Henrik Mohn — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | Université d'Oslo École de la cathédrale de Bergen (en) |
Activités | |
Fratrie |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | Académie norvégienne des sciences et des lettres Société royale des lettres et des sciences de Norvège Société royale des sciences et des lettres de Göteborg (en) Académie des sciences de Russie Académie Léopoldine Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Académie royale des sciences de Suède Académie royale danoise des sciences et des lettres |
Distinctions |
Henrik Mohn, né le à Bergen et mort le à Oslo, est un astronome et météorologue norvégien. S'il entame sa carrière par des études de théologie, il devient ensuite le précurseur de la recherche scientifique en météorologie en Norvège. Il devient plus tard professeur à l'université d'Oslo et le premier directeur de l'Institut météorologique norvégien, de 1866 à 1913.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mohn est né à Bergen, fils d'Albert Henrik Mohn (1811–1894) et d'Ida Neumann (1814–1864). Du côté maternel, il est un petit-fils de l'évêque luthérien Jacob Neumann[1]. Il termine ses études secondaires à la Bergen Cathedral School en 1852, puis s'inscrit à l'université du Roi-Frédéric en théologie mais il passe à la physique après avoir assisté à des conférences sur ce sujet. Il continue à étudier l'astronomie et la minéralogie, obtenant son diplôme dans cette dernière matière en 1858. Pour faciliter l'apprentissage, il construit son propre télescope. En 1860, il est embauché comme chargé de recherche en astronomie, après avoir publié un article sur les orbites des comètes[1]. En 1861, lorsque le professeur Christopher Hansteen prend sa retraite universitaire, Mohn devient le nouveau directeur de l'observatoire astronomique de la ville[1].
À ce poste, Mohn s'intéresse rapidement à la météorologie. Son premier article dans le domaine, « Stormene i Christiania fra 1837 til 1863 » est publié en 1863 dans la revue Polyteknisk Tidsskrift, qu'il édite de 1859 à 1862. Il participe à la fondation de l'Institut météorologique norvégien en 1866, et en devient le premier directeur. En même temps, il est nommé professeur à l'université du Roi-Frédéric[1]. Mohn est un des fondateurs et représente l'Institut à l'Organisation météorologique internationale, ancêtre de l'Organisation météorologique mondiale, où il fait partie de plusieurs commissions et de son conseil central de 1873 à 1910[2].
Son œuvre principale est fut l'« Étude sur les mouvements de l'atmosphère », écrit entre 1876 et 1880 avec le mathématicien Cato Guldberg[2]. Ils y utilisent l'hydrodynamique et la thermodynamique pour décrire et expliquer les phénomènes météorologiques. Mohn participe à trois expéditions en mer du Nord et en Arctique de 1876 à 1878[1] à bord du Vöringen[3].
Il prend sa retraite de ses fonctions à l'Université et à l'Institut météorologique en 1913[1] mais poursuit ses travaux scientifiques et même quatre mois avant sa mort, il remet à l'Institut météorologique norvégien des cartes et des tableaux pour un nouvel atlas climatique[1].
Il est décédé le [2].
Renommée
[modifier | modifier le code]En plus de nombreux prix et distinctions qu'Henrik Mohn a reçus, son nom est associé à 70 lieux dans l'Arctique dont les îles Mona dans la mer de Kara, nommées en son honneur par Fridtjof Nansen lorsqu'il a publié les premières cartes détaillées de l' Arctique russe[1],[4]. Le prix Mohn pour la recherche arctique, un prix de deux millions de couronnes de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres, la Fondation de recherche de Tromsø et l'université de Tromsø, est décerné tous les deux ans en l'honneur d'Henrik Mohn[5].
Le professeur Mohn a gagné l'estime des pêcheurs scandinaves par le travail de l'Institut météorologique norvégien. Avant 1867, beaucoup d'entre eux perdaient la vie chaque année dans les tempêtes et les prévisions de l'Institut ont permis de réduire grandement ce nombre. Il obtint aussi la coopération des capitaines pour prendre des observations dans l'Arctique pour améliorer la couverture dans cette région[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (no) Øyvind Grøn et Knut Helle, Norsk biografisk leksikon, vol. 6, Oslo, Kunnskapsforlaget, (lire en ligne), « Henrik Mohn ».
- (en) « Henrik Mohn, 1835–1916 », Monthly Weather Review, vol. 44, no 9, , p. 518 (ISSN 1520-0493, DOI https://doi.org/10.1175/1520-0493(1916)44<518:HM>2.0.CO;2, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Jules Rouch, Époque contemporaine, tome IV de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 47-48
- Fridtjof Nansen, « Some results of the Norwegian Arctic Expedition 1893-6 », The Geographical Journal, vol. 9, no 5, , p. 473–505 (DOI 10.2307/1774891, JSTOR 1774891, lire en ligne).
- (no) « Om Mohnprisen (Concerning the Mohn Prize) », Université de Tromsø (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :