Hildegard Simmen-Schmid — Wikipédia

Hildegard Simmen-Schmid
Illustration.
Fonctions
Députée au Landrat du canton d'Uri
Biographie
Nom de naissance Hildegard Schmid
Date de naissance
Lieu de naissance Bütschwil
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Schattdorf
Nationalité suisse
Parti politique Parti démocrate-chrétien
Profession Cuisinière

Hildegard Simmen-Schmid, née le à Bütschwil (originaire de Schlatt-Haslen, puis d'Andermatt) et morte le à Schattdorf, est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien.

Elle est la première femme députée au Landrat du canton d'Uri et juge au Tribunal cantonal uranais.

Origine et famille

[modifier | modifier le code]

Hildegard Schmid naît le à Bütschwil, dans le canton de Saint-Gall[1]. Elle est originaire du district de Schlatt-Haslen, dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures, puis d'Andermatt, dans le canton d'Uri[1],[n 1].

Elle est la benjamine d'une fratrie de cinq enfants. Son père, Johann Josef Schmid, est maître verrier ; sa mère est née Martha Bruggmann[1].

Elle épouse en 1957 Leopold Simmen, cuisinier, avec lequel elle a deux fils[1].

Hildegard Schmid effectue sa scolarité obligatoire à Bütschwil, suivie de l'école ménagère et, à l’âge de 15 ans, d'un séjour linguistique en Suisse romande. Elle fait ensuite une formation de cuisinière et achève son apprentissage de responsable de salle et de buffet par un certificat fédéral de capacité en restauration[1].

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

Hildegard Simmen-Schmid tient d'abord un restaurant avec son mari à Zurich. En 1960, ils s'installent à Altdorf, dans le canton d'Uri. Ils y reprennent l'hôtel Wilhelm Tell, dont ils assurent la gestion jusqu'en 1975. Le couple, connu au-delà du chef-lieu uranais pour la qualité de sa cuisine et de son accueil, s’occupe ensuite de l'hôtel Klausenpass à Unterschächen, dans le même canton, pendant sept ans, durant les mois d'été[1].

Parcours politique

[modifier | modifier le code]

En , onze mois après après l’introduction du suffrage féminin au niveau fédéral, les femmes obtiennent le droit de vote dans le canton d'Uri[1],[3]. Hildegard Simmen-Schmid est élue quelques semaines plus tard, le [4], députée d’Altdorf au Landrat du canton d'Uri. Membre du Parti démocrate-chrétien, elle reste jusqu’à son retrait en 1983 la seule femme du parlement cantonal. Elle y préside par ailleurs son groupe parlementaire à partir de 1981[1].

Toujours à la recherche de compromis et de solutions, elle est appréciée au-delà de son parti. Défendant les droits des femmes, en particulier le droit pour les jeunes femmes à bénéficier d'une solide formation, elle est l'une des fondatrices en 1983 d'un atelier de couture (toujours en activité au XXIe siècle), qui permet d'obtenir un diplôme dans la confection. Elle est en outre l'une des figures les plus importantes de la section uranaise de la Ligue suisse de femmes catholiques, qui la nomme membre d'honneur en reconnaissance de son grand engagement social et politique[1].

Première femme invitée à prononcer le discours de la fête nationale sur le Grütli en 1975[n 2], année internationale de la femme, Hildegard Simmen-Schmid est également, en 1983, la première femme élue au Tribunal cantonal uranais[1].

Maladie et mort

[modifier | modifier le code]

Contrainte à la démission en 1987 pour raisons de santé, elle succombe à la maladie[n 3] deux ans plus tard, dans la matinée[6] du , à Schattdorf, dans le canton d'Uri, à l'âge de 55 ans[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page « Hildegard Simmen-Schmid, version du 7 janvier 2025 » de Carla Arnold (trad. : Laurence Margairaz) sur le site Dictionnaire historique de la Suisse, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la licence Creative Commons paternité partage à l'identique ou une licence compatible.
  1. Jusqu'en 1988, le mariage entraîne pour l'épouse d'un citoyen suisse la perte de son lieu d'origine, remplacé par celui de son époux[2].
  2. La deuxième est Josi Meier, en 1995[5].
  3. Vraisemblablement d'un cancer, selon l'avis mortuaire[6].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h i j et k Carla Arnold (trad. Laurence Margairaz), « Hildegard Simmen-Schmid » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Valérie Hoffmeyer, « Ces Suisses qui changent de commune d'origine », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. (de) Carla Arnold, « Uri feiert 50 Jahre Frauenstimm- und Wahlrecht » Accès payant, Urner Zeitung (de), (consulté le )
  4. (de) « Erste Urner Landrätin » (brève avec photo), Neue Zürcher Nachrichten (de), vol. 68, no 107,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  5. Michel Guillaume, « Au Grütli, la danse des femmes sous la pluie », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. a et b (de) « Hildegard Simmen-Schmid » (avis mortuaire), Nidwaldner Tagblatt, vol. 8, no 185,‎ , p. 22 (lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]