Javier Otano — Wikipédia

Javier Otano
Illustration.
Fonctions
Président du gouvernement de Navarre

(1 an, 1 mois et 23 jours)
Vice-président Juan Cruz Alli
Gouvernement Otano
Législature IVe
Coalition PSN-EA-CDN
Prédécesseur Juan Cruz Alli
Successeur Miguel Sanz
Secrétaire général du Parti socialiste de Navarre-PSOE

(2 ans et 5 jours)
Prédécesseur Gabriel Urralburu
Successeur Alberto Pérez Calvo (es)
Président du Parlement de Navarre

(4 ans et 2 jours)
Législature IIIe
Prédécesseur Javier Gómara Granada
Successeur María Dolores Eguren
Porte-parole du groupe parlementaire socialiste au Parlement de Navarre

(3 ans et 27 jours)
Législature Ire
Prédécesseur Gabriel Urralburu
Successeur Javier Asiáin Ayala
Député au Parlement de Navarre

(13 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection
Réélection

Circonscription Navarre
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe
Groupe politique Socialiste
Biographie
Nom de naissance Javier Otano Cid
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Tudela (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PSOE (1983-1996)
Profession Enseignant

Javier Otano
Présidents de Navarre
Présidents du Parlement de Navarre

Javier Otano Cid, né le à Tudela, est un homme politique espagnol ayant appartenu au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Il est élu en 1983 député au Parlement de Navarre. Il y dirige le groupe des députés socialistes entre 1984 et 1987, puis devient président du Parlement pour quatre ans en 1991.

Désigné en 1994 secrétaire général du PSOE de Navarre, il est investi en 1995 président du gouvernement de Navarre à la tête d'une coalition tripartite. Il démissionne en 1996 de toutes ses fonctions en raison d'une affaire politico-financière.

Vie personnelle

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Javier Otano Cid naît le à Tudela[1].

Il a une licence en philosophie et lettres, et spécialiste en langues romanes. Professionnellement, il est professeur dans le second degré[2].

Il est marié et père de deux enfants[2].

Parcours politique

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Débuts et ascension

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Le parcours politique de Javier Otano commence lors des élections municipales du 3 avril 1979. Il se présente à Tudela, sur la liste du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), dont il est n'est pas militant. Élu conseiller municipal, il adhère au PSOE quatre ans plus tard[2].

Lors des élections autonomiques du 8 mai 1983, il est élu député au Parlement de Navarre[2]. Il occupe entre 1984 et 1987 le poste de porte-parole du groupe socialiste, au pouvoir. Il est réélu parlementaire en 1987, 1991 et 1995.

Le , il est élu président du Parlement de Navarre par 24 voix, contre 20 voix au sortant Javier Gómara et 6 bulletins blancs. Il bénéficie du soutien du Parti socialiste, d'Eusko Alkartasuna (EA) et d'Izquierda Unida (IU)[3].

Secrétaire du PSN-PSOE et président de la Navarre

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Javier Otano est élu le secrétaire général du Parti socialiste de Navarre-PSOE (PSN-PSOE) avec 64 % des voix, en remplacement de Gabriel Urralburu dont il est proche[4].

Il conduit donc son parti aux élections autonomiques du 28 mai 1995 et fait élire 11 députés sur 50. Ayant conclu un accord de coalition avec la Convergence des démocrates de Navarre (es) (CDN) et Eusko Alkartasuna, il est élu le président du gouvernement de la Communauté forale de Navarre par 23 voix pour, 22 voix contre et 5 abstentions[5].

Retrait de la vie politique

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Javier Otano annonce le son retrait complet de la vie politique en démissionnant simultanément de la présidence du gouvernement, du Parlement et de la direction régionale du PSOE, parti dont il cesse d'être membre. Ce renoncement d'une seule traite intervient seulement quelques heures après qu'une juge d'instruction a découvert l'existence d'un compte bancaire en Suisse au nom de Javier Otano, supposément lié à la partie navarraise de l'affaire Roldán. Javier Otano assure ne rien savoir de ce compte qu'il dit avoir mis à son nom après que Gabriel Urralburu lui en avait fait la demande en 1991, celui-ci expliquant qu'il s'agissait « de l'argent du parti, qui pourrait être utile dans le futur »[6].

La direction nationale du PSOE met alors sur pied une direction provisoire le , sous l'autorité d'Alberto Pérez Calvo (es), professeur de droit constitutionnel[7]. Le , Miguel Sanz, de l'Union du peuple navarrais (UPN), prend la présidence de la Communauté forale en sa qualité de chef du parti disposant de la plus importante représentation parlementaire[8].

Démêlés judiciaires

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Mis en examen du chef de « corruption » dans la mesure où la juge d'instruction envisageait que le compte bancaire en Suisse ait été alimenté par une commission versée par Bosch Siemens dans le cadre de la vente de l'entreprise Safel, Javier Otano est mis hors de cause en par la magistrate, qui dit n'avoir trouvé aucun indice en ce sens[9]. Le classement sans suite est annulé en appel en [10].

Ouvert le devant l'audience provinciale de Pampelune[11], le procès est finalement arrêté quatre jours plus tard et les mis en cause sont acquittés, les magistrats ayant admis les arguments du ministère public qui estimait les faits prescrits[12].

Références

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  1. (es) Saioa Rolán, « En busca del octavo presidente (o presidenta) de Navarra », Diario de Navarra,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c et d (es) « La sombra de Urralburu », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Mikel Muez, « El PSOE presidirá el Parlamento navarro con apoyo de IU y EA », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Mikel Bidegain, « Urralburu deja a un dirigente de su confianza al frente del PSOE navarro », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Mikel Muez, « El socialista Otano es desde ayer el primer presidente de Navarra elegido por el parlamento », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Mikel Muez, « Dimisión fulminante del socialista Javier Otano al descubrirle la juez una cuenta en Suiza », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Anabel Díez, « ¿Pero ha habido dinero para el partido? », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Mikel Muez, « Sanz presidirá Navarra con el apoyo de sólo un tercio de los parlamentarios », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) EFE, « Archivado el 'caso Otano' por no existir indicios de cohecho », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Mikel Muez, « La Audiencia de Pamplona decide reabrir el 'caso Otano' », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Mikel Muez, « La Audiencia de Pamplona abre hoy el juicio sobre el 'caso Otano' con dudas sobre la prescripción del delito de cohecho », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Mikel Muez, « La Audiencia de Navarra declara prescrito el 'caso Otano' », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes

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