In partibus infidelium — Wikipédia

In partibus infidelium est une locution latine adjective signifiant « dans les contrées des infidèles ». Elle est souvent abrégée en in partibus (ou encore simplement : ipi). Toujours utilisée adjectivement, l’expression indiquait que le diocèse, ou siège épiscopal, se trouvait dans des régions où le christianisme avait disparu, par suite de l’expansion musulmane : sans être officiellement supprimé, le diocèse n’existait plus comme communauté chrétienne locale.

Toutefois, après la séparation des Églises d'Orient et d'Occident, celle de Rome a aussi utilisé la locution pour désigner des sièges épiscopaux situés en terre chrétienne, mais non-catholique romaine, et pourvus d’évêques des Églises orientales : c’est pourquoi, au XIXe siècle, les Églises catholiques orientales ont obtenu du pape Léon XIII que, par la lettre encyclique du 3 mars 1882[1], la dénomination d’évêque in partibus infidelium soit changée en « évêque titulaire » et les diocèses concernés en « diocèses titulaires »[2].

Notes et références

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  1. Léon XIII, lettre encyclique du 3 mars 1882, Collectanea S. Congregationis de propaganda fide seu decreta instructiones rescripta pro apostolicis missionibus, Rome, 1893, p. 39, n°79 (https://www.google.fr/books/edition/Collectanea_S_Congregationis_De_propagan/Z5ChEPvdjowC?hl=fr&gbpv=1).
  2. François Jankowiak, chap. 5 « “L’horreur du vide” ou la Curie sous Léon XIII (1878-1903) », dans La Curie romaine de Pie IX à Pie X, Publications de l’École française de Rome, (DOI 10.4000/books.efr.471), p. 433-516, note 250.

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