Jacques Branet — Wikipédia

 Jacques Branet
Naissance
Paris, France
Décès (à 54 ans)
Paris, France
Origine Drapeau de la France France
Arme Arme blindée et cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1938 – 1969
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'algérie

Jacques Branet, né le dans le 17e arrondissement de Paris[1] et mort le à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris, est un général français, héros de la France libre, Compagnon de la Libération. Il est choisi comme parrain de la promotion 2017-2018 du 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Fils de conseiller d'État, administrateur de sociétés, Jacques Branet est né le .

Étudiant, il est appelé sous les drapeaux en 1936 comme élève officier de réserve (EOR) à Saumur (École de l'Arme blindée cavalerie). Aspirant en 1938, il demande à être maintenu en activité.

Seconde Guerre mondiale : campagne de 1940

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En , lieutenant au 8e régiment de dragons, il est capturé non sans avoir livré de durs combats à la tête de son peloton, il est cité une première fois.

Prisonnier de guerre

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Retenu en Allemagne depuis le , il s'évade de l'Oflag II D (Hohenstein) le en compagnie d'Alain de Boissieu et d'Aloyse Klein vers la Lituanie alors occupée par l'URSS. Interné en URSS car considéré comme espion, il bénéficie par contrecoup de l'offensive allemande de  : en effet, la liste des prisonniers français détenus aux sud de Moscou est transmise aux nouveaux alliés britanniques et français, qui la transmettent aux Forces françaises libres (FFL). Avec 185 autres camarades, il est évacué vers l'Angleterre.

Forces françaises libres

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En , il s'engage dans les FFL. Il crée le l'Escadron mixte des FFL avec des anciens des troupes motorisées et les volontaires pour servir dans les chars. Il est promu capitaine en .

Avec son escadron mixte, il débarque en à Suez pour rejoindre la colonne Leclerc qui est en Tunisie après être remontée du Tchad. En Tripolitaine, à Sabratha, la première compagnie de chars, la deuxième compagnie de chars et l'escadron mixte se rassemblent pour recréer le 501e régiment de chars de combat. Branet conserve le commandement de l'escadron mixte qui devient alors troisième compagnie de char (dont les traditions demeurent au sein du 3e escadron du 501e RCC, stationné aujourd'hui à Mourmelon, Marne).

Le 501e RCC s'entraîne au Maroc avec l'ensemble de la division Leclerc (deuxième division blindée). Il embarque à Oran pour l'Angleterre en . Débarqué en France le , Branet participe à la tête du 3/501 à la campagne de Normandie et s'illustre particulièrement dans la forêt d'Écouves: sur la route d'Écouché, il s'oppose au 115e Panzer et fait 300 prisonniers.

Libération de Paris

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Le , il reconquiert les villes de Wissous et de Fresnes et s'engage dans Paris. Il est blessé par plusieurs éclats de grenade le lendemain, rue de Rivoli, alors qu'il emmène ses hommes jusqu'au QG des forces allemandes du Gross Paris à l'hôtel Meurice. Il participe à l'arrestation du général von Choltitz et de son état-major.

Branet, poursuit la campagne de France et combat dans les Vosges où il est à nouveau blessé par des éclats d'obus le Hablainville en Meurthe et Moselle). En , il prend part aux opérations d'Alsace et à la libération de Strasbourg.

Le , il est relevé à la tête de la troisième compagnie de chars du 501e RCC par le capitaine Alain de Boissieu, et rejoint l'état-major du 501e RCC avec lequel il termine la guerre en Allemagne.

Après la guerre

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Promu chef d'escadrons en , il est affecté à Tunis, où il dirige le service d'information puis le cabinet militaire du Résident général de France.

De 1947 à 1951, il remplit plusieurs missions au Fezzan (Libye), en Tunisie, au Tchad et au Maroc pour le compte de l'état-major du général inspecteur des Forces terrestres aériennes et maritimes en AFN.

Il commande de décembre 1951 à 1953 le 7e Régiment de Cuirassiers avant de rejoindre l'École supérieure de guerre à Paris.

La guerre d’Algérie

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Lieutenant-colonel en , il entre au cabinet de Maurice Bourgés-Maunoury, puis participe à celui de Robert Lacoste, ministre résident en Algérie.

À partir d', il commande en Algérie le 5e régiment de spahis à la tête duquel il est cité deux fois.

En , il est détaché à l'état-major particulier de la présidence du conseil à Matignon, puis sert encore le général de Gaulle à l'état-major particulier du président de la République entre 1959 et 1960[2].

Colonel en , il retourne en Algérie et prend le commandement du 6e régiment de Spahis de à . Il est à nouveau cité.

Auditeur du CHEM et de l'IHEDN en 1962, il est nommé en 1963 adjoint au général gouverneur militaire de Paris et commandant la première région.

Mais à la suite de graves problèmes de santé, il est forcé de quitter le service actif et il est admis en deuxième section avec le grade de général de brigade en .

Jacques Branet meurt à l'hôpital du Val de Grâce à Paris le . Il est inhumé à Sainte-Hélène-du-Lac (Savoie).

Décorations

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Décorations françaises

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Décorations étrangères

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Bibliographie

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  • L'Escadron, carnets d'un cavalier, Flammarion, 1968.

Liens externes

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Références

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  1. https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/53628
  2. Bernard Lachaise et Gilles Le Béguec, Georges Pompidou, directeur de cabinet du général de Gaulle : Juin 1958-Janvier 1959, Paris, PIE Peter Lang, , 183 p. (ISBN 90-5201-316-0, lire en ligne), p. 162
  3. « Jacques BRANET », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  4. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )