Idéal Club Marocain — Wikipédia

Idéal Marocain
Généralités
Nom complet Idéal Club Marocain
Surnoms l'ICM
Les Banquiers
Noms précédents Banque Union Sports (1927-1934)
Real Club Marocain (1934-1936)
Fondation 1927
Disparition 1966
Couleurs Bleu et rouge
Stade Stade de l'Idéal à Bourgogne
(3 000 places)
Siège Quartier Benjdia et Bourgogne, Casablanca

LIdéal Club Marocain en abrégé ICM ou tout simplement l'Idéal, est un ancien club de football de la ville de Casablanca, au Maroc. Les couleurs du club sont le bleu et le rouge. L'équipe évoluait au sein de la Ligue du Maroc de Football Association, il disparut en 1966, quelques années après l'indépendance du pays[1].

Ce club prestigieux à l'époque du protectorat français représentait les résidents espagnols et sud-américain qui habitait à Casablanca. Il était aussi considéré comme un club formateur de jeunes joueurs qui évoluaient au sein de la Ligue du Maroc.

Les autres sections ont conservé le nom du BUS contrairement à l'équipe de football qui se nommait l'Idéal.

Le club omnisports possédait également une section de basket-ball, deux fois championne, (masculine et féminine), une section d'athlétisme, de hockey, de volley-ball et même de la boxe.

Fondation sous le nom de la "BUS"

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Le club a été fondé en 1927 par Mr Mougin à l'époque du protectorat français du Maroc, au début des années vingt du vingtième siècle par un certain nombre d'employés français de la Banque d'État du Maroc et de la communauté européenne vivant dans le quartier de Benjdia à Casablanca.

Au début le club se nommait Banque Union Sport (BUS) et la section football fut la première section du club omnisports. Lorsque la B.U.S Football fut créée, elle fonctionnait uniquement avec des équipes de jeunes : Minimes, Cadets et Juniors. À cette époque, le club était présidé par Mr Mougin et Mr Letang en tant que secrétaire. Le club portait le bleu ciel et le blanc. Parmi les fondateurs du club Albert Benaim, comptable à la Banque d’État du Maroc.

Le club jouait ses rencontres au Camp Turpin sur un terrain appartenant à la Compagnie Algérienne et loué pour le franc symbolique à l'équipe après l'intervention de Mr Andreo, un des fondateurs, membre du comité et qui était cadre supérieur de la Compagnie Algérienne. Au camp Turpin, le terrain était entouré d’une barrière en planches. Doté d’un vestiaire, une famille d’origine espagnole logée sur place en était les gardiens[2].

Âge d'or « l'Idéal »

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Après 7 ans d’existence, seul le club de la section football se nommera le Real Club Marocain entre 1933 et 1934, puis il devient L’Idéal Club Marocain en 1934.

Au cours des premières années, il a réussi à se tailler une place parmi l'élite et a pu être un rival pour les clubs de l'Union Sportive Marocaine et l'Union sportive athlétique.

Dans la saison 1935-1936, l'équipe accède à la division pré-honneur, avec un effectif qui se composait de jeunes joueurs tel (Mascia, le gardien Wurs, Monthe, Succera, Rizo, Molla, Morand, Chakour, Mansour, Navarro, Piedemente)

En coupe du Maroc, l'Idéal atteignent la finale en 1935, mais s'inclinent sur le fil face au RC Marocain. Au cours de ce match, Benbarek est impressionnant et la presse marocaine le couvre d'éloges. Dans la foulée, il est sélectionné pour la première fois avec l'équipe « régionale » du Maroc qui affronte son homologue de la Ligue algérienne d'Oran.

Le forfait général

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Le , sous le journal "Petit Marocain", au cours de sa derrière réunion, le conseil de la Ligue Marocaine de football a décidé de déclarer forfait général l'Idéal qui a fait jouer, le trois joueurs non qualifiés. En outre, le président de la section de football et les trois joueurs non qualifiés sont suspendus jusqu'au .

Retour aux compétitions

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Après quatre années de critérium dues au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l'Idéal participe à la première saison de la Ligue après sa reprise et s'était en 1946-1947[3]. Le club se situa à la dixième place en cette saison après des matches barrages pour classer les clubs qui avaient le même nombre de points[4].

La saison 1949-1950, a connu la relégation de l'ICM à la deuxième division. Mais sa présence en D2 ne va pas durer plus qu'une saison puisqu'en 1951, L'Idéal remporte le championnat Pré-Honneur, et accède en compagnie de son dauphin, le FUS de Rabat à la première division du Championnat.

Quelques années avant l’indépendance en 1956, le siège du club a été transformé de Benjdia au quartier de Bourgogne , avant que les monuments du club ne soient effacés et transformés en stade portant le nom de l'Idéal et qui est confié actuellement au ministère marocain de la Jeunesse et des Sports[1].

En janvier 1959, à la suite de négociations entre l'État marocain et l'État français, le Maroc récupère son privilège d’émission. La Banque d'État du Maroc disparait et le club de l'Idéal va donc également disparaître.

Palmarès de la première équipe
Compétitions nationales
  • Coupe du Chaouïa (1)

Personnalités

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Présidents

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  • Mr Mougin
  • Mr Morand
  • Mr Molla

Entraîneurs

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L'Idéal CM était entraîné par un l'entraîneur espagnol Muñoz puis un marocain nommé El Houcine.

Joueurs emblématiques

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Parmi les premières générations formé par le club au début des années trente, des joueurs européens de différentes nationalités : Mascia, Recio, Antoine Escobar, Cerdan, Cyril Alonso, André Parra, Ben Barek, Paul Pedemonte, Font, Joseph Navarro, Alarcon, Chakouri (avocat à la Cour Suprême de Casablanca), qui formait une équipe junior qui devint championne du Maroc rapidement. Navarro, Alonso, Chakouri et Parra seront les premiers sélectionnés en équipe de la Chaouia et du Maroc.

Plusieurs joueurs vont rejoindre cette génération de l'Idéal en Ligue du Maroc (Pré-honneur), comme Langeloti, Gonzalèz, Pardo, Ceralbo, Alarcon, Andréo et l'espagnol Murtos.

Beaucoup de footballeurs marocains (indigènes) ont évolué dans le club, comme la légende Larbi Benbarek[5], surnommé La Perle Noir ainsi que Krimo, Chakouri, Hamid, Mansour et Daoudi Ben Maati, qui rejoindra le Wydad puis deviendra le premier capitaine de l'histoire du fameux Raja de Casablanca ainsi que Abdelkader Jalal, ancien entraîneur du même club, qui ont été formés par l'Idéal, à la même période pendant laquelle la légende franco-marocaine de la boxe Marcel Cerdan jouait au club en tant que footballeur depuis l'âge de 14 ans.

Joseph Navarro fut le premier joueur du club à porter le maillot de la sélection du Maroc en 1938 et c'était à l'occasion du tournoi des ligues nord-africaines à Alger. Il le portera 12 fois.

La figure emblématique du club reste Larbi Benbarek, qui lors de son tout premier match sous les couleurs des jaunes, Larbi affronte la redoutable formation de l'USM de Casablanca. Refusant les chaussures à crampons dont il n'a pas l'habitude, il joue en savates. Il marque deux fois au cours de cette partie et aide activement l'Idéal à s'adjuger une bonne 3e place en championnat. L'USM de Casablanca le recrute alors en lui fournissant un travail de pompiste puis il rejoint l'Olympique de Marseille et l'Atlético de Madrid.

le Stade de l'Idéal surnommé terrain Al biyada, était l'un des plus grands champ de jeu en superficie au Maroc. La texture de sa terre était toute blanche, contrairement à tous les terrains populaires qui l'entouraient et qui avaut une terre rouge et vive (Argile).

Image et identité

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Couleurs et évolution du blason

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Le club dont la devise était " Si tu n'aime pas ta mère, tu n'aimes pas l'Idéal " , il portait le bleu ciel avant d'ajouter le rouge, l'Idéal alors portait des maillots rouges et bleus.

Trois équipes portent le même nom comme SC Ideal en Portugal et Ideal SC (en) dans l'île de Montserrat et aussi dans l'Algérie le club Idéal Tighennif.

Références

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  1. a et b (ar) « Clubs de Casablanca, l'histoire oublié », Assabah (consulté le ).
  2. « De la BUS Football à l'Idéal Club Marocain » (consulté le ).
  3. "Marcel Cerdan et l'Idéal ont battu hier le SAM qui a perdu le championnat. Les PTT, l'USA et l'USM conservent leurs chances", Résultats de la dernière journée de matchs en retard de la Division d'Honneur (1946-1947), paru dans "La Vigie marocaine", 39e année, N° 13.043, daté dimanche 18 et lundi 19 mai 1947.
  4. "L'Idéal n'a pas pu battre le Stade", Résultats des barrages pour la 9e et 10e place de la Division d'Honneur (1946-1947), paru dans "La Vigie marocaine", 39e année, N° 13.061, daté dimanche 8 et lundi 9 juin 1947.
  5. Faouzi Mahjoub, « Larbi Ben Barek, la perle noire », sur om4ever.com, (consulté le ).