Ivan Peychès — Wikipédia

Ivan Peychès
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de La Couarde-sur-Mer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Ivan PeychèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Ivan Peychès (1906-1978) est un ingénieur et chercheur français, spécialiste du verre, directeur scientifique de Saint-Gobain et membre de l'Académicien des Sciences[1].

Sa famille originaire de Libourne et de Montguyon s'est aussi illustrée en la personne de Maurice Peychès décédé à Genève en 1950. Cet ingénieur, grand-oncle d'Ivan Peychès, dirigea les chemins de fer d'Alsace-Lorraine à l'issue de la Première Guerre mondiale et présida à la construction de ceux du couloir de Dantzig et de Santa Fe.

Jeunesse et formation

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Né à Libourne le , Ivan Peychès est le fils d'Albert Peychès et d'Angèle Jubili. Il fréquente l'école Saint-Jean et l'institution Montesquieu de Libourne avant d'étudier à la Faculté des Sciences de Bordeaux puis à celles de Strasbourg et de Paris.

En 1931, à Libourne, il épouse Elena Dubourg.

Agrégé de physique puis Docteur ès-sciences, Ivan Peychès aura pour maîtres les professeurs Gustave Ribaud, Eugène Darmois et Charles Fabry. En 1937 il entre à la Compagnie de Saint-Gobain, après un court passage dans l'enseignement au Lycée de Rochefort. En 1939, le lieutenant Peychès est mobilisé et fait prisonnier quelques mois plus tard à l'Oflag IV D avant d'être libéré en 1941.

La qualité de ses recherches et de ses découvertes dans les domaines de la fabrication et de la connaissance des verres le conduisent vite à la tête de la direction des recherches de cette grande société.

Animant une équipe de plus de 500 chercheurs, il a été le créateur du procédé Tel, utilisé ensuite dans le monde pour la fabrication industrielle de la laine de verre.

On lui doit aussi le procédé Jusant. Ce dernier a permis, à l'époque, de fournir les plus grandes glaces du monde, notamment celles de la Maison de Radio France à Paris.

Pour couronner une carrière entièrement consacrée à la recherche, Ivan Peychès sera élu le à l'Académie des sciences au siège successivement occupé par Louis Lumière, l'inventeur du cinématographe, et Hippolyte Parodi, père de l'électrification des chemins de fer. Son épée d'or et de verre fut dessinée par un ami de captivité, le célèbre maître-verrier de réputation internationale, Max Ingrand. Alfredo Barbini réalisa à Venise la lame de verre et l'ensemble fut monté à Paris par l'orfèvre Arthus-Bertrand.

Trempée chimiquement, la lame est incassable. L'épée de verre du Commandant Jacques-Yves Cousteau, reçu à l'Académie Française en 1988, bénéficia également de cette même trempe.

Ivan Peychès était aussi Officier de la Légion d'honneur (1962) et titulaire de nombreux prix.

Il reçut notamment : le prix ALCAN des Ingénieurs civils de France (1955), la médaille Lebeau de la Commission des hautes températures du CNRS (1961), le prix CAMERE de l'Académie des Sciences (1963) et la Grande Médaille de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale (1967). De prestigieuses distinctions étrangères lui furent remises. Il était ainsi détenteur du Ross Coffin Award de l'American Ceramic Society (1950) et Fellow de la Société of Glass Technology (Royaume-Uni 1954).

Un scientifique engagé

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Doué d'une énergie exceptionnelle, Ivan Peychès va poursuivre jusqu'à sa mort, en 1978, ses nombreuses activités : président des ingénieurs civils de France, vice-président du conseil scientifique du Palais de la découverte à Paris, vice-président de la Société Chimique de France, Administrateur de l'ANVAR et fondateur de l'Association nationale des docteurs ès sciences (ANDèS). En juillet 1973, il présidera à l'UNESCO, le premier congrès mondial sur l'énergie solaire

La réalisation d'un orgue

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S'il pratiquait les arts plastiques, la musique tenait également une grande place dans la vie d'Ivan Peychès.

Pianiste, il possédait un demi queue Érard, compositeur, ses goûts l'ont vite porté vers l'orgue. Non content d'avoir réalisé deux orgues électroniques, il s'est attaché, dès 1965, à la fabrication, dans son salon, d'un instrument nouveau, doté de 1108 tuyaux (dont certains provenaient de l'orgue personnel du célèbre organiste Charles Tournemire) avec 28 jeux répartis sur 3 claviers et un pédalier.

Cet instrument entièrement restauré en 2003 par le facteur Villard et béni par Monseigneur Claude Dagens, évêque d'Angoulême, est aujourd'hui installé dans l'église de Mansle en Charente.

Le prix et l'école "Ivan Peychès"

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Depuis 1979, l'Académie des Sciences remet chaque année le prix « Ivan Peychès ». Ce prix est destiné à «  récompenser des travaux portant sur les applications de l'étude des matériaux non métalliques notamment vitreux ou de l'énergie solaire ou, à défaut dans le domaine des Sciences appliquées  ». L'école de Villevaudé (Seine-et-Marne) porte depuis 1992 le nom d'Ivan Peychès, en hommage à l'Académicien qui vécut dans cette commune de 1947 à sa mort, le [2].

Ivan Peychès repose au cimetière de La Couarde-sur-Mer dans l'Île de Ré aux côtés de son épouse Elena décédée le à l'âge de 87 ans.

Notes et références

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Liens externes

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