Hong Sook-ja — Wikipédia

Hong Sook-ja
Fonctions
Présidente du Conseil international des femmes

(2 ans)
Prédécesseur Miriam Dell
Successeur Lily Boeykens
Biographie
Date de naissance (91 ans)
Lieu de naissance Séoul (Corée)
Nationalité Sud-Coréenne
Diplômé de Université Dongguk
Université féminine Ewha
Université de Boston

Hong Sook-ja, née le à Séoul (Corée), est une femme politique, diplomate et féministe sud-coréenne. Présidente du Conseil international des femmes entre 1986 et 1988, elle est la première femme à se porter candidate à une élection présidentielle, lors du scrutin de 1987, se retirant toutefois au cours de la campagne[1].

Hong Sook-ja naît en 1933. Après sa naissance, sa mère est soumise à une pression croissante de la part des membres de sa famille afin d'enfanter un fils ; on envisage même de trouver une concubine à son mari. Finalement, un garçon vient au monde mais Hong rappelle que cette histoire l'a influencée dans sa compréhension de l'inégalité entre les hommes et les femmes[2].

Elle est diplômée de l'université Dongguk en 1955 et de l'université de Boston en 1958, après avoir étudié les sciences politiques et les affaires internationales. Elle travaille ensuite pour le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Comptant parmi les premières femmes diplomates de l'histoire du pays, elle nommée vice-consul à New York en 1965[1]. Elle est professeur à l'université Dongguk à partir de 1979. De 1986 à 1988, elle est présidente du Conseil international des femmes[3].

Le , le Parti social-démocrate choisit Hong Sook-ja comme candidate à l'élection présidentielle[4]. Elle devient ainsi la première femme à mener une campagne présidentielle dans l'histoire sud-coréenne[5].

Le jour de sa nomination en tant que candidate, elle prononce un discours dans lequel elle déclare que « les femmes présidentes créeront des miracles politiques ». Elle promet de promouvoir des femmes ministres et des politiques audacieuses pour la libération des femmes[6]. Cependant, elle est marginalisée par les autres candidats masculins, recevant peu d'attention des médias[7]. Le , elle se retire de la course présidentielle, expliquant qu'elle n'avait jamais eu l'intention de devenir chef de l'État. Elle est alors consciente que le Parti social-démocrate n'est pas assez puissant et influent pour l'emporter, reconnaissant également qu'il n'était pas possible qu'elle soit élue présidente, dans la mesure où la Corée était encore une société dominée par les hommes. Elle apporte ensuite son soutien au candidat Kim Young-sam et déclare lors d'un rassemblement : « La première tâche à laquelle nous devons maintenant faire face est de mettre fin à la dictature militaire, et j'ai décidé de soutenir le principal candidat sans tenir compte de mes différences idéologiques »[8] (elle fait référence au régime militaire du président en fonction, Chun Doo-hwan, qui accepta d'organiser une élection présidentielle au suffrage universel direct, confronté à des manifestations pour la démocratisation du régime). Cependant, Kim Young-sam échoue face au général Roh Tae-woo ; il sera finalement élu en 1993.

  • Hong Sook-ja, Toward the High Place (en coréen : 저 높은 곳을 향하여), (Séoul : Yeobaek Media, 2006). (ISBN 8958660236).

Références

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  1. a et b Younghwa Kim, « Hong Suk Ja: Pursuing Women’s Rights in South Korea » (consulté le ).
  2. Sam Jameson, « Korean Candidate Battles a Male-Dominated Society », (consulté le ).
  3. Kim Wonhong: A study on the voting behavior of Korean Women after independence 2001.
  4. 社民黨 대통령 후보 洪淑子씨 선출, 《동아일보》, 1987년 11월 11일.
  5. [박근혜 시대] 朴, 최초의 '여성·부녀·독신' 대통령… 3번째 TK 출신, 《뉴스1》, 2012년 12월 19일.
  6. 洪淑子씨 候補로 추대 社民黨 임시全黨大會, 《경향신문》, 1987년 11월 11일.
  7. 社民 洪淑子 후보 사퇴, 《동아일보》, 1987년 12월 5일.
  8. David Holley, « Kim Young Sam Gets Backing of Only Woman in Korea Race », (consulté le ).