Ishaq Ier Jakéli — Wikipédia
Décès | |
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Père | II Yusif (d) |
Ishaq Ier Jakéli (mort en 1750) est pacha d'Akhaltsikhé de 1701 à 1705, de 1708 à 1716, de 1718 à 1737 et enfin de 1744 à 1750. Il est également gouverneur ottoman du Karthli de 1727 à 1736.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ishaq Ier est le fils de Yousouf II Jakéli, pacha d'Akhaltsikhé (1680-1690), issu de la famille féodale géorgienne des Jakéli ou Djaqéli qui continuait à gouverner le Samtskhé pour le compte de l'Empire ottoman depuis sa conversion à l'islam au début du XVIIe siècle.
Ishaq Ier réussit à s'imposer comme pacha après un conflit sanglant qui l'a opposé à son oncle Sélim Ier Jakéli, pacha de 1690 à 1701, et au fils de ce dernier, son cousin Aslan II Jakéli, pacha de 1705 à 1708 et de 1716 à 1718.
Fidèle vassal des Ottomans, Ishaq Ier participe à la conquête de la Géorgie orientale (Karthli et Kakhétie) par les Ottomans en 1723/1724. Après la mort du roi Jessé Ier de Karthli Moustapha Pacha en 1727, il devient le gouverneur de la province de 1727 à 1736. Il impose des taxes exorbitantes et favorise l'islamisation de la population.
Le retour offensif des Perses sous la conduite du futur Nâdir Shâh le chasse de la Géorgie orientale. Le , il rend la citadelle de Tiflis et, en 1736, il est remplacé par un Bagratide lui aussi converti à l'islam, Artchil II Abdallah Beg.
Destitué, Ishaq Ier Jakéli retourne dans le Samtskhé où il abdique en faveur de son fils Yousouf III Jakéli (1737 à 1744). À la mort de celui-ci, Ishaq Jakéli redevient pacha jusqu'à sa propre mort en 1750. Il est le dernier pacha héréditaire d'Akhaltsikhé de la famille Jakéli avant l'annexion de la province à l'Empire ottoman.
Sources
[modifier | modifier le code]- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 218-219 et 553.
- Marie-Félicité Brosset, Histoire de la Géorgie, tome II : Histoire moderne de la Géorgie, réédition Adamant Media Corporation (ISBN 0543944808), « Chronique de Sekhnia Tchkeidzé », p. 7-54.