclenchées, il annonce son souhait de succéder à Irvin Pelletier, député de Rimouski.
Le , Harold LeBel est élu député de Rimouski avec 40,58 % contre 29,99 % à son adversaire libéral et 16,37 % pour la candidate solidaire. Avec Pierre Karl Péladeau et Diane Lamarre, il est un des rares nouveaux députés péquistes.
Une fois élu, il devient porte-parole de l'opposition officielle en matière de lutte à la pauvreté, de solidarité et d'économie sociale[1].
En , il co-signe avec Nicole Léger, députée de Pointe-aux-Trembles, une lettre pour inciter Pierre Karl Péladeau à se présenter à la chefferie du Parti québécois[2].
Procès pour agression sexuelle
[modifier | modifier le code]Le matin du , vers 7h00, une onde de choc secoue la classe politique québécoise alors que des enquêteurs de la Sûreté du Québec se présentent au domicile de Rimouski de l'élu pour procéder à son arrestation en raison d'accusations d'agression sexuelle[3],[4]. Il est détenu et interrogé puis comparaît en après-midi par visioconférence devant un juge pour être formellement accusé d'agression sexuelle sur une élue de l'Assemblée nationale en . Il est ensuite libéré avec une promesse de comparaître le au palais de justice de Rimouski. Immédiatement, le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon exclut le député du caucus du Parti québécois, il devient donc député indépendant.
Le , il annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections générales québécoises de 2022 en raison des « délais d’administration de la justice » qui auraient pour effet de reporter les procédures judiciaires qui le concerne en pleine campagne électorale[5].
Il est déclaré coupable d'agression sexuelle le [6]. Il décide de ne pas faire appel de la décision[7].
Le , au palais de justice de Rimouski, il est condamné à huit mois de prison[8].
Le , après huit semaines d'emprisonnement, la Commission québécoise des libérations conditionnelles accorde à Harold Lebel sa libération conditionnelle en notant que, malgré la « gravité objective » de son crime, il fait maintenant preuve « d’empathie envers la victime[9] ».
Le , la femme politique Catherine Fournier fait lever l’ordonnance de non-publication qui protégeait son identité et révèle publiquement être la victime d'Harold LeBel dans ce dossier. Le documentaire Témoin C.F., qui relate son expérience et son parcours au sein du système judiciaire, est mis en ligne la même journée.
Résultats électoraux
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Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
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Harold LeBel (sortant) | Parti québécois | 13 940 | 43,9 % | 6 037 | |
Nancy Lévesque | Coalition avenir | 7 903 | 24,9 % | - | |
Carol-Ann Kack | Québec solidaire | 5 531 | 17,4 % | - | |
Claude Laroche | Libéral | 3 914 | 12,3 % | - | |
Alexie Plourde | Vert | 220 | 0,7 % | - | |
Denis Bélanger | Indépendant | 123 | 0,4 % | - | |
Dany Lévesque | Bloc pot | 106 | 0,3 % | - | |
Total | 31 737 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 70,2 % et 282 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Harold LeBel | Parti québécois | 12 028 | 40,6 % | 3 140 | |
Pierre Huot | Libéral | 8 888 | 30 % | - | |
Marie-Neige Besner | Québec solidaire | 4 851 | 16,4 % | - | |
Steven Fleurent | Coalition avenir | 3 186 | 10,8 % | - | |
Pierre Beaudoin | Option nationale | 327 | 1,1 % | - | |
Pier-Luc Gagnon | Parti nul | 219 | 0,7 % | - | |
Tom-Henri Cyr | Bloc pot | 138 | 0,5 % | - | |
Total | 29 637 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 67,3 % et 426 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Claude Béchard (sortant) | Libéral | 11 266 | 45,7 % | 4 762 | |
Pierre Lévesque | Action démocratique | 6 504 | 26,4 % | - | |
Harold LeBel | Parti québécois | 6 326 | 25,7 % | - | |
Guy Duguay | Vert | 293 | 1,2 % | - | |
Robert Raymond | Indépendant | 238 | 1 % | - | |
Total | 24 627 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 70,9 % et 232 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Mario Dumont | Action démocratique | 13 307 | 54,8 % | 6 699 | |
Harold LeBel | Parti québécois | 6 608 | 27,2 % | - | |
Jean D'Amour | Libéral | 4 226 | 17,4 % | - | |
Richard Cimon | Sans désignation | 99 | 0,4 % | - | |
Armand Pouliot | Loi naturelle | 55 | 0,2 % | - | |
Total | 24 295 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 83,6 % et 173 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix | % | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Albert Côté (sortant) | Libéral | 11 317 | 54,5 % | 2 581 | |
Harold LeBel | Parti québécois | 8 736 | 42,1 % | - | |
Pierre-Paul Malenfant | Marxiste-léniniste | 720 | 3,5 % | - | |
Total | 20 773 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 74,6 % et 785 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Fiche sur le site de l'Assemblée nationale, consulté en août 2014.
- Martin Croteaux, « Deux députés péquistes appuient la candidature de PKP », Lapresse.ca, publié et consulté le 14 octobre 2014.
- « Harold LeBel arrêté pour agression sexuelle », sur TVA Nouvelles, (consulté le )
- « Arrêté pour agression sexuelle | Harold LeBel exclu du caucus du PQ, le parti « sous le choc » », sur La Presse, (consulté le )
- Simon Carmichael, « Harold LeBel ne sera pas candidat aux prochaines élections », Le Soleil, (lire en ligne)
- Radio-Canada. 23 novembre 2022. « Harold LeBeL déclaré coupable ». En ligne. Page consultée le 2022-12-01
- Zone Justice et faits divers- ICI.Radio-Canada.ca, « Reconnu coupable d’agression sexuelle, l’ex-député Harold LeBel ne fera pas appel », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- Shanelle Guérin, « L’ex-député Harold LeBel est condamné à 8 mois de prison », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
- Vincent Larin, « Harold LeBel pourra sortir de prison au quart de sa peine », sur La Presse, (consulté le )
- DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :