Hugues Charbonneau — Wikipédia

Hugues Charbonneau
Naissance
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Producteur de cinéma
Films notables 120 Battements par minute

Hugues Charbonneau est un producteur de cinéma français né en [1].

Engagements professionnels et associatifs

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Dans les années 1990, il est vice-président d'Act-Up. En 1994, il est le premier Directeur exécutif du Sidaction[2], à l'âge de 25 ans[3]. Il en est toujours le secrétaire général aujourd'hui[4].

De 2000 à 2003, il est directeur exécutif du magazine Têtu. Il en sera ensuite le président de 2011 à 2013. Il en organise la vente lorsque Pierre Bergé, alors actionnaire unique, devient également actionnaire du journal Le Monde[5].

Il est, dans la même période, secrétaire général du Comité Jean Cocteau, une association qui a pour but de défendre et de promouvoir l'œuvre de Jean Cocteau à l'échelle nationale et internationale. Après le décès de Pierre Berger, il organise le transfert des collections de la maison de Milly-la-Forêt, où elles étaient conservées, au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou[6].

Carrière dans le cinéma

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Il dirige la société Les Films de Pierre fondée par Pierre Bergé et Pierre Thoretton[7],[8] et produit en 2010 un premier documentaire dans lequel Pierre Bergé raconte cinquante ans d'amour avec Yves Saint Laurent[9].

Il produit son premier long-métrage, J'aime regarder les filles, en 2011. Le film marque les débuts remarqués[10] de jeunes comédiens tels que Pierre Niney, pensionnaire de la Comédie-Française – qui interprète le rôle principal – Lou de Laâge ou encore Audrey Bastien. Deux sociétaires de la Comédie-Française sont également à la distribution : Michel Vuillermoz et Hervé Pierre.

En 2013, il collabore une première fois avec Robin Campillo et produit le film Eastern Boys, une histoire d’amour entre un quadragénaire bourgeois et un jeune sans-papiers d’Europe de l’Est, doublée d’une étude des rapports de domination entre les hommes[11],[12]. Le film remporte le prix Horizon à la Mostra de Venise 2013 où il est présenté en compétition[13]. Hugues Charbonneau et Marie-Ange Lucciano sont tous deux nommés pour la première fois à la 40e cérémonie des César dans la catégorie du meilleur film.

La même année, il produit L'Armée du salut, le premier film de l'écrivain marocain Abdellah Taïa, qui y témoigna de sa vie au Maroc, de son enfance meurtrie et de son engagement pour la libération de la parole homosexuelle « dans un pays encore rétrograde sur la question des droits LGBT » selon les Inrocks[14].

En 2017, il produit 120 Battements par minute[15], qui signe sa seconde collaboration avec le réalisateur Robin Campillo. Le film est présenté en compétition officielle au 70e festival de Cannes, dont le jury est présidé par le réalisateur espagnol Pedro Almodóvar. Le film remporte le Grand Prix du Festival ainsi que la Queer Palm lors de la cérémonie de clôture[16]. En France, à la sortie du film, l'accueil critique est très positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 4,6/5, et des critiques spectateurs à 4,3/5[17]. Hugues Charbonneau et Marie-Ange Luciani remportent le 11e Prix Daniel Toscan du Plantier, décerné par l'Académie des arts et techniques du cinéma et récompensant les meilleurs producteurs de l’année 2017[18]. Le , Hugues Charbonneau et sa co-productrice Marie-Ange Luciani, reçoivent le césar du meilleur film à la 43e cérémonie des César.

Prises de position

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En 2017, il boycotte un dîner offert à l'Élysée à des personnalités du cinéma pour dénoncer le projet de loi asile et immigration, qualifiant la politique d'Emmanuel Macron de « violente ». Le projet de loi, adopté, visait à réduire à six mois (contre onze), les délais des procédures d'asile, « renforcer » la lutte contre l'immigration irrégulière et « sécuriser le droit au séjour » des étrangers en situation régulière[19],[20],[21].

En 2023, il publie une tribune dans Libération en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté encore interdits en France dans laquelle il dénonce l'immobilisme politique sur le sujet depuis 30 ans. Il y écrit avoir introduit du curare dans la perfusion de son compagnon alors malade du sida en 1993. La scène est immortalisée dans le film 120 battements par minute qu’il a coproduit[22].

Filmographie

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Télévision

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. fiche de Hugues CHARBONNEAU sur le site de Societe.com, consultée le 31 janvier 2018
  2. « Enquête sur l'argent du sida », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  3. « Sidaction : des générations de combats | Transversal mag, VIH & sida aujourd'hui », sur transversalmag.fr (consulté le ).
  4. « Conseil d'administration du Sidaction », sur sidaction.org, associatif, .
  5. « Pierre Bergé souhaite de nouveau vendre « Têtu » », sur Yagg, (consulté le ).
  6. « Le décès de Pierre Bergé menace l'avenir de la maison-musée de Jean Cocteau », sur FIGARO, (consulté le ).
  7. « LES FILMS DE PIERRE à PARIS en Ile-de-France (501343198) | Ellisphere », sur ellisphere.fr (consulté le ).
  8. « Les Films De Pierre : statuts constitutifs du 24 décembre 2007 », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
  9. « Yves Saint Laurent, Pierre Bergé : l'amour fou de Pierre Thoretton - (2010) - Film documentaire » (consulté le ).
  10. « "J'aime regarder les filles" : voter François Mitterrand et partir regarder les filles qui passent sur la plage », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Eastern Boys », sur Les Inrocks (consulté le ).
  12. « « Eastern Boys » : la rencontre de deux corps étrangers », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Découvrez la bande annonce de «Eastern Boys», de Robin Campillo, primé à Venise », sur Yagg, (consulté le ).
  14. Romain Blondeau, « L'armée du salut », sur Les Inrocks (consulté le ).
  15. « Entretien avec le producteur Hugues Charbonneau, l’acteur Arnaud Valois et l’ancien président d’Act Up-Paris Christophe Martet pour le film 120 Battements par minute | Culturopoing »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  16. Le Point magazine, « "120 Battements par minute", Grand prix du 70e Festival de Cannes », sur Le Point, (consulté le ).
  17. AlloCine, « 120 Battements par minute » (consulté le ).
  18. « Marie-Ange Luciani et Hugues Charbonneau, producteurs français de l’année », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen (consulté le ).
  19. Le Point magazine, « Le producteur de « 120 Battements par minute » boude Macron », sur Le Point, (consulté le ).
  20. « Le producteur de "120 Battements par minute" refuse une invitation de l'Élysée pour protester contre une politique "trop violente" », sur Europe 1 (consulté le ).
  21. « "Sans moi" : la réponse cinglante du producteur de "120 BPM" à une invitation à dîner de l'Elysée », sur Les Inrocks (consulté le ).
  22. Hugues Charbonneau, « Pierre Yves, rien n’a changé depuis que tu m’as demandé de t’aider à mourir », sur Libération (consulté le ).

Liens externes

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