Ibrahim ag Bahanga — Wikipédia
Ibrahim Ag Bahanga | |
Surnom | Beblek |
---|---|
Naissance | ~ 1970 Tin-Essako |
Décès | (à ~40 ans) Désert du Tamesna |
Origine | Malien, Touareg ifoghas |
Allégeance | MPLA (1990-1991) MPA (1991-1996) Mali (1996-2001) ADC (2006) ATNMC (2007-2011) ATNM (2007-2011) |
Grade | Promu Caporal (armée malienne), mais n'a jamais intégré l'armée |
Conflits | Rébellion touarègue de 1990-1996 Rébellion touarègue de 2006 Rébellion touarègue de 2007-2009 |
Faits d'armes | Combat de Tinzawatène Combat d'Abeïbara Combat de Nampala Combat de Toulousimine |
modifier |
Ibrahim Ag Bahanga, originaire de Tin-Essako dans la région de Kidal au Mali et mort dans le désert du Tamesna le [1],[2], dans un accident de voiture et enterré à Inagharous, 40 km au nord de Tin-Essako, est un commandant et leader Touareg. Il était le plus radical des chefs rebelles touaregs du Mali. Il appartient à la tribu touareg des Ifoghas.
Biographie
[modifier | modifier le code]Dans les années 1980, il suit une formation militaire au sein de la Légion verte en Libye avec d’autres rebelles touaregs du Mali et du Niger puis rentre au nord du Mali, puis il prend part à la Rébellion touarègue de 1990-1996 pendant laquelle il combat au sein du Mouvement populaire de libération de l'Azawad (MPLA), puis du Mouvement populaire de l'Azawad (MPA)[3], [4],[5].
Après les accords de paix, il est promu caporal dans l'armée malienne[6], armée qu'il a déserté sitôt.
En , il prend en otage une dizaine de militaires pour faire ériger son village en commune, revendication qui est satisfaite mais Ag Bahanga ne peut réintégrer l'armée[7].
Lors de l'affaire des 32 otages occidentaux enlevés par le GSPC dans le désert algérien en et qui avaient transité par le Nord du Mali, Bahanga fait partie alors d'un comité de négociation mis en place par le président malien Amadou Toumani Touré.
Il prend part à la grande attaque du contre deux garnisons à Kidal et Ménaka aux côtés du lieutenant-colonel Hassan Ag Fagaga, rejoints par l'ex-rebelle historique Iyad ag Ghali et de Ahmada Ag Bibi[3]. Ensemble, ils fondent l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement (ADC). Ce bref soulèvement se termine avec les accords d'Alger[7].
Il devient membre du Haut conseil aux collectivités au même titre que Iyad Ag Ghali.
Le , l'homme défraie une nouvelle fois la chronique en attaquant avec des rebelles nigériens un poste de sécurité à Tin Zaouatine. Blessé lors de l'attaque Ibrahim ag Bahanga est transporté par ses hommes à Tamanrasset en Algérie où il sera soigné à l'hôpital.
Il forme en le groupe dissident Alliance touareg du Nord-Mali pour le changement (ATNMC) et entre en guerre contre l'armée malienne pendant un an[3]. Les 26 et , il capture une quarantaine de militaires maliens[8]. Il attaque en le poste militaire d’Abeïbara et en décembre de la même année il donne| l’assaut contre la garnison de Nampala[3]. Mais le , sa principale base arrière, située à Tinsalak, est détruite par l'armée malienne[9]. Trois jours plus tard, il est battu à Toulousimine[10].
En , il se retrouve minoritaire dans l'Alliance démocratique du pour le changement qui accepte de réintégrer le cadre des accords d'Alger. L'armée malienne harcèle et pilonne ses positions restantes, ses campements sont détruits. Ibrahim ag Bahanga est en fuite et se réfugie en Libye en février[11],[3].
Début , après deux ans d'exil en Libye, il revient au nord Mali[12],[13]. En Libye, il s'était allié avec des vétérans de la rébellion de 1990 qui étaient devenus officiers de l'armée libyenne, tels que le colonel Mohamed Ag Najem. Il les convainc de rentrer au Mali avec le maximum d'armes et, pendant l'été 2011, des déserteurs touaregs se rendent, armés, au Mali[3],[14].
Il meurt le dans un accident de voiture près de la commune d'Intadjedite (son véhicule a fait plusieurs tonneaux, le chauffeur s'en est sorti avec quelques blessures, Ibrahim lui est mort sur le coup) dans le désert de Tamesna, en partance pour la Libye, dans le Cercle de Tin-Essako. Son corps est ramené et enterré peu de temps après à In-Agharous, 40 km au nord de Tin-Essako[15],[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Afp, « Mali: mort d'Ibrahim ag Bahanga, le plus radical des rebelles touareg », Journaldumali.com,
- Afp, « Mali: mort d'un chef touareg radical », Le Figaro,
- Andy Morgan (trad. Courrier international depuis Think Africa Press), « Les clés de la guerre au Nord », Courrier international, France, no 1118, (lire en ligne)
- « Mort au Mali du chef touareg Ibrahim Ag Bahanga », sur rfi.fr
- « L’Algérie face à la poudrière sahélienne », Algeria-Watch,
- Cherif Ouazani, « Jeune Afrique : Histoire d'un conflit fratricide »,
- Cherif Ouazani, « Jeune Afrique : Ibrahim Ag Bahanga », Jeune Afrique,
- « Confusion chez les anciens rebelles touaregs », RFI
- AFP, « : La principale base du rebelle Ibrahim Ag Bahanga "détruite" », Jeune Afrique,
- « Offensive tous azimuts contre Bahanga à Kidal : 20 bandits armés tués, 25 prisonniers dont 15 blessés », Malijet,
- « Ibrahim Ag Bahanga se retire en Libye », RFI,
- Pierre-François Naudé, « Jeune Afrique : Discret retour au pays pour Ag Bahanga », Jeune Afrique,
- « Mali : retour de l'ex-chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga pour réintégrer le processus de paix », RFI,
- AFP, « Mort du rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga », France24,
- Baba Ahmed, « Mali : le chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga trouve la mort dans un accident de voiture », Jeune Afrique