James Colomina — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité | Street artist, artiste, sculpteur |
Site web | |
---|---|
Archives conservées par | Agathetheblues |
James Colomina est un street artiste.
« Street artiste humaniste »[1], il est connu pour ses sculptures de personnages rouges réalisées à partir de moulages corporels qu'il place dans l'espace public de manière sauvage. Ses œuvres questionnent la société et le politique au travers d'une poésie corrosive[2].
Installations
[modifier | modifier le code]James Colomina a notamment placé des sculptures en France[3] et à l'étranger.
À Paris, le premier jour de l'hiver, il installe Emmanuel Macron sur le quai Valmy[4],[5] sous une tente avec les sans abris, ou encore devant le Sénat[6] à propos du consentement sexuel[7]. Il met L'enfant au bonnet d'âne dans une niche du pont Marie[1] sous le Pont Mirabeau[8],[9]. Place Arago, il place L'homme à la fleur[10] avec un message écologique. Sur le parvis du Trocadéro, Le migrant[11] ; La petite observatrice[12] ou Le passager[13] pour le premier jour des soldes au Bon Marché.
Dernièrement sur le café de la Gare il a installé les petits veilleurs en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre[14]. En décembre 2021, il installe une sculpture d'Éric Zemmour avec un bonnet de Père Noël sur un pot du musée du Louvre pour interroger sur la présence du polémiste dans le débat politique[15].
À Toulouse, sa ville de naissance[16], il installe d'abord l'enfant au bonnet d'âne dans le dégueuloir du pont Neuf[17], L'enfant d'AZF[18], La petite observatrice[19], L'Homme à la tête de Pomme sur le socle vide de la sculpture de Jeanne d'Arc[20]. Il réalise d'autres œuvres comme Le lance cœur[21] et L'attrape cœur[22], ainsi que Le migrant au musée des Abattoirs[23], Le voyageur sur le toit[24] ou Le passager pendant le confinement[25].
À l'étranger, il expose : aux États-Unis (San Francisco[26], Los Angeles, New York[27]), en Europe (Espagne[13], Italie, Suisse[28], et récemment sur le mur de Berlin pour l'anniversaire de sa chute[29]).
En janvier 2022, pour la commémoration de l'abolition de l'esclavage en Espagne, il installe "Humanity" sur le socle où la statue de l'esclavagiste Antonio Lopez avait précédemment été retirée. L'artiste explique : "ceci est un symbole de la relation positive entre les Hommes, peu importe la couleur de peau, le sexe, la religion... la différence est une richesse"[30].
Au mois d'avril 2022, il s'exprime à propos de la guerre en Ukraine avec " l'enfant à la rose ". Cette sculpture témoigne à sa façon de « la fragilité de la vie ». Avec sa fleur qui bouche le canon, « pour donner plus d’importance à la rose qu’au fusil », elle entend aussi et surtout « défendre la paix »[31].
Le conflit se poursuivant, James Colomina installe sans autorisation une sculpture représentant Vladimir Poutine sur son char en jouet dans le bac à sable des enfants des Jardins du Luxembourg à Paris « Cette sculpture a pour but de dénoncer l’absurdité de la guerre et le courage des enfants face aux situations violentes et catastrophiques qu’ils n’ont pas déclenchées »[32]
Vladimir se déplace ensuite à Barcelone dans le bac à sable du Jardin Joan Miró[33], puis à Central Park, New York City[34].
Fin 2022, on retrouve Vladimir à Londres à Regent'sPark, et on découvre un enfant sur la Mansion's House qui interroge sur la fragilité de la planète. James Colomina initie également une réflexion sur la banalisation de la surveillance[35] au travers des caméras.
Pour le triste anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vladimir sera installé à Bruxelles à proximité du Parlement Européen[36] (Parc Leopold). James Colomina y poursuit également son travail autour des caméras qu'il installe Place Jourdan et montre pour la première fois une sculpture de la Colombe de la Paix revisitée : « La paix a besoin de l’action humaine et de la solidarité des hommes pour la protéger »[37].
La guerre se poursuit et Vladimir est installé le 3 août 2023 à Rome, ville Impériale, au sein du parc de la Villa Borghese.
Au mois de septembre 2023, il installe à Venise une Madone avec un masque et un tuba afin de sensibiliser à la montée des eaux liée au réchauffement climatique qui menace la Ville des Amoureux. Elle s'intitule "la Vierge Rouge"[38] et se trouve dans une niche au dessus du Pont du Loup (Ponte del Lovo)
En Décembre 2023 , Il installe dans le quartier des Halles à Paris une nouvelle sculpture en résine rouge. Pour sensibiliser le passant aux abus des fêtes. Cette sculpture représente un Père Noël entièrement rouge, en train de faire les poubelles, tenant entre ses mains des sacs-poubelles emballés comme des cadeaux[39].
Le 8 février 2024, l’artiste toulousain installe, sans autorisation, une nouvelle œuvre sur les Ramblas de Barcelone. Un espoir de paix dans le conflit israélo-palestinien. "C’est une illustration symbolique où les enfants de chaque camps tamponnent avec leurs mains un symbole de paix en une œuvre commune", explique James Colomina[40],[41],[42].
Dans la nuit du 16 au 17 mai 2024, lors du passage de la flamme Olympique à Toulouse, James Colomina a installé "le pêcheur aux anneaux" dans la Ville Rose. L'œuvre invite à la réflexion sur l'exploitation et la commercialisation des évènements sportifs mondiaux. La figure du pêcheur symbolise la capture et l'appropriation des valeurs olympiques à des fins lucratives[43],[44].
Lors d'une performance artistique, le 10 juillet 2024 à Paris, il monte un stand de mise en vente de 50 bouteilles d' "Eau de Seine", ironiquement qualifiée de "finement polluée" pour attirer l'attention sur l'investissement d'1,4 milliard d'euros de la Mairie de Paris pour nettoyer la Seine à l'occasion des JO. Cette action symbolique a pour but de dénoncer la dépense exorbitante et de questionner sur la durabilité de cette initiative[45],[46],[47].
Le 21 août 2024 il part à Kiev pour installer une série de six sculptures sans autorisation pour l’occasion de la journée de l’indépendance en Ukraine. « Le messager » sur la Poste principale, « La petite fille aux tournesols » sur socle vide de la statue de Mykola Shchors, « La petite fille à la balançoire » suspendue sur le pont de la rue de l’institut, une « Marelle » en forme de missile russe dessinée sur le sol du parc Taras Shevchenko, « La colombe » installée sur la place de l’indépendance et « L’attrape-cœur » sur la devanture du métro université[48],[49].
En septembre 2024, il part à Bristol pour installer deux nouvelles sculptures, l’enfant au bonnet d’âne (version anglaise) sur la place emblématique de Turbo Island, un point de repères pour de nombreux bristoliens. Et l’ours en peluche sur Le Gaol Ferry Bridge. Suivi d’une série d’installation de caméras de surveillance rouge dans la ville[50],[51].
Le vendredi 1er et samedi 2 novembre 2024, James Colomina installe une sculpture intitulée « SILENTIUM » dans une église désacralisée à Toulouse. Cette installation représente l’Abbé Pierre dans une pose qui suscite une profonde réflexion.
L’artiste dit « J’ai longtemps pensé que les symboles sacrés devaient rester intacts, au dessus de toute remise en question. Mais pourquoi fermer les yeux ? Si l’Eglise cache ces réalités, il appartient à la société de soulever le voile pour enfin voir ce qui a été enfoui sous des décennies de silence et s’interroger sur les cicatrices laissées par ce passé. »
Il a créé cette installation pour les victimes d’abus et contre l’omerta de l’église[52],[53],[54]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-deux-nouvelles-sculptures-installees-en-douce-07-09-2020-8380170.php.
- « 7 œuvres de Street Art qui ont vu le jour en 2019 », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
- « Toulouse. L'artiste James Colomina dénonce le racisme à travers une nouvelle sculpture », sur actu.fr (consulté le ).
- « Une sculpture d'Emmanuel Macron au milieu d'un campement à Paris », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- Elodie Soulié, « Paris : et le président se retrouva «tout en bas» avec les sans-abri », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Élodie Soulié, « Paris : l’enfant au nounours créé la surprise au Sénat », Le Parisien, (consulté le ).
- « Sénat : sculpture de James Colomina sur le consentement sexuel », sur Toutelaculture, (consulté le ).
- « Insolite – Un enfant à bonnet d’âne au bord de la Seine - Arts in the City », (consulté le ).
- Antoine Bouchet, « L'enfant au bonnet d'âne », sur Coupe-File Art, (consulté le ).
- « Deux sculptures du Street Artiste James Colomina dissimulées dans Paris », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
- Anne Devailly, « Le migrant du Toulousain James Colomina dans les lieux les plus prestigieux de la capitale », sur Artistes d'Occitanie, (consulté le ).
- « C’est quoi cette sculpture rouge avec un bonnet d’âne au pont Mirabeau? », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- « Connexion • Instagram », sur www.instagram.com (consulté le ).
- Elodie Soulié, « Paris : les « petits veillleurs » de James Colomina rendent hommage aux victimes du terrorisme », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Sylvain Duchampt, « L'artiste de Toulouse, James Colomina, installe Eric Zemmour au Louvre "pour s'interroger sur sa présence" dans le débat politique », France Info, (consulté le ).
- Silvana Grasso, « Toulouse : l'artiste James Colomina installe une nouvelle statue rouge rue Caffarelli », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Un enfant au bonnet d'âne squatte le Pont Neuf : la nouvelle œuvre d'un artiste à Toulouse », sur actu.fr (consulté le ).
- « Toulouse : 16 ans après le drame, la statue d'un enfant aux yeux bandés trône sur les ruines d'AZF », sur actu.fr (consulté le ).
- « L'artiste James Colomina squatte un salon d'art à Toulouse, sa sculpture démontée par l'organisateur », sur France 3 Occitanie (consulté le ).
- « Street-art. À Toulouse, la statue de Jeanne d'Arc remplacée par une drôle de sculpture rouge », sur actu.fr (consulté le ).
- « L'image. À Toulouse, "l'enfant au lance-cœur" pose devant les forces de l'ordre, pendant la manif », sur actu.fr (consulté le ).
- Silvana Grasso, « James Colomina installe l'Attrape-Coeur au jardin du Grand-Rond », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- « Toulouse. En pleine expo Picasso, James Colomina installe deux sculptures au musée des Abattoirs », sur actu.fr (consulté le ).
- « James Colomina installe une nouvelle fois une de ses sculptures sur un toit de Toulouse », sur actu.fr, (consulté le )
- H. M., « Un « passager » clandestin juché sur un toit de Toulouse », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
- « James Colomina, rouge qui touche », sur Boudu, (consulté le ).
- « L'image. Cette sculpture créée à Toulouse qui intrigue les passants dans une rue de New-York », sur actu.fr (consulté le ).
- Lea Gloor, « Le Locle: des «enfants» de James Colomina pour dénoncer le trafic routier », sur www.arcinfo.ch, .
- « Berlin : le Street Artiste James Colomina installe deux sculptures pour commémorer la chute du Mur », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
- (es) « Una escultura contra el esclavismo reemplaza a la de Antonio López en Barcelona », sur La Vanguardia, (consulté le )
- « Toulouse : nouvelle installation surprise du sculpteur James Colomina », sur France 3 Occitanie (consulté le )
- Par Elodie Soulié Le 23 juin 2022 à 15h29, « Poutine dans un bac à sable, la surprise signée Colomina au jardin du Luxembourg », sur leparisien.fr, (consulté le )
- (ca) « Una estàtua que denuncia Vladímir Putin, al parc de Joan Miró de Barcelona », sur ElNacional.cat, (consulté le )
- (en) Zoe Sottile, « A sculpture of Vladimir Putin has appeared in a playground in New York City's Central Park »
- Guillaume Laurens, « "Qui est l'intrus ?" Les caméras rouges d'un street-artiste de Toulouse défient la vidéosurveillance à Londres », Actu Toulouse, (lire en ligne)
- Belga, « Une sculpture critique de Vladimir Poutine installée à Bruxelles », rtbf.be, (lire en ligne)
- Mélina Le Corre, « L'artiste James Colomina, de Toulouse, installe une sculpture de Vladimir Poutine à Bruxelles », ACTU, (lire en ligne)
- (it) « Madonna con una maschera da sub,provocazione artistica a Venezia », sur euronews, (consulté le )
- Silvana Grasso, « Quand l'artiste toulousain James Colomina frappe les esprits sur les abus des fêtes grâce... à son père Noël rouge qui fait les poubelles », sur La Dépêche (consulté le )
- Margot VENIER, « Toulouse : l’artiste James Colomina installe une nouvelle œuvre à Barcelone », sur L'Opinion indépendante, publié le 13/02/2024 à 13h30
- Iseult Cahen-Patron, « Vol d’une sculpture du Street Artist James Colomina à Paris », sur Connaissance des Arts, (consulté le ).
- (es) « Un artista urbano hace un llamamiento para la paz en Palestina con una escultura en la Rambla », sur La Vanguardia, (consulté le )
- « Toulouse. Ce que raconte le nouveau personnage rouge de l'artiste James Colomina », sur actu.fr, (consulté le )
- « INSOLITE. "Le pêcheur aux anneaux" : quelle est cette mystérieuse sculpture installée sur le parcours de la flamme olympique », sur France 3 Occitanie, (consulté le )
- Par Le Parisien Le 12 juillet 2024 à 13h22, « JO Paris 2024 : il vend de l’eau de Seine 10 euros pour dénoncer le coût de son nettoyage », sur leparisien.fr, (consulté le )
- (en-US) « Can Paris Really Clean Up the Seine Before the 2024 Olympics? », sur Observer, (consulté le )
- (es) « Un artista vende botellas de agua del Sena para denunciar costo de la descontaminación para los Juegos Olímpicos de París – Diario El Salvador », (consulté le )
- « Un street artiste installe des sculptures rouges sang à Kyiv en soutien à l'Ukraine », sur Beaux Arts, (consulté le )
- (en) « French Artist James Colomina unveils four sculptures in Kyiv », sur english.nv.ua (consulté le )
- (en-GB) « Bristol: Two red sculptures appear suddenly in city », sur www.bbc.com (consulté le )
- « James Colomina on why he chose Bristol for his latest installations »
- « L’abbé Pierre en érection à Toulouse : la polémique, "je n’en ai rien à foutre", lâche l’artiste James Colomina », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Comment une sculpture de l’abbé Pierre, sexe en érection, a pu être exposée dans une église ? », sur Le Figaro, (consulté le )
- Maxime Delmas, « Une sculpture de l’abbé Pierre avec une érection fait polémique à Toulouse », sur Creapills, (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]