Henri Lagrange — Wikipédia
Secrétaire général des Étudiants d'Action française | |
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Pierre de Rarécourt de la Vallée (d) René-Aimé Paillard (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance | Henri Eugène Georges Lagrange |
Nationalité | |
Activité | |
Parentèle | Michel Lagrange (grand-père) |
Membre de | |
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Conflit | |
Distinction |
Henri Lagrange | |
Décès | Montereau (Seine-et-Marne) Mort au combat |
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Allégeance | France |
Arme | Armée de terre |
Unité | 103e régiment d'infanterie |
Grade | Adjudant |
Conflits | Première Guerre mondiale |
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Henri Lagrange, né le à Paris et mort le [1] à Montereau-Fault-Yonne, est un journaliste et militant monarchiste français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henri Eugène Georges Lagrange est né à Paris le . Il publie son premier article dès 1910, à l’âge de seize ans, dans la Revue critique des idées et des livres, ce qui lui vaut d’être remarqué simultanément par Maurice Barrès et par Romain Rolland. Ce Camelot du roi s’est surtout rendu célèbre pour avoir, selon les sources, insulté le président Armand Fallières, ou crié « À bas la République ! »[2] à son passage le 23 juin 1911, lors des festivités qui se déroulèrent à Rouen pour célébrer le millénaire du rattachement de la Normandie à la France[3],[4],[5]. Cela lui a valu six mois de prison, qu’il effectue au régime de droit commun, malgré les efforts déployés en sa faveur par plus de cent cinquante écrivains et artistes (dont Guillaume Apollinaire, Frédéric Mistral, Francis Carco, Paul Fort, Pierre Loti, Francis Jammes, Émile Faguet, Paul Bourget, etc.). Il est finalement libéré au bout de 139 jours de prison le 8 novembre 1911[6].
Ce geste lui valut une grande popularité auprès des Étudiants d’Action française, dont il devient le secrétaire général en 1913. Il n’en est pas moins exclu de l’Action française avec son camarade Raymond Tournay pour « activisme » le 5 juin 1914[7],[8] : on lui reproche d’avoir voulu organiser un coup de force contre la République.
Se liant d'amitié avec Georges Valois, il travaille à un rapprochement entre les nationalistes monarchistes et les syndicalistes révolutionnaires en se fondant sur l'héritage politique de Georges Sorel et en participant à la création du Cercle Proudhon.
En août 1914, il se porte volontaire et déclare : « C'est aux intellectuels qu'il appartient de donner l'exemple ». Adjudant au 103e régiment d'infanterie, il est grièvement atteint le lors de l’attaque d’Auberive et meurt le 30 octobre des suites de sa blessure à l'hôpital de Montereau.
Hommages
[modifier | modifier le code]Charles Maurras, avec qui il avait sans succès tenté de se réconcilier lors de sa mobilisation, lui décerne le titre de « prince de la jeunesse » dans la préface qu’il rédige pour un recueil de ses textes, Vingt ans en 1914. Études politiques et littéraires, portraits et polémiques, lettres de guerre, édité en 1920 par la Nouvelle Librairie nationale (p. VII-XV). En 1917, l'écrivain Maurice Barrès consacre lui-même plusieurs pages de ses Familles spirituelles de la France à cet « oiseau des tempêtes », à cette « pierre du torrent, pleine d’étincelles ». En 1924, Georges Valois cite Henri Lagrange parmi les dédicataires de son essai sur La Révolution nationale. Et Georges Bernanos fait dire à l’un des personnages de son roman Sous le soleil de Satan (1926) : « La nouvelle génération fut manifestement marquée du signe de son sacrifice. J’ai vu tout frémissant d’une impatience sacrée le jeune Lagrange pareil à un pressentiment vivant… »
- Henri Lagrange condamné le 29 juin 1911 à six mois de prison.
- Henri Lagrange, mort pour la France, le 30 octobre 1915.
- Médaillon d'Henri Lagrange dans L'Almanach de l'Action française de 1919.
Postérité
[modifier | modifier le code]Une page Youtube intitulée Cercle Henri Lagrange existe depuis le [9].
Souvent confondu avec Lucien Lacour, qui gifla le président du conseil Aristide Briand, Henri Lagrange n'infligea pas une gifle au président de la République Henri Fallières contrairement à ce qui est rapporté dans les biographies de Philippe Dufay[10] et François Angelier[11] sur Georges Bernanos.
Publications
[modifier | modifier le code]- Gérard de Nerval, Paris, Éditions de la Revue critique, 1911.
- « Introduction » à Pierre-Joseph Proudhon, Les femmelins. Les grandes figures romantiques : J. J. Rousseau, Béranger, Lamartine, Mme Roland, Mme de Stael, Mme Necker de Saussure, George Sandavec, Paris, Nouvelle Librairie nationale, 1912.
- Vingt ans en 1914. Études politiques et littéraires, portraits et polémiques, lettres de guerre, préface de Charles Maurras, Paris, Nouvelle librairie nationale, 1920.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Faire une recherche - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Le pays qui n'existe plus », sur LEFIGARO, (consulté le )
- Maurice Barrès, L'oeuvre de Maurice Barrès, Club de l'honnête homme, (lire en ligne)
- Association internationale des études françaises, Cahiers de l'Association internationale des études françaises, Société d'édition "Les Belles Lettres.", (lire en ligne)
- Cahiers Charles Maurras, (lire en ligne)
- L’Action française, (lire en ligne)
- Rosemonde Sanson, « Les jeunesses d’Action française avant la Grande Guerre », dans L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 205–215
- L’Action française, (lire en ligne)
- (en) « CHL.TV », sur YouTube (consulté le ).
- Philippe Dufay, Bernanos, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-04351-3, lire en ligne)
- François Angelier, Georges Bernanos, la colère et la grâce, Seuil, (ISBN 978-2-02-137028-7, lire en ligne)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Charles Maurras, « Henri Lagrange », dans Tombeaux, Nouvelle Librairie nationale, (lire en ligne), p. 136-144
- Pierre Andreu, « Demain sur nos tombeaux », Combat, no 4, , p. 7 (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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