Hodh El Chargui — Wikipédia

Wilaya de Hodh El Chargui
Hodh El Chargui
Localisation de la région
Administration
Pays Drapeau de la Mauritanie Mauritanie
Départements
(Moughataas)
6
Chef-lieu Néma
Démographie
Population 430 668 hab. (2013)
Densité 2,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 19° 00′ nord, 7° 15′ ouest
Superficie 18 270 000 ha = 182 700 km2

Le Hodh El Chargui, ou Hodh Ech Chargui, est une wilaya de Mauritanie, située dans le sud-est du pays, à la frontière du Mali. Son chef-lieu est Néma.

Géographie

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Vallée au nord de Oualata

Le Hodh El Chargui tire son nom du vaste bassin – ou dépression – connu sous le nom de « Hodh », (de l'arabe hod) dont il constitue la partie orientale (de l'arabe sharq qui signifie « Est »), par opposition à la région du Hodh El Gharbi, située plus à l'ouest[1].

D'une superficie d'environ 183 000 km2, cette région désertique connaît un climat particulièrement rude[2].

Une grande partie du territoire est dépourvue de pistes, mais la route transmauritanienne, connue sous le nom de « Route de l'Espoir », relie la capitale du pays, Nouakchott, à Néma qui en constitue l'aboutissement.

Organisation territoriale

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Départements (moughataas) de l'Hodh Ech Chargui

Les départements du Hodh El Chargui sont :

Une rue de Oualata

C'est une région peu peuplée, mais la présence de réfugiés maliens n'a pas toujours facilité les décomptes[2]. En 1977 la population était estimée à 157 000 habitants. Lors du recensement de 1988, 212 203 personnes y ont été officiellement dénombrées[2]. Au moment du Recensement général de population et de l'habitat (RGPH) de 2000, le Hodh Ech Chargui comptait 281 600 habitants[3].

Outre Néma, la capitale régionale, et la ville historique de Oualata, les principaux centres urbains sont Timbedra, Amourj et Bassikounou.

Dans les tribus commerçantes maures, par tradition économiquement extraverties, celles du Hodh sont basées traditionnellement au Mali et en Côte d’Ivoire[4].

C'est le haut lieu d'origine des « Azers », une tribu tenant à la fois des Soninkés et des Arabo-berbères. Ils sont aussi nommés « aswanik » c'est-à-dire ceux d'Aswan, ville d'origine des Soninké en Égypte. Également « guirgankés » dans la tradition soninké. Les Azers portent le plus souvent le patronyme « bérété », reconnu par la tradition soninké comme étant celui des enfants métis de Dinga présentés comme les ancêtres des Soninkés. Il s'agit du brassage ethnique opéré entre Soninkés (Maraka, Sarakollés) et Maures lors de l'empire du Ghana et dont cette famille est l'illustration.

La langue azer semble disparue depuis 1980, l'usage du hassanya s'étant généralisé.

  1. (en) Adrian Room, African placenames : origins and meanings of the names for natural features, towns, cities, provinces, and counties, McFarland & Co., Jefferson, N.C., 2008 (2e éd. revue et augmentée), p. 87 (ISBN 978-0-7864-3546-3)
  2. a b et c (en) Anthony G. Pazzanita, « Hodh Ech-Chargui », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 254 (ISBN 9780810855960)
  3. (fr) Résultats du RGPH 2000 des Wilayas [1]
  4. Ali Bensaâd, « Aux marges du Maghreb, des tribus mondialisées », Méditerranée, no 116,‎ , p. 25-34 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • (en) Anthony G. Pazzanita, « Hodh Ech-Chargui », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 254 (ISBN 9780810855960)
  • (fr) Mehdi Ould Moulaye Hassan, Du Tafilalt au Hodh Chargui : la saga saharienne des awlad Sidi Hammou ben El Haj (Min Tāfīlālt ilá al-Ḥawḍ al-Sharakī : al-sulālah al-ṣaḥrāwīyah li-awlād Sayyīdī Ḥammū Bilḥājj), Institut des études africaines, Rabat, 2002, 374 p. (ISBN 9981370258)

Liens externes

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