Henri Joret — Wikipédia
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Nom de naissance | Pierre-François-Henri Joret |
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Partenaire | Charles Alfred Oppermann (d) |
Pierre François Henri Joret né le dans le 12e arrondissement de Paris et mort le à Gouvieux, est un architecte de formation et un entrepreneur de travaux publics.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il a d'abord suivi les cours de l'école des beaux-arts de Paris et a été l'élève d'Henri Labrouste. Architecte, il exerça ensuite comme ingénieur-constructeur et finalement directeur-gérant de la maison Henri Joret.
Il expose au musée royal le dans la spécialité d'architecte[1] : un monument romain près de Saint-Rémy et une construction en bois en Suisse.
En 1857, il s'associe avec Charles-Alfred Oppermann et fonde la société Henri Joret et Cie. Il acquiert une parcelle des Forges et Fonderies de Montataire où il fait monter des ateliers de construction[2], bénéficiant de la ligne de chemin de fer de Paris à Creil et des quais sur l'Oise canalisée pour les mettre en communication fluviale avec Paris ou Le Havre et le Canal du Nord.
Les ateliers de Montataire vont alors construire :
- un pont en fer forgé à Gournay-sur-Marne (Alphonse Oudry ingénieur), 1862 (détruit)[3] ;
- la charpente en fer du manège du quartier de cavalerie Luxembourg[4], détruit au XXe siècle, à Meaux
- les ponts de Lagny-sur-Marne, de Mary-sur-Marne, de Marolles-sur-Seine, ces ponts (détruits depuis par fait de guerre) reprenant les principes de conception du pont d'Arcole ;
- différents types de ponts et passerelles ;
- les marquises des gares de la ligne de chemin de fer de Saint-Étienne ;
En 1865-1866, la société fait ses premiers travaux en Algérie. Après 1870, la compagnie des chemins de fer de l'Est algérien, création de Joret, exploite 155 km de ligne de chemin de fer entre Constantine et Sétif par El Guerrah[5] et 43 km entre Maison-Carrée et Ménerville[5].
Il obtient le la convention de concession pour la ligne entre Cazouls-lès-Béziers et Cessenon-sur-Orb (Hérault).
En 1867, les Ets Joret construisent le premier pont français en acier Bessemer pour l'Exposition universelle de 1867[6], réalisé sous la responsabilité de l'ingénieur des ponts et chaussées Émile Cheysson. Il a été démonté après l'exposition pour être remonté pour franchir la Vilaine à Port-de-Roche[7], près de Sainte-Anne-sur-Vilaine, connu aussi sous le nom de pont de Langon[8].
Construction du pont de Sully sur les deux bras de la Seine, à Paris, en 1874-1876, du viaduc de Longeray sur le Rhône pour la voie ferrée Collonges-Thonon, en 1879 et détruit par explosifs le .
En 1881, il obtient la concession du chemin de fer à construire entre Saïgon et Mỹ Tho[9] et le marché de la halle Marcadieu[10], à Tarbes.
En 1882, la société est rachetée et devient la Société des ponts et travaux en fer.
En 1894, l'Écho des mines et de la métallurgie dresse de la société Joret un panorama complet de ses réalisations[11].
Candidature au sénat
[modifier | modifier le code]À une époque où les candidatures pour l'Oise au sénat ont abouti à l'élection de Paul Cuvinot ou de Gaston d'Andlau, la présence du nom d'Henri Joret dans la liste républicaine a suscité une vive réaction dans un article du quotidien La Lanterne du [12]. Le journal met en avant l'interdiction de vente des journaux dans son usine, alors que Joret dément ce fait, expliqué par la confusion dans les esprits entre son usine et les Forges voisines. On lui reproche aussi son éloignement des affaires du département, occupé qu'il est dans l'Hérault ou en Algérie. Le quotidien reproche son attachement passé et intéressé au bonapartisme.
Si bien que ce fut Célestin Lagache qui fut élu troisième sénateur de l'Oise.
Famille
[modifier | modifier le code]Henri Joret a deux enfants, Pierre Joret[13], mélomane et passionné d'histoire, qui acquiert en 1879 la villa qui deviendra le musée du Bardo en 1930. Camille Saint-Saëns y fut invité par son hôte. À la mort de Pierre Joret, Georgette Frémont-Joret hérite de la villa de son frère.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- On le sait alors domicilié au 7 rue d'Orléans-Saint-Marcel [1].
- Inventaire du patrimoine culturel de Picardie : Ancienne usine de construction métallique de la Société des Ponts et Travaux en Fer, devenue usine métallurgique Usinor, puis Arcelor-Mittal
- Remplacé au XXIe siècle par le pont Charles-de-Gaulle.
- Abbaye Notre-Dame, puis quartier de cavalerie Luxembourg.
- Ernest Mercier, L'Algérie en 1880, p. 121, Challamek aîné éditeur, Paris, 1880
- J. Percy (trad. supervisée par l'auteur), Traité complet de métallurgie, t. 4, Paris, Librairie polytechnique de Noblet et Baudry éditeur, , 675 p. (lire en ligne), p. 620
- Notice no IA35012144.
- Pont de Langon sur Structurae..
- R. Gentilini, Les voies de communication en Cochinchine, p. 34, Publications du Journal Génie civil, Paris, 1886
- Patrimoine du Midi-Pyrénées : Halle Marcadieu
- « Expositions d'Anvers et de Lyon », L'Écho des mines et de la métallurgie, no 44, , p. 2292 (lire en ligne, consulté le ).
- La Lanterne, Les chambres, informations - Les élections sénatoriales. En ligne sur gallica.fr.
- [2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Marrey, Les ponts modernes 18e-19e siècles, p. 308, Picard Éditeur, Paris, 1990 (ISBN 2-7084-0401-6)
- Narcisse Faucon, Le livre d'or de l'Algérie : histoire politique, militaire, administrative, événements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889, Challamel & Cie, Paris, 1889, pp. 301-302 (lire en ligne sur Gallica).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative aux beaux-arts :