Jacques-Dominique t'Kint — Wikipédia
Jacques-Dominique t'Kint est un jurisconsulte bruxellois et avocat au Conseil de Brabant, issu des Lignages de Bruxelles.
Il fut nommé procureur général par les États de Brabant le et destitué à la restauration du gouvernement impérial le [1] à cause du rôle important qu'il avait joué lors de la révolution brabançonne qui s'efforça de chasser les Impériaux du pays et de créer les États belgiques unis séparés du Saint-Empire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il naquit à Bruxelles le et mourut dans sa ville natale le . Il était le fils d'Étienne t'Kint (1716-1775), licencié en droit le , et de Catherine-Françoise van den Hecke (1721-1785).
Il avait épousé à Bruxelles le Anne-Marie Vander Borcht, tante de Anne-Marie Meeûs, future comtesse Ferdinand de Meeûs, et petite nièce du poète néo-latin Petrus Vander Borcht, baptisée à Sainte-Gudule le (parrain: Jean-Baptiste van Dievoet[2], marraine : Anne-Marie-Françoise van Dievoet[3]) et décédée le , fille de Pierre-Joseph vander Borcht (1735-1808) et Louise Hens (1739-1782) ; petite-fille de Jean-Baptiste vander Borcht (1699-1744), fabricant de fils d'or et de galons d'or et d'argent au Marché au Bois[4] et de Marie-Christine Tresca ; arrière-petite fille de Jean-Charles vander Borcht (1668-1735), conseiller et Maître général des Monnaies et également fabricant de fils d'or et d'argent en sa fabrique à l'enseigne du Chat ("in de Catt") rue de la Madeleine.
Sa fille Marie-Louise t'Kint (1801-1836), avait épousé Laurent Joseph Delvaux (1771-1861), petit-fils du fameux sculpteur Laurent Delvaux. Ils sont également les parents du peintre romantique Édouard Delvaux.
Après la fin de l'Ancien Régime, il refusa d'exercer des fonctions publiques, et c'est ainsi qu'il participa activement à la gestion de la manufacture de dentelles de Bruxelles « t'Kint-van der Borcht-Meeûs » provenant de sa belle-famille. Il eut une importante commande de l'Impératrice Marie-Louise, 2e épouse de Napoléon Ier. La fabrique de dentelles Meeûs-Vander Borcht comptait vers 1816 parmi les fournisseurs de la Cour[5] (hofleveranciers onder Oranje) du royaume uni des Pays-Bas. L'adresse à l'époque était située au coin de la rue des Bogards, section 2, n° 96 à Bruxelles.
Lors de l'exposition de 1830, c'est Henri-Joseph Meeûs qui présenta dans la salle 6 du palais (voir Musée de l'industrie (Bruxelles) les dernières œuvres de la manufacture de dentelles[6]. Guillaume Ier des Pays-Bas était présent à cette exposition. C'était quelques jours avant la révolution de 1830...
Il fut avec Jean-François Vonck, Jean-Baptiste Verlooy et Henri van der Noot un des fondateurs en 1789 de l'association secrète Pro Aris et Focis (pour les autels et les foyers) qui devint le fer de lance et l'organisatrice de la révolte anti-impériale. Henri-Joseph Meeûs, son beau-frère, capitaine des dragons, servait de courrier secret entre Bréda et Bruxelles.
Après que Vonck eut été trahi, ce fut t'Kint qui assuma la direction du mouvement, il rentra alors dans la clandestinité, donnant aux insurgés ses ordres depuis le pavillon de son jardin de la longue rue des chevaliers (ou Lange Ridderstraat) de Bruxelles, où il s'était tapi.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Baron de Ryckman de Betz et Vicomte Fernand de Jonghe d'Ardoye, Armorial et Biographies des chanceliers et conseillers de Brabant, recueil 4 des Tablettes du Brabant, Hombeek, 196? (livre non daté). ( Son portrait en noir et blanc y figure).
- Raymond Delvaux, Flor De Smedt, Felix Meurisse et Frans Jozef van Droogenbroeck, Het Kasteel van Walfergem, van Hof te Huseghem over Speelgoed van de familie t'Kint tot Landhuis van de familie Delvaux, Asse, Koninklijke Heemkring Ascania, Asse, 2007. (Y figure également une belle reproduction en couleur de son portrait et de celui de son épouse Anne-Marie vander Borcht, par François-Joseph Navez, 1813, p. 734 et p. 735.
- Catalogue de l'Exposition des produits de l'Industrie nationale admis à la troisième exposition générale à Bruxelles, au mois de , Bruxelles, chez Libry-Bagnano, Fonderie et Imprimerie normales, 1830, p.247 et p. 291.
Notes
[modifier | modifier le code]- Arthur Gaillard, Le Conseil de Brabant, tome III, p. 381 et 375
- Il s'agit de Jean-Baptiste van Dievoet, négociant en vins, né à Bruxelles Marché aux Fromages, dans la maison appelée « au Dragon de Fer » (Den Eyzeren Draeck ou Den Draeck)le 24 janvier 1747, baptisé à Saint-Nicolas et décédé à Bruxelles le 30 décembre 1821 demeurant alors rue des Sœurs-Noires, section 3, n° 946, fils de Jean-Baptiste van Dievoet et d'Élisabeth van der Meulen ; petit fils de Jean-Baptiste van Dievoet et d'Anne vander Borcht. Il fut franc-maçon , membre de la Loge de «La constance de L'Union». Il épousa en premières noces à Bruxelles à Sainte-Catherine le 12 septembre 1774 Anne-Marie Françoise Lambrechts, née à Bruxelles le 22 février 1753, baptisée à Sainte-Catherine, morte à Bruxelles le 23 septembre 1781 «in den Draeck» et enterrée dans l'église de Saint-Nicolas (Service à seize prêtres), fille de Jean-Louis Lambrechts, bourgeois de Bruxelles, négociant en épices et raffineur de sucre, et de Marie François.
- Il s'agit d'Anne-Marie-Françoise van Dievoet, fille de Jean-Baptiste van Dievoet et d'Élisabeth van der Meulen, baptisée à Saint-Nicolas le , morte à Bruxelles le 15 juin 1782 et enterrée dans l'église de Saint-Géry, qui épousa à Saint-Nicolas, avec dispense de consanguinité au troisième degré canonique, le , Henri-Joseph vander Borcht, doyen de la corporation des brasseurs, baptisé à Sainte-Gudule le 30 octobre 1737, fils de Jean-Baptiste vander Borcht et de Marie-Christine Tresca née à Lille d'une famille de négociants originaire de Turin.
- Raymond Delvaux et alii, Asse. Het Kasteel van Walfergem, Asse : Koninklijke Heemkring Ascania, 2007, p. 353 : « Jean-Baptiste was meester galon-maker en goud-en zilvertrekker aan de Houtmarkt ».
- M.R. van der Krogt, 200 Jaar Hofleveranciers onder Oranje, Voorburg : Stichting Hofleveranciers in Nederland, 2013, 242 pages (ISBN 9789075049046).
- Lire le Catalogue de l'Exposition des produits de l'Industrie nationale admis à la troisième exposition générale à Bruxelles, au mois de juillet 1830, Bruxelles, chez Libry-Bagnano, Fonderie et Imprimerie Normales, 1830, exposant 903, p. 247.