Ivone Soares — Wikipédia

Ivone Soares
Fonctions
Membre de l'Assemblée de la République
Zambézia Constituency (d)
depuis le
Membre de l'Assemblée de la République
8e législature de l'Assemblée de la République (d)
Zambézia Constituency (d)
Membre de l'Assemblée de la République
9e législature de l'Assemblée de la République (d)
Zambézia Constituency (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (45 ans)
MaputoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Autres informations
Parti politique

Ivone Soares, née le , est une femme politique du Mozambique. Elle est une des dirigeantes de la Résistance Nationale Mozambicaine (connu sous le nom de RENAMO), dirige les actions politiques de ce mouvement d'opposition et mène son groupe parlementaire au sein du parlement. Elle est également membre du Parlement panafricain , où elle est vice-présidente de la jeunesse. Elle a été la cible d'une tentative d'assassinat en .

Ivone Soares est née le à Maputo[1]. Son père est un ingénieur technique pour Radio Mozambique et son oncle est membre de l'opposition et du RENAMO, Afonso Dhlakama[2]. En 1979, une guerre civile oppose la branche armée du RENAMO au FRELIMO, un conflit lié en partie au contexte de la guerre froide, le FRELIMO étant un mouvement communiste dont la main mise sur le Mozambique inquiète les Etats-Unis, ainsi que l'Afrique du Sud et la Rhodésie. Le leader de la RENAMO, André Matzangaissa, est abattu le et c'est Afonso Dhlakama qui lui succède. La famille Soares vit près de la cathédrale de Maputo. Tout en grandissant, Soares s'intéresse à la politique. Elle commence à distribuer des tracts pour le RENAMO à l'âge de 14 ans et assiste aux réunions de sa ligue de jeunes. Concomitamment, en 1992, la guerre civile cesse avec un accord signé à Rome entre Joaquim Chissano pour le FRELIMO et Afonso Dhlakama pour le RENAMO. Le combat du RENAMO se place dès lors sur le plan politique. Dès ses 18 ans, Ivone Soares s'inscrit comme membre de cette organisation, à laquelle appartient également sa mère. Soares est diplômée en sciences de la communication et, en 2015, elle obtient un diplôme de maîtrise en administration publique.

Elle postule sans succès à un poste de fonctionnaire au ministère de la Jeunesse et des Sports au début de sa carrière (elle n'a, de ce fait, jamais travaillé  dans le secteur public). Elle devient directrice des relations extérieures de la RENAMO[3]. Elle est élue également membre de l'Assemblée de la République, représentant la RENAMO dans la province de Zambézie[4]. Lorsqu'elle entre au parlement, elle y est alors la plus jeune élue. Elle devient présidente, et chef-adjointe de la RENAMO et conduit son groupe parlementaire, qui est de fait le principal parti d'opposition[5],[6],[7].

Elle est également secrétaire des femmes politiques de l'Union démocratique d'Afrique, une association centriste continentale. Elle est membre du Parlement panafricain et de sa Commission permanente pour la justice et des droits de l'homme,  vice-présidente de la jeunesse au Parlement panafricain et présidente de la ligue de la jeunesse du RENAMO, animant aussi sur internet un blog[8],[9].

Au Mozambique, elle a encouragé les citoyens à coopérer avec le recensement des fonctionnaires pour améliorer la qualité de l'information enregistrée. Elle est partisane d'une plus forte décentralisation et veut plus de pouvoirs dévolus aux gouverneurs régionaux, dont beaucoup sont membres de la Renamo, ce qui nécessite une modification de la Constitution du Mozambique[10]. Elle prône également la mise en place de forces de police provinciales, en complément des forces de sécurité fédérales[11].

Soares a été l'objet d'une tentative d'assassinat le par un tireur en moto. La tentative a échoué, l'arme utilisée, de type AK-47, s'étant enrayée. Elle a réussi à s'échapper en voiture[12],[13].

Références

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  1. (pt) Emildo Sambo, « Ivone Soares, uma vaidosa congénita e sem contemplações », Verdade (journal mozambicain),‎ (lire en ligne)
  2. (pt) « Renamo - Sobrinha de Dhlakama diz que tio perdeu controlo sobre os seus homens », Diario de Noticias (journal portugais),‎ (lire en ligne)
  3. (en) « Maria Ivone Soares, from radio to blogs in Mozambique - Gender Links », Gender Links,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Mozambique : Maria Ivone Soares, Renamo’s star », The Indian Ocean Newsletter,‎ (lire en ligne)
  5. (pt) « Ivone Soares elogia encontro Nyusi e Dhlakama », Folha de Maputo,‎ (lire en ligne)
  6. (pt) « Ivone Soares avalia negativamente governação do Presidente Filipe Nyusi », MMO Notícias,‎ (lire en ligne)
  7. Adrien Barbier, « Dette cachée mozambicaine : « les banques internationales ont leur part de responsabilité ». Pour Ivone Soares, de la Renamo, principal parti d’opposition, il est urgent que le pouvoir mène des enquêtes et condamne les responsables de ce scandale », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. (pt) « Bancada Parlamentar », RENAMO (consulté le )
  9. (en) Gerard Goggin et Mark McLelland, The Routledge Companion to Global Internet Histories, Routledge, (lire en ligne), « A Young Female Blogger and Opposition Politician in Mozambique »
  10. « Mozambique : majorité et opposition d'accord pour réviser la constitution », Le 360,‎ (lire en ligne)
  11. (en) « Silencing the guns : Mozambique parties seek absolute peace », Southern African News,‎ (lire en ligne)
  12. (en) « Renamo says death squads responsible for alleged attack on MP Ivone Soares », Club of Mozambique,‎ (lire en ligne)
  13. (pt) « Atentado contra Ivone Soares », Correio da Manhã,‎ (lire en ligne)