Jūzō Itami — Wikipédia

Jūzō Itami
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Jūzō Itami en 1992.
Nom de naissance 池内 義弘
Yoshihiro Ikeuchi
Surnom Ichizō Itami
Naissance
Kyoto (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Décès (à 64 ans)
Tokyo (Japon)
Profession Acteur
Réalisateur
Scénariste
Films notables Tampopo
L'Inspectrice des impôts

Jūzō Itami (伊丹 十三, Itami Jūzō?) est un acteur et réalisateur japonais, né le à Kyoto et mort le à Tokyo. Après avoir été connu au Japon comme acteur, il réalise des comédies satiriques sur la société japonaise. Il est le fils de Mansaku Itami et le beau-frère de Kenzaburō Ōe.

Jūzō Itami en 1966

Jūzō Itami naît Yoshihiro Ikeuchi en 1933 de Mansaku Itami, scénariste et réalisateur. Enfant, il est fortement marqué par la défaite japonaise en 1945.

Il se marie une première fois avec Kazuko Kawakita (1960–1966) puis avec l'actrice Nobuko Miyamoto (1969–1997) qu'il rencontre sur le film de Nagisa Ōshima, À propos des chansons paillardes japonaises (Nihon shunka-kô?).

Il commence sa carrière en tant qu'acteur en 1960 sous le pseudonyme d'Ichizō Itami. Il jouera notamment sous la direction de Yasuzō Masumura (Le Faux étudiant, 1960), de Kon Ichikawa (à plusieurs reprises), de Nicholas Ray (Les 55 Jours de Pékin, 1963), de Nagisa Ōshima (À propos des chansons paillardes japonaises, 1967), de Kōji Wakamatsu (Les six épouses de Ching, 1969) ou bien de Kaneto Shindō (à plusieurs reprises).

En 1974, il joue dans le second volet de Lady Snowblood, Lady Snowblood 2: Love Song of Vengeance (Shura-yuki-hime: Urami Renga?) de Toshiya Fujita, réalisateur avec lequel il rejouera.

Il commence sa carrière de metteur en scène en 1984 avec le film Osōshiki (お葬式?) pour lequel il obtient notamment le Japan Academy Prize du meilleur film en 1985. Il remporte cette même récompense avec son troisième film L'Inspectrice des impôts (マルサの女, Marusa no onna?) en 1987. Ses dix films, qu'il a scénarisé lui-même, sont des comédies satiriques de la société japonaise. Sa femme Nobuko Miyamoto tient souvent un rôle central dans ses films.

Le , une semaine après la sortie de son film Minbo ou l'art subtil de l'extorsion (ミンボーの女, Minbō no onna?), il est attaqué par trois yakuzas du Gotō-gumi (後藤組?), battu et poignardé au visage[1],[2].

Il meurt le de la chute du toit d'un immeuble. D'après une note trouvée sur son bureau, qu'il aurait rédigée, il pourrait s'agir d'un suicide. En effet, Flash, un hebdomadaire japonais, était sur le point de publier un article sur sa liaison extra-conjugale supposée avec une femme de 26 ans[3],[4]. Toutefois, en 2008, un ancien yakuza du Gotō-gumi affirme au journaliste Jake Adelstein qu'il ne s'agit pas d'un suicide, mais que c'est son organisation qui l'a forcé à sauter : We set it up to stage his murder as a suicide. We dragged him up to the rooftop and put a gun in his face. We gave him a choice: jump and you might live or stay and we’ll blow your face off. He jumped. He didn’t live. (« Nous avons maquillé son meurtre en suicide. Nous l'avons emmené de force sur le toit et avons pointé un pistolet sur sa tête. Nous lui avons laissé le choix : saute et peut-être survivras-tu, ou alors nous te faisons sauter la tête. Il a sauté. Il n'a pas survécu. »)[2]

Filmographie

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Réalisateur

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Sauf indication contraire, les titres en français se basent sur la filmographie de Jūzō Itami dans l'ouvrage Le Cinéma japonais de Tadao Satō[5].

Distinctions

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Récompenses

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Notes et références

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  1. (en) « A Director Boasts of His Scars, and Says He Is Right About Japan's Mob », sur The New York Times, (consulté le )
  2. a et b (en) « The high price of writing about anti-social forces–and those who pay. 猪狩先生を弔う日々 »,‎ (consulté le ) : « Goto-gumi members attacked him for doing it, slashing his face open. He would later tell the New York Times in an interview, “They cut very slowly, they took their time. They could have killed me if they wanted to.” Eventually they did. »
  3. « Jūzō Itami : Biographie », sur cinemasie : « Je prouverai mon innocence par la mort. Il n'y a pas d'autre moyen de prouver que rien ne s'est passé. »
  4. (en) « Juzo Itami, 64, Filmmaker Who Directed 'Tampopo' », sur The New York Times, (consulté le ) : « The notes said that he would "prove his innocence" with his own death. He added, "I cannot find any other means to prove that there was nothing." »
  5. Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, éditions du centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 263.
  6. [PDF] Minbo ou l'art subtil de l'extorsion (1992) : titre français du film lors de la rétrospective « Yakuza d'hier et d'aujourd'hui » du au à la MCJP
  7. (ja) « 1984年日本映画個人賞 », sur homepage3.nifty.com/yokohama-eigasai (version du sur Internet Archive).

Liens externes

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