Jacques Martin (homme politique) — Wikipédia

Jacques Martin
Illustration.
Fonctions
Conseiller aux États

(8 ans et 10 jours)
Élection 20 octobre 1991
Réélection 22 octobre 1995
Législature 44e et 45e
Prédécesseur Yvette Jaggi
Conseiller d'État du canton de Vaud

(8 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection 26 juin 1988
Réélection 3 mars 1990
20 mars 1994
Législature 1986-1990, 1990-1994, 1994-1998
Prédécesseur Raymond Junod
Successeur Jacqueline Maurer-Mayor
Conseiller national

(8 ans, 8 mois et 20 jours)
Législature 41e, 42e et 43e
Député au Grand Conseil du canton de Vaud

(6 ans)
Législature 1974-1978, 1978-1982
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Chapelle-sur-Moudon
Date de décès (à 72 ans)
Lieu de décès Provence (France)
Nationalité Suisse
Parti politique PRD
Diplômé de École polytechnique fédérale de Zurich
Profession Ingénieur-forestier

Jacques Martin, né le à Chapelle-sur-Moudon (originaire de Neyruz-sur-Moudon) et mort le en Provence, est une personnalité politique suisse du canton de Vaud, membre du Parti radical-démocratique.

Il est conseiller national de 1979 à 1988, puis conseiller aux États de 1991 à 1999. Il est en parallèle membre du Conseil d'État du canton de Vaud de 1988 à 1996.

Jacques Martin naît le à Chapelle-sur-Moudon, dans le canton de Vaud. Il est originaire de l'ancienne commune voisine de Neyruz-sur-Moudon[1].

Il est diplômé de l'École polytechnique fédérale de Zurich et ingénieur-forestier de profession. ll démissionne de son poste d'inspecteur forestier à son élection au Conseil national en 1979 pour créer son propre bureau d'ingénieur à Gryon, qu'il dirige jusqu'à son élection au gouvernement vaudois en 1988[2].

Il est marié à Marièle Martin[2].

Il meurt le [1].

Parcours politique

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Il est syndic de Gryon de 1978 à 1988, puis député au Grand Conseil du canton de Vaud de 1974 à 1980.

Élu ensuite au Conseil national en 1979, il y siège jusqu'à son élection au Conseil d'État vaudois le , où il s'impose facilement lors de l'élection complémentaire face à la candidature contestataire de Roger Montandon[3]. Il entre en fonction le [3] et prend la tête du Département de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, où il succède à Raymond Junod. Il est brillamment réélu en 1990, avec le meilleur score de l'ensemble des candidats, puis se laisse convaincre par son parti de se représenter à nouveau en 1994, année où il préside le gouvernement[4]. La loi vaudoise sur l'emploi de 1993, adoptée sous sa direction et assurant un suivi aux chômeurs[5], inspire la législation fédérale. Atteint d'un cancer du système lymphatique, il démissionne pour raisons de santé le pour le de la même année[6],[7],[8].

Il assume parallèlement le mandat de député au Conseil des États de 1991 à 1999, où il prend la place d'Yvette Jaggi[9].

Pendant son mandat fédéral, il préside la commission de l'énergie du Conseil national en 1988 et la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États en 1998 et 1999. Au Conseil national, il est fréquemment rapporteur sur des objets du Département militaire fédéral.

Positionnement politique

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Il bénéficie à ses débuts d'une image de centre-gauche[8], à laquelle se joignent une autorité naturelle et un bon sens terrien[10].

Autres mandats

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Il est président de l'Office vaudois du tourisme[10] et président de la Banque cantonale vaudoise.

Notes et références

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  1. a et b « Biographie de Jacques Martin », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a et b Luc Debraine, « Jacques Martin, le seigneur des forêts, s'est mis au-dessus des lois », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  3. a et b D.S. Miéville, « Jacques Martin dans un fauteuil », Journal de Genève,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  4. Pierre-André Dupertuis, « Le président Jacques Martin ramène la barre au centre », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  5. Daniel Audétat et Michel Zendali, « Radiographie d'un gouvernement aux abois », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  6. François Modoux, « Jacques Martin démissionne du Conseil d'État vaudois », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. François Modoux, « Malade, fatigué du Conseil d'État, Jacques Martin quitte le pouvoir qu'il avait accepté à contre-cœur », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  8. a et b Yelmarc Roulet, « Jacques Martin, dernier des patriarches des Vaudois », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  9. Agence télégraphique suisse / Le Nouveau quotidien, « Jacques Martin remet ça », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  10. a et b Daniel Audétat, « Jacques Martin, Vaudois trop vaudois », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 2 (lire en ligne)

Liens externes

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