Jean-Baptiste Symon de Solémy — Wikipédia

Jean-Baptiste Symon de Solémy
Jean-Baptiste Symon de Solémy

Naissance
Verdun (Royaume de France)
Décès (à 87 ans)
Bourg-Saint-Andéol (Royaume de France)
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Maréchal de camp
Conflits Guerre de Sept Ans
Distinctions Ordre de Saint-Louis (commandeur)

Jean-Baptiste Symon de Solémy est un général français né le à Verdun en Lorraine, d'une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Provence, et décédé le à Bourg-Saint-Andéol.

Il entra dès l'âge de onze ans comme sous-lieutenant dans le régiment de Conti avec une dispense d'âge accordée en raison des services rendus par son père et son grand-père.

Il fit les campagnes de , et et les suivantes, pendant la guerre de Sept Ans, sur les côtes. Il fut nommé capitaine dans le même régiment, en  ; capitaine-commandant des chasseurs en , et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, le . M. de Solémy passa du régiment de Barrois dans celui de l’Île-de-France, avec le grade de major, le , et fut nommé, le , lieutenant-colonel du régiment de Brie, puis colonel de ce même régiment, le .

Émigré, en , il fut pourvu du commandement de la compagnie formée par les officiers de son régiment à Ath, et nommé, en 1792, major de la 2e division d’infanterie de l’armée des princes, avec laquelle il fit la campagne de cette année. Après le licenciement de cette armée, il passa à celle de Condé en qualité de fourrier-major d’une compagnie de gentilshommes, et fit ensuite les fonctions de major de brigade des chasseurs nobles pendant la campagne de 1793.

Le , lors de l'affaire de Bellheim, où 80 émigrés s’emparèrent d’une redoute, défendue par 300 républicains, un grand nombre de ces derniers étaient demeurés prisonniers de guerre et s’attendaient à de cruelles représailles ; M. de Solémy, chargé par le prince de Condé de leur annoncer comment ils seraient traités, leur dit : « Vous nous égorgez, quand nous avons le malheur de tomber entre vos mains ; mais fidèle aux principes de religion et d’humanité que nous professons tous, le prince qui nous commande m’a ordonné de vous faire donner tous les secours qui vous sont nécessaires. » Solémy se trouva aux affaires des 20 et , du et du , blessé à la bataille de Berstheim, le , il fut nommé, le 27 du même mois, 1er aide-major-général à la même armée. Il fit les campagnes de 1794, 1795 et 1796, fut grièvement blessé au combat d’Oberkamlach[1], où il commandait la colonne de droite, le , et continua de prendre part à toutes les actions de cette armée jusqu’au licenciement effectué en 1801. Il avait été créé maréchal de camp, le .

Après avoir rejoint le prince de Condé en Volhynie, au mois d’, et s’être trouvé à toutes les affaires, il fut chargé par ce Prince, à celle de Constance[2], le , de diriger la retraite du régiment de Razumovsky, et à celle de Rosenheim, le , de diriger également l’infanterie, placée au-delà du pont pour protéger la retraite de la cavalerie, ce qu’il exécuta, en ne se retirant que le dernier. Lors de la première Restauration, M. de Solémy fut nommé commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, le , et admis à la retraite à la fin de cette année[3].

Le père de Solémy, capitaine au régiment de Conti, avait été blessé à l’affaire de Pierrelongue ; et son aïeul lieutenant-colonel du même régiment et brigadier d’infanterie des armées du roi, après avoir fait toutes les campagnes depuis 1703, et avoir donné des preuves de valeur dans 15 sièges et 4 batailles, fut tué le , à celle de la Bataille de la Madonne de l'Olmo, qui se donna pendant le siège de Coni[4].

S.M. Louis XVIII écrivit de sa main à M. de Solémy, au sujet de sa blessure :
À Blankenbourg, ce .
« Je suis trop satisfait de vos services, monsieur, pour ne pas vous l’exprimer moi-même, et vous parler en même temps de tout l’intérêt que j’ai pris à votre blessure ; j’espère qu’elle n’aura aucune suite fâcheuse.
Votre zèle pourrait vous faire regarder la perte d’un bras comme indifférente ; mais je ne pense pas de même, et je sens combien il m’est nécessaire que vous conserviez les deux vôtres. Soyez persuadé, monsieur, de tous mes sentiments pour vous. »
« Signé Louis. »[5]

Références

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  1. « Journée d'Oberkamlach (26 thermidor an IV-13 août 1796) ou parallèle du récit de cette affaire, par un officier général de l'armée de Condé avec celui des Victoires conquêtes, etc. des Français, tome VI, page 292. » [1 M 337: http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/tuetey/docs/1m0337.html]
  2. Dans les premiers jours d’octobre 1799, l’armée de Condé, sur l'ordre de l’archiduc Charles, arrive dans Constance et se charge de défendre la position de la ville. Toute la journée du 7 octobre, le duc d’Enghien montre, une fois de plus, son talent militaire et son courage. Au milieu de la défaite des puissances alliées, la bataille de Constance se détache comme une victoire du duc d’Enghien.
  3. Brevets militaires, Mémoires de la maison de Condé, in-8°, 1820, tom. II, p. 72.
  4. Chronologies militaires, tom. VIII, p. 416.
  5. Certificats du prince de Condé, qui honorait M. de Solémy d’une estime particulière, daté, d’Uberlingen, le 1er octobre 1797, et de Windisch-Feistritz, le 29 avril 1801.

Liens externes

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