Jacques de Beaujeu — Wikipédia

Jacques de Beaujeu
Présentation
Naissance XIVe siècle
Décès
Mouvement gothique
Œuvre
Réalisations Saint-Jean (Lyon)
Église du Saint-Sépulcre d'Annecy
Pont de pierre sur le Rhône

Jacques de Beaujeu, né à une date inconnue et mort en 1418, est un architecte savoyard ou dauphinois. Son œuvre principale est la finalisation de la primatiale Saint-Jean de Lyon, mais il a surtout œuvré dans les terres savoyardes.

On sait très peu de choses sur sa vie. Apparemment, il serait distinct d'un autre Jacques de Beaujeu, également architecte, maître d'œuvre de la reconstruction de la cathédrale de Saint-Claude[1].

Il meurt en 1418[2].

La primatiale Saint-Jean

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La façade occidentale et la rosace de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, dernière partie construite de l'édifice, achevée sous la maîtrise d'œuvre de Jacques de Beaujeu.

Il est maître d'œuvre de la finition de la façade de la primatiale à Lyon depuis 1370[3] jusqu'au début du XVe siècle[4] : c'est notamment lui qui réalise la grande rosace de la façade occidentale, dont les vitraux sont conçus et réalisés par Henri de Nivelle. Il travaille également à la construction du cloître du chapitre à partir de 1419[5].

En tant que tel, il n'est pas qualifié d'« architecte », même si sa fonction correspond à ce titre, mais de « maître-juré maçon »[2].

Autres œuvres

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Il travaille également en 1401 à la réalisation de la chapelle du Saint-Sépulcre d'Annecy, commandée par Philippe de Thurey, de style gothique flamboyant, où la sculpture sur pierre est particulièrement riche[6].

À Lyon, il travaille sur le pont de pierre sur le Rhône : il en réalise la tour[2]. À ce titre, il est envoyé en tant que « consultant » pour la construction du pont reliant Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage, dit aujourd'hui « Pont Vieux »[7].

Notes et références

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Références

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  1. Anne-Claire Joulie-Champion, « Au service d’un projet ambitieux : Les comptes de la fabrique de l’abbaye Saint-Oyend-de-Joux à Saint-Claude (1421-1446) : Deuxième partie, « Le déroulement du chantier » — Chapitre premier, « Les hommes au travail » — La direction du chantier », Bibliothèque de l'École des chartes,‎ (lire en ligne).
  2. a b et c François-Régis Cottin, « Forma urbis » (consulté le ).
  3. Henri Stein, Les architectes des cathédrales gothiques, Paris, Henri Laurens, , 128 p. (OCLC 806200892, lire en ligne), chap. IV (« L’apogée »), p. 102.
  4. Muriel Jenzer, « Une pépinière de maçons-architectes à la fin du Moyen Âge à Genève », Bulletin Monumental, Persée, vol. 153, no 4,‎ , p. 385 (DOI 10.3406/bulmo.1995.3649, lire en ligne).
  5. Nicolas Reveyron (dir.), Jean-Dominique Durand (dir.), Didier Repellin (dir.) et Michel Cacaud (dir.), Lyon la grâce d'une cathédrale, Strasbourg, La Nuée bleue, , 512 p. (ISBN 978-2716507899), « Nicolas Reveyron & Chislaine Macabéo, « Un chantier médiéval à étapes : XIIe – XVe siècle »des savoie aux bourbons (XIVe – XVe siècle) — Les grands travaux du XIIIe siècle », p. 61-64.
  6. Raymond Oursel, Les chemins du sacré : l'art sacré en Savoie, Chambéry, La Fontaine de Siloë, , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 179.
  7. Jean-Yves Baxter, « Romans-sur-Isère - Le pont Vieux - Partie 5 », (consulté le ).