Jacques Biot — Wikipédia
Président du conseil d'administration Huawei (d) | |
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Président École polytechnique | |
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Nom de naissance | Jacques Nicolas Biot |
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Jacques Biot, né le [1], est un ingénieur, haut fonctionnaire et entrepreneur français, lobbyiste pharmaceutique, président exécutif de l'École polytechnique de 2013 à 2018.
Il est actuellement président du conseil d’administration de Huawei France[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation
[modifier | modifier le code]Jacques Biot est ancien élève de l’École polytechnique (promotion 1971) et ingénieur du Corps des Mines[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Il a effectué les premières années de sa carrière professionnelle au sein du ministère de l'Industrie et de la Recherche. Il a ensuite été conseiller « Industrie et Technologie » au cabinet du Premier ministre Laurent Fabius qu'il a quitté le 29 avril 1985[4], juste avant que n'éclate l'affaire du sang contaminé. Par la suite, il a occupé des fonctions exécutives au sein d'entreprises françaises de la biopharmacie, dont il a accompagné le développement sur le marché mondial (Roussel Uclaf puis Pasteur Mérieux Sérums et Vaccins, intégrées depuis au sein du groupe Sanofi).
Depuis 1992, il a mené une carrière d'homme d'affaires en assemblant, au sein du cabinet de conseil en stratégie JNB Développement[5] qu'il a créé et présidé jusqu'à mi-2012, une équipe pluridisciplinaire dédiée à l'évaluation et à la promotion de l'innovation dans les sciences de la vie et des technologies de santé [6].
En 2004, il est devenu un lobbyiste engagé par Lundbeck (multinationale pharmaceutique) pour faire pression sur la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé en faveur de Seroplex, un antidépresseur dont la commercialisation en France et le remboursement par la Sécurité sociale sont depuis fortement suspectés d'être illégaux[7],[8]. Il a également occupé les fonctions d'administrateur indépendant et vice-président des Laboratoires Guerbet, entreprise de taille intermédiaire (ETI) familiale française cotée [9]. Il jouait également un rôle d'investisseur dans de jeunes pousses françaises du domaine de la santé.
Jacques Biot est depuis 10 ans[Quand ?] membre de la commission scientifique et technique du Corps des Mines qui supervise les travaux de thèse de jeunes ingénieurs optant pour la formation par la recherche [Quoi ?] [réf. nécessaire]. Il a par ailleurs activement participé, en tant que président de l’École des mines d'Alès (de 2002 à 2013), aux réflexions relatives à la stratégie des Écoles des Mines et notamment à la constitution de l'Institut Mines-Télécom[10].
Aux rencontres économiques d'Aix de , Jacques Biot présente sa vision du rôle des universités vis-à-vis des étudiants, à travers un contrat tacite, celui de permettre à tous les étudiants de trouver un emploi. Ce contrat repose selon Jacques Biot sur quatre critères essentiels : la sélection, en enseignement aux frontières de la connaissance adossée à la recherche, le mode de partage qui évolue avec les technologies numériques et le réseau qui fédère les anciens élèves et constitue un important levier de développement[11].
Président de l'École polytechnique (2013-2018)
[modifier | modifier le code]Le , il est nommé en conseil des ministres[12] président exécutif de l'École polytechnique dans sa nouvelle gouvernance (loi de )[13]. Sa nomination est effective à compter du , date à laquelle prend fin le mandat de Marion Guillou, présidente du conseil d’administration depuis [14],[15].
L'ouverture du cycle Bachelor était initialement prévue pour 2018, il l'avance d'un an[16],[17].
Il conclut également avec Total un accord pour l'ouverture d'un centre de recherche au milieu du campus, à une centaine de mètres des bâtiments d'enseignement. Quand la construction débute fin 2019, elle est vivement critiquée parmi les élèves, certains refusant de voir s'opérer une collusion entre un groupe privé et une école d'État[18].
Son mandat échoit le [19] ; sa candidature à sa propre succession n'est pas retenue, et il voit Éric Labaye lui succéder.
Les ministres des Armées et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ont salué l'action de Jacques Biot au cours de son mandat[20].
Huawei France
[modifier | modifier le code]En , il est nommé administrateur chez Huawei France [21],[22]. Le 28 octobre 2020, il est nommé Président du Conseil d'Administration de Huawei[2].
Rapports
[modifier | modifier le code]En 1989, Jacques Biot et Jacques Dangoumau[23],[24] ont été chargés par les ministres de l'Industrie Roger Fauroux, de la Santé Claude Évin et de la Recherche Hubert Curien, d'un rapport sur les perspectives de l'industrie pharmaceutique française[25]. Ce rapport[26] illustrait notamment certaines faiblesses[27] telles que l'insuffisante culture réglementaire de certains laboratoires, et le manque de coopération entre la recherche publique et la recherche privée[28].
Décorations
[modifier | modifier le code]Jacques Biot est officier de la Légion d'honneur[29] et de l'ordre national du Mérite[30]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Jacques Nicolas BIOT (né en 1952) », sur annales.org (consulté le ).
- « L'ancien dirigeant de l'école Polytechnique prend la présidence du conseil d’administration de Huawei France », UsineNouvelle.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « School Leadership », sur École polytechnique (consulté le ).
- Archives des services du Premier ministre [1]
- « JNB Developpement (Paris, 75008) : siret, TVA, adresse... », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
- L'essor des biotechs en Israël , Le Figaro, 31 juin 2011.
- « Seroplex : l'histoire secrète de la pilule à un milliard », sur Mediapart (consulté le ).
- « Action Plan Transparency Commission » (consulté le ).
- Les défis du nouveau président de Polytechnique, Le Figaro, 09 juillet 2013.
- Jacques Biot nommé Président de l’École polytechnique , Communiqué de presse de l'École polytechnique, 26 juin 2013.
- « Quel est l'enseignement du futur ? », sur lesrencontreseconomiques.fr, (consulté le ).
- Décret du 27 juin 2013 portant nomination du président du conseil d'administration de l'Ecole polytechnique - M. BIOT (Jacques)
- Un changement dans la continuité : Rencontre avec le nouveau président exécutif de l’X , Media-Paris-Saclay, 11 juillet 2013.
- « Biot nommé président de Polytechnique », sur Le Figaro, .
- « Jacques Nicolas Biot nommé président de Polytechnique », sur Le Monde, .
- le figaro, « Polytechnique lance un diplôme post-bac en trois ans », sur Le Figaro Etudiant (consulté le ).
- « École Polytechnique - Accueil site de l'Ecole Polytechnique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur polytechnique.edu (consulté le ).
- « Total lève le voile sur son centre d’innovation à Saclay - L'Usine Energie », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
- « À Polytechnique, un cabinet de chasseurs de têtes pour recruter le nouveau président », sur letudiant.fr (consulté le ).
- « Les ministres saluent l'action de Jacques Biot à la tête de l'Ecole Polytechnique », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le ).
- « Après Borloo, Huawei recrute Jacques Biot, l'ex-président de Polytechnique », sur Challenges (consulté le ).
- « Jacques Biot President du conseil d administration de Huawei France », sur huawei (consulté le ).
- « Jacques Dangoumau », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Disparition de Jacques Dangoumau, pionnier de la pharmacologie en France », LeQuotidienDuMedecin.fr, (lire en ligne)
- « Selon le rapport Dangoumau-Biot remis au gouvernement L'industrie pharmaceutique française part à la dérive », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Santé ; Ordre national des pharmaciens (1820-1994) Répertoire (20010281/1-20010281/53) », (consulté le ).
- « L'ordonnance du rapport Dangoumau-Biot », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Elisabeth Motte-Florac, « Quelques problèmes posés par l’ethnopharmacologie et la recherche pharmaceutique sur les substances naturelles », Journal des anthropologues. Association française des anthropologues, nos 88-89, , p. 53–78 (ISSN 1156-0428, DOI 10.4000/jda.2807, lire en ligne, consulté le )
- Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination.
- Décret du 13 novembre 2014 portant promotion et nomination.
Annexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Annuaire du Corps des mines, 2012.