Hugues Ier de Lusignan — Wikipédia
Naissance | V. 880 |
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Décès | V. 949 |
Surnom | le Veneur |
Époque | Xe siècle |
Période d'activité | – |
Famille | |
Conjoint | Aleait |
Enfants | Hugues II le Cher Ermentrude |
Héritier |
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Hugues Ier dit le Veneur[1], né vers 880 et mort après , est le plus ancien membre connu de la maison de Lusignan évoqué par une généalogie de la Chronique de Saint-Maixent[2],[3],[4]. Il n'est pas cité dans les chartes comme seigneur de Lusignan.
Lusignan est alors le siège d'une viguerie mentionnée dès 929 et un chef-lieu d'archiprêtré dont la juridiction s'étend sur une bonne vingtaine de paroisses[5],[6].
Biographie
[modifier | modifier le code]Une ascendance incertaine
[modifier | modifier le code]Pour Bélisaire Ledain[7], Hugues le Veneur descendrait des comtes de la Marche et de Poitou[8],[9], mais sans en apporter la preuve.
D'après Charles Farcinet[10] et son livre sur la famille Lusignan, Hugues Ier est désigné comme étant le chef de la maison de Lusignan au Xe siècle[11].
Dans sa thèse de doctorat, Clément de Vasselot de Régné propose une filiation avec la famille franque des Rorgonides[12],[13],[14]
Décès
[modifier | modifier le code]Hugues Ier le Veneur disparaît de la documentation poitevine à partir de [15] et vers 950 son décès est attesté lors d'une donation faite à l'abbaye de Saint-Maixent par son épouse[16].
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Aleait
[modifier | modifier le code]De son épouse Aleait (av. 930-ap. 950)[16], il eut :
- Hugues II dit le Cher[3] (av. 950-v. 980), premier seigneur de Lusignan, fit construire le château de Lusignan[17],[18] ;
- Ermentrude (av. 950-ap. 977), mariée à Maingaud (?-av. 976) viguier de Poitiers[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Surnom d'après la Chronique de Saint-Maixent ; du latin venator, en grec θηρατής, κυνηγέτης (chasseur).
- ↑ 1.° Julii Flori chronica omnium temporum, sive chronicon à creatione mundi ad annum Christi 1140. productum : præmittuntur nonnulla manu recentiore scripta, videlicet (manuscrit latin), Paris, BnF, coll. « Latin / 4892 », xiiie siècle (lire en ligne).
- « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MCX, p. 424 :
« Hugo filius Hugonis Bruni, qui fuit Albi, qui fuit Cari, qui fuit Hugonis Venatoris. »
Hugues fils d'Hugues le Brun, fils d'Hugues le Blanc, fils d'Hugues le Cher, fils d'Hugues le Veneur. - ↑ La Chronique de Saint-Maixent (751-1140) (éd. et trad. Jean Verdon), Paris, Les Belles Lettres, , p. 183.
- ↑ Marcel Garaud, Les Châtelains de Poitou et l'avènement du régime féodal, XIe et XIIe siècles, t. VIII : Mémoires de la Société des Antiquaires de l'ouest, Poitiers, , p. 21.
- ↑ Robert Favreau, « Les débuts de la ville de Lusignan, Xe – XIIIe siècle », Revue historique du Centre-Ouest, vol. 4, , p. 352-353.
- ↑ « Bélisaire Ledain (1832-1897) », sur data.bnf.fr
- ↑ Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, (lire en ligne), p. 43-44.
- ↑ Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, (lire en ligne), fig. 1 : Généalogie explicative de l'origine des Parthenay-Larchevêque.
- ↑ « Charles Farcinet (1824-1903) », sur data.bnf.fr
- ↑ Charles Farcinet, « Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'dent et les comtes de la Marche », Recherches historiques sur le Moyen Âge en Poitou, Fontenay-le-Comte, Revue du Bas-Poitou, , p. 2. (lire en ligne).
- ↑ Régine Le Jan, Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIe – Xe siècle), essai d'anthropologie sociale, Paris, Éditions de la Sorbonne, , fig. 61 : Les Rorgonides. (lire en ligne)
- ↑ Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Une onomastique rorgonide ?, p. 45-46.
- ↑ Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 4 : Annexes 7 à 10 - Bibliographie (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), Annexe 10 : Tableaux de filiation et schémas, chap. 1 (« Premières générations des Lusignan et onomastique rorgonide »), p. 160.
- ↑ Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), XVII, p. 29-30.948, décembre : Donation à Bernulf et à son épouse Ingèle d'un manse et de sept parcelles de terre à Azay.
- Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 1, t. XVI : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), XXIV, p. 37-39.Vers 950 : Aleait, veuve d'Hugues [Ier le Veneur] donne à l'abbaye de Saint-Maixent pour le salut de son âme et de celle de son mari décédé ses domaines à Semelié, à Romans et la saline qu'elle possède en fief du monastère de Saint-Sauveur à Tasdon en Aunis (au sud de La Rochelle).
- ↑ « Chronicon Sancti-Maxentii Pictavensis », dans Chroniques des églises d'Anjou (éd. Paul Marchegay et Emile Mabille), Société de l'histoire de France, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), MXXV, p. 388-389 :
« Eo tempore, apud castrum Liziniacum, habuit quaedam nobilis matrona novem filio, tempore Hugonis Bruni domini ipsius castri, filii Hugonis Albi, qui fuit genitus Hugonis Kari, qui exstruxit primus castrum. »
- ↑ Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne [PDF]), p. 44 :
« Les origines familiales donc sont à chercher autour d'un certain Hugues le Veneur dont le fils aurait été le constructeur du château de Lusignan et le premier seigneur. »
- ↑ Chartes poitevines de l'abbaye de Saint-Florent près de Saumur (de 833 à 1160 environ) (éd. Paul-Alexandre Marchegay), t. II : Archives historiques du Poitou, Poitiers, Oudin, (lire en ligne), II, p. 9-11.Année 976-977, octobre, Poitiers : Ermentrude, sœur d'Hugues [II le Cher], veuve de Maingaud, donne au monastère de Saint-Florent-lès-Saumur la moitié d'un alleu reçu en douaire situé à Saint-Laon, sur la Dive dans la viguerie de Loudun pour qu'il le possède après sa mort.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles Farcinet, « Les anciens sires de Lusignan, Geoffroy la Grand'dent et les comtes de la Marche », Recherches historiques sur le Moyen Âge en Poitou, Fontenay-le-Comte, Revue du Bas-Poitou, 1897. [lire en ligne]
- Bélisaire Ledain, Histoire de la ville de Parthenay, de ses anciens seigneurs et de la Gâtine du Poitou : depuis les temps les plus reculés jusqu'à la révolution, Paris, Auguste Durand, 1858. [lire en ligne]
- Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., . [lire en ligne].