Jean-François Fountaine — Wikipédia

Jean-François Fountaine
Illustration.
Jean-François Fountaine en 2019.
Fonctions
Maire de La Rochelle
En fonction depuis le
(10 ans, 7 mois et 14 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Maxime Bono
Président de la Communauté
d'agglomération de La Rochelle
En fonction depuis le
(10 ans, 7 mois et 5 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Maxime Bono
1er vice-président du Conseil régional
de Poitou-Charentes

(5 ans, 11 mois et 20 jours
Élection 28 mars 2004
Successeur Jean-François Macaire
Conseiller régional de Poitou-Charentes

(17 ans, 11 mois et 22 jours)
Élection 22 mars 1992
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique PRG (jusqu'en 2006)
PS (2006-2014)
Conjoint Claire Fountaine
Diplômé de École centrale de Nantes
Profession Skipper
Chef d'entreprise

Jean-François Fountaine, né le à Paris[1], est un homme politique français, ancien régatier et chef d'entreprise dans la construction de navires de plaisance.

Il est maire de La Rochelle depuis 2014.

Né à Paris, il intègre l'École centrale de Nantes en 1970[2].

Jean-François Fountaine est un ancien coureur nautique, sélectionné pour les Jeux olympiques dans la catégorie 470 (1976)[3], il est aussi ancien champion du Monde de Half Tonner (1980)[4], et se classe deuxième à la Solitaire du Figaro en 1981.

À l'époque où quelques hommes décident d'engager l'image de la ville de La Rochelle et du département de la Charente-Maritime dans la course au large, Jean-François Fountaine est de la partie avec Pierre Follenfant, les architectes Michel Joubert et Bernard Nivelt, Philippe Pallu de La Barrière, créateur du Centre de recherche pour l'architecture et l'industrie nautiques. « On était parmi les premiers à travailler le composite. Les gens nous disaient que notre voilier ne sortirait pas de la baie », rapporte Frédéric Charpail (Président du port de plaisance de La Rochelle et des Francofolies[5]). À peine baptisé, le catamaran Charente-Maritime pour sa première sortie arrive en tête de la transat 1982 La Rochelle - La Nouvelle-Orléans[1], puis s'inscrit au départ d'autres courses prestigieuses.

Après la période course, Jean-François Fountaine se tourne vers la plaisance en créant en association avec Yves Pajot, autre régatier français de renommée internationale, un chantier de construction de bateaux. Le chantier Fountaine-Pajot est situé à La Rochelle et à Aigrefeuille-d'Aunis. Créé en 1980 par quatre personnes, il est devenu le premier constructeur mondial de catamarans de plaisance[6]. Le , la société est cotée en bourse sur Alternext.

En 2009, Jean François Fountaine est élu président de la Fédération des industries nautiques (FIN)[2]. Il est membre de l'Académie des technologies.

Jean-François Fountaine est marié à Claire Fountaine, elle aussi ancienne championne du monde de 470[7], qui a été directrice des équipes de France de Voile de 2001 à 2008. Leurs enfants perpétuent la tradition familiale en régatant, en compétition, sur différents supports de l'optimist au 470[7].

Il fait aussi partie des membres fondateurs de l'association Hermione-La Fayette qui s'est lancée en 1997 dans la reconstruction de la frégate Hermione.

Engagement politique et mandats

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Il est également engagé dans la vie sociale et politique de sa région : il a été élu conseiller régional pour le Parti radical de gauche en 1992, réélu en 1998 et 2004.

Il est conseiller municipal à la mairie de La Rochelle sur la liste de Michel Crépeau entre 1995 et 1999 puis du député-maire socialiste Maxime Bono de 1999 à 2014.

Vice-Président de la Communauté d'agglomération de La Rochelle, Jean-François Fountaine s'occupe des finances, du grand port maritime et du port de pêche.

Ami de Lionel Jospin, il est également proche de Dominique Strauss-Kahn qu'il a soutenu lors de la primaire socialiste de 2006 ; il a ensuite soutenu Ségolène Royal dans sa campagne présidentielle de 2007.

Pourtant, le , une polémique[8] éclate lors d'une session extraordinaire du Conseil régional[9]. Il quitte une session de l'assemblée régionale, après le refus de Ségolène Royal de lui donner la parole. Un différend opposait la Présidente de Région à son premier vice-président chargé des finances. Alors que Ségolène Royal préconisait le recours à l'endettement pour les finances de la Région, Jean-François Fountaine proposait une augmentation de la fiscalité (2 € par contribuable et par an). La présidente de Région imposa le recours à l’emprunt et le déchargea des finances au profit de Bernard Grasset, maire de la ville de Rochefort, même si Fountaine conserve la première vice-présidence du conseil après cet épisode[10].

En 2012, il préside le Comité de soutien de la candidature à la députation d'Olivier Falorni, exclu du PS, qui se présente contre Ségolène Royal. Falorni sera élu.

En , la section du Parti socialiste de La Rochelle lui préfère Anne-Laure Jaumouillié pour conduire la liste de gauche aux élections municipales de 2014. Mécontent de ce choix, il exige une primaire ouverte, où il est battu, en . Contestant une nouvelle fois ce choix, il forme une liste dissidente avec des centristes[11]. Sa liste arrive en deuxième position derrière la liste socialiste, au premier tour, mais elle remporte ces élections, dans une triangulaire, au deuxième tour après une fusion avec la liste verte et ouverte, le , bénéficiant d'un report de voix d'une partie des électeurs de la liste UMP-UDI.

Retour des athlètes charentais-maritimes des Jeux Olympiques d’été de Rio de Janeiro 2016.

Il est officiellement élu maire de La Rochelle le samedi lors du conseil municipal d'installation, succédant à Maxime Bono[1].

Jean-François Fountaine a été adhérent au Parti socialiste, il en a été exclu à la suite de sa candidature indépendante à l’élection municipale de la Rochelle en 2014[12].

Lors de l’élection présidentielle de 2017, il parraine la candidature d’Emmanuel Macron et annonce qu’il votera pour lui dès le premier tour[13].

Pour les élections européennes de 2019, il déclare ne pas faire campagne pour une liste en particulier mais hésite entre la liste de Nathalie Loiseau et celle des écologistes car il « trouve que Yannick Jadot a un parcours intéressant »[14].

Brouillé avec Olivier Falorni, il l'affronte lors du scrutin municipal de 2020 à La Rochelle[15] ; si Falorni arrive en tête au premier tour, Fountaine l'emporte au second, avec moins de 200 voix d'avance.

Décorations

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Notes et références

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  1. a b et c Nathalie Raulin, « Jean-François Fountaine, de la mer à la mairie » sur Libération, 16 avril 2014.
  2. a et b Marie-Béatrice Baudet, « Jean-François Fountaine, amateur de tempêtes » sur Le Monde, 20 avril 2009.
  3. Arnaud Bouillin, « Fountaine, l'homme qui veut tout » sur L'Express, 11 septembre 2003.
  4. Marie-Sophie Ramspacher, « Portrait de Jean-François Fountaine » sur Les Échos, 10 avril 2009.
  5. Agnès Marroncle, « Voileux multiréseaux », sur L'Express, .
  6. « FOUNTAINE PAJOT. Leader mondial des catamarans de... », Les Echos, no 20933,‎ , p. 24 (lire en ligne).
  7. a et b Thomas brosset, « Mathieu, fils contrarié », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. ….Section socialiste de l’île de Ré » Blog Archive » Avis de grand frais au Conseil Régional de Poitou-Charentes.
  9. Dailymotion - Royal - Fountaine - une vidéo Actu et Politique.
  10. Ségolène Royal, « La vérité sur l'affaire Fountaine », sur Dailymotion, (consulté le ).
  11. « Municipales à La Rochelle : Jean-François Fountaine sera candidat indépendant », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  12. « Municipales à La Rochelle : Jean-François Fountaine officiellement exclu du Parti socialiste », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « La Rochelle : le maire Jean-François Fountaine soutient Emmanuel Macron », sur sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le ).
  14. « Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle, promet "une baisse de 50% des émissions en 2030" », sur usinenouvelle.com, L'Usine Nouvelle, (consulté le ).
  15. Frédéric Zabalza, « Falorni et Fountaine, anciens alliés devenus adversaires pour les municipales à La Rochelle » Accès payant, Le Monde, (consulté le ).
  16. « Décret du 31 décembre 2008 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Légion d'honneur : promotion du Nouvel an », LeFigaro, .
  18. propos Recueillis par Thomas Brosset, « Le chevalier Fountaine », Sud Ouest, .

Liens externes

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