Par définition, le problème de la construction de l'heptadécagone régulier revient à chercher les racines complexes du polynôme
On note α = 2π/17, puis on pose ω17 = exp(iα), et ωk = ωk
17, pour k entre 1 et 16, qui sont donc les racines recherchées. On va construire des sommes de ces racines à partir de périodes qui forment les racines de polynômes du second degré[1]. On considère le tableau suivant, qui donne la valeur de, pour m entre 0 et 15, de 3m modulo 17 :
| 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 |
| 1 | 3 | 9 | 10 | 13 | 5 | 15 | 11 | 16 | 14 | 8 | 7 | 4 | 12 | 2 | 6 |
On utilise la congruence modulo 3 car ce nombre est une racine primitive de 17.
On pose donc les sommes :
Par les propriétés de symétrie, on peut observer que :
On peut remarquer, par les identités trigonométriques usuelles, que :
Ainsi, X1 et X2 sont les deux racines de X2 + X – 4 = 0, et une étude rapide de signe montre que X1 est la racine positive, et X1 > X2.
De même, on peut montrer que Y1 et Y2 sont les deux racines de Y2 + X1Y – 1 = 0, avec Y1 > Y2, et que Y3 et Y4 sont les deux racines de Y2 + X2Y – 1 = 0, avec Y3 > Y4.
Enfin, on peut vérifier que z1 = 2 cos α = ω1
17 + ω16
17 et z2 = 2 cos 4α = ω4
17 + ω13
17 sont les deux racines de Z2 – Y1Z + Y3 = 0, avec z1 > z2.
Il suffit dès lors de résoudre les équations du second degré et de ne retenir que les racines adéquates pour obtenir le résultat voulu.