Isabella Beecher Hooker — Wikipédia

Isabella Beecher Hooker née le à Litchfield dans l'État du Connecticut et morte le à Hartford dans l'État du Connecticut, est une essayiste, conférencière, suffragiste américaine et une militante pour le droit de vote des femmes aux États-Unis.

Isabella Beecher Hooker
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Hartford dans l'État du Connecticut
Sépulture
Cimetière de Cedar Hill (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Isabella Beecher
Nationalité
Domiciles
Connecticut, Nook Farm (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Séminaire pour jeunes femmes de Hartford et Western Female Institute de Cincinnati
Activité
SuffragisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille Beecher (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Harriet Porter
Fratrie
Catharine Beecher
Edward Beecher (en)
Harriet Beecher Stowe
Henry Ward Beecher
Charles Beecher (en)
Thomas K. Beecher (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
John Hooker
Enfant
Thomas Beecher Hooker, Mary Beecher Hooker, Alice Beecher Hooker, Edward Beecher Hooker
Autres informations
Mouvement
droits des femmes
Distinction
Archives conservées par

Jeunesse et formation

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Portrait de Lyman Beecher peint par James Henry Beard.

Isabella Beecher, née le à Litchfield dans l'État du Connecticut est la fille de Lyman Beecher, un pasteur presbytérien et de sa seconde épouse Harriet Porter[1],[2],[3].

Des déménagements successifs

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En 1826, Lyman Beecher qui vient d'être élu pasteur d'une église de la Hanover Street (Boston) (en) à Boston dans l'État du Massachusetts y emménage avec sa famille. Là , il organise l’opposition à l'unitarisme[2],[3].

En 1832, Lyman Beecher élu président du Lane Seminary (en) connu également sous le nom du Lane Theological Seminary, lui et sa famille partent s'installer à Cincinnati dans l'État de l'Ohio[1],[2],[3].

Parcours scolaire et universitaire

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En 1835, après la mort de sa mère, Isabella Beecher retourne dans l'État du Connecticut vivre chez sa demi-sœur, Mary Beecher Perkins l'épouse du juriste Thomas Clap Perkins (en), pour suivre ses études secondaires au sein du Hartford Female Seminary (en) (Séminaire pour jeunes femmes de Hartford), fondé par ses demi-sœurs Catherine Beecher et Harriet Beecher. elle partage ses études entre le Séminaire pour jeunes femmes de Hartford et le Western Female Institute de Cincinnati[1],[2].

John Hooker

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C'est durant ses études au Séminaire pour jeunes femmes de Hartford qu'elle fait la connaissance de John Hooker (abolitionist) (en) un jeune clerc qui travaille pour Thomas Clap Perkins, qui est également un descendant de Thomas Hooker, un des pères fondateurs du Connecticut et plus spécialement de la ville de Hartford. C'est au bout d'une longue relations que Isabella Beecher et John Hooker se marient le [2].

Le droit des femmes ?

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C'est au cours de son parcours scolaire que Isabella Beecher est sensibilisée aux droits des femmes notamment à partir de son expérience propre et de son ressentiment vis-à-vis d'une éducation décousue[1].

La vie à Hartford

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Après son mariage avec John Hooker de 1841, Isabella Beecher Hooker, le couple part vivre à Farmington dans le Connecticut, durant dix ans puis ils s'installent à Hartford. John Hooker y devient un juriste réputé ce qui lui permet d'être élu membre de la Cour suprême du Connecticut[2].

Peu de temps après leur arrivée à Hartford, arrive le beau-frère de John Hooker, Francis Gillette (en), ensemble, ils achètent Nook Farm (Connecticut) (en), une propriété comprenant 100 acres de forêts ; ils y construisent plusieurs maisons qui servent de résidence aussi pour des parents que pour des amis comme Thomas Clap Perkins (en) et son épouse, Harriet Beecher Stowe, Charles Dudley Warner puis plus tard Mark Twain. La Nook Farm devient un lieu de résidence pour personnalités littéraires[2].

Portrait de William Blakstone peint par Thomas Gainsborough.

John Hooker, entre la visite de deux clients, prend le temps de lire à haute voix les Commentaries de William Blackstone devant son épouse. Bien que Isabella Beecher Hooker ne supporte pas le déni des droits des femmes prescrit par William Blackstone, elle en garde ses propos quant aux droitx des personnes qu'elle transposera aux droits des femmes[2] .

Isabella Beecher Hooker prend ses distances

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Isabella Beecher Hooker commence à porter un regard critique sur les autres membres de la famille Beecher, notamment quant à leur conception de la vie familiale[1].

Portrait photographique de Catharine Beecher

Elle montre sa sagacité et sa pertinence quant à l'analyse de la vie des femmes, de leurs droit au sein de la sphère familiale. Isabella Beecher Hooker fait montre d’intelligence quant aux réformes nécessaires concernant l'éducation des enfants de la formation des épouses. Vision réaliste bien loin des visions romantiques de sa sœur Catherine Beecher.

En 1868, une fois ses enfants élevés, Isabella Beecher Hooker publie dans les colonnes du Putnam's Magazine « A Mother's Letters to a Daughter on Woman Suffrage » (Lettres d'une mère à une fille sur le droit de vote des. femmes)[1].

En 1860, Isabella Beecher Hooker commence à rédiger un premier essai « Shall Women Vote ? A Matrimonial Dialogue » qui reste à l'état de manuscrit. Les deux essais principaux qui suivent « Womanhood : Its Sanctities and Fidelities » publié en 1873 et « An argument on United States Citizenship » publié en 1902 ont une forte influence quant aux rôles des femmes dans la construction de la société américaine en tant que société démocratique et de leurs différentes luttes[1].

Portrait photographique d'Elizabeth Cady Stanton.
Portrait photographique de Susan B. Anthony.

Durant les années 1860, Isabella Beecher Hooker soutient le mouvement de la National Woman Suffrage Association fondée par Elizabeth Cady Stanton et Susan B. Anthony, mouvement qui lie le droit de vote des femmes à l'égalité des droits civiques[1].

Son engagement commence en 1861, lors d'une conférence tenue par Anna Elizabeth Dickinson qui lit devant l'assemblée un article de John Stuart Mill paru dans les colonnes de la The Westminster Review (en) publié en 1851, dans lequel il prend vigoureusement la défense du droit des femmes et de leur droit à l'égalité des droits civiques[2].

Les convictions de Isabella Beecher Hooker se renforcent où pendant la guerre de Sécession, elle fait la connaissance de Caroline Severance (en) dans un hôpital militaire où toutes les deux servent en tant qu'infirmières. celle-ci lui fait lire l'History of Woman Suffrage, rédigée par Elizabeth Cady Stanton et Susan B. Anthony, puis elle lui fait également lire une version non encore publique De l'assujettissement des femmes (The Subjection of Women ) de John Stuart Mill. Lectures qui la convertissent définitivement à la défense du droit des femmes[2].

Vie privée

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Isabella Beecher épouse John Hooker le , devenant ainsi Isabella Beecher Hooker. De leur union naissent quatre enfants : Thomas Beecher, mort en 1842, Mary Beecher , née en 1845, Alice Beecher, née en 1847 et Edward Beecher né en 1855[2].

  • Womanhood: Its Sanctities and Fidelities, Boston & New York, Lee, Shepard and Dillingham, , 108 p. (OCLC 26779922),
  • An argument on United States citizenship, Hartford, Connecticut, Plimpton mfg. Co., , 128 p. (OCLC 427972779)

Les archives de Isabella Beecher Hooker sont déposées et consultables auprès de l'université de Rochester, dans sa bibliothèque River Campus[4], à l'université d'Albany[5] et à la National Archives and Records Administration[6].

Distinction

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1994 : Cérémonie d'inscription au Temple de la renommée des femmes du Connecticut[7].

Notes et références

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Références

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  1. a b c d e f g et h (en-US) John A. Garraty (dir.), Mark C. Carnes et Sharon Ann Holt, American National Biography, vol. 11 : Hofstadter - Jepson, New York, Oxford University Press, USA, , 956 p. (ISBN 9780195127904, lire en ligne), p. 131-132
  2. a b c d e f g h i j et k (en-US) Janet Wilson James (dir.), Edward T. James (dir.), Paul Samuel Boyer (dir.) et Alice Felt Tyler, Notable American Women 1607-1950, vol. 2 : G-O, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press (réimpr. 1974, 1980, 2014) (1re éd. 1971), 659 p. (ISBN 9780674288355, OCLC OCLC 254740892, lire en ligne), p. 212-214
  3. a b et c (en-US) Alden Whitman (dir.), American Reformers : A Biographical Dictionary, New York, H.W. Wilson (réimpr. 2017) (1re éd. 1984), 935 p. (ISBN 9781682171967, OCLC 1032305397, lire en ligne), p. 442-443
  4. (en-US) « Isabella Beecher Hooker and John Hooker Papers », sur Université de Rochester
  5. (en-US) « The Isabella Beecher Hooker Project. », sur Université d'Albany
  6. (en-US) « Isabella Beecher Hooker », sur National Archives and Records Administration
  7. (en-US) « Isabella Beecher Hooker », sur Temple de la renommée des femmes du Connecticut,

Pour approfondir

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Bibliographie

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Notices dans des encyclopédies ou des livres de références

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Essais et biographies

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Sitographie

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Liens externes

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