Jean-Georges Lefranc de Pompignan — Wikipédia

Jean-Georges Lefranc de Pompignan
Image illustrative de l’article Jean-Georges Lefranc de Pompignan
Jean-Georges Lefranc de Pompignan,
(musée de la Révolution française)
Biographie
Naissance
Montauban
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Décès (à 75 ans)
Paris
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Archevêque de Vienne
Évêque du Puy-en-Velay
Autres fonctions
Fonction religieuse
Député du clergé aux États généraux de 1789, Ministre d'État

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jean-Georges Lefranc de Pompignan, né le à Montauban et mort le à Paris, dans la paroisse de Saint-Sulpice, est un prélat et apologiste français.

Frère du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, élève des jésuites à Louis-Le-Grand puis au séminaire Saint-Sulpice de Paris, il devient docteur puis proviseur de la Sorbonne. Archidiacre de Montauban, il est nommé à 28 ans évêque du Puy en 1743, il est confirmé le 15 juillet et consacré en août par Michel de Verthamon de Chavagnac, l'évêque de Montauban. Il est pourvu en commende en 1747 de l'abbaye de Saint-Chaffre

Il devient archevêque de Vienne du , à l’occasion de quoi le roi unit l’abbaye de Saint-Chaffre à sa mense épiscopale, jusqu’en 1789.

Durant son épiscopat, il eut maille à partir avec les Philosophes, notamment Voltaire[1]. Ainsi publia-t-il un mandement contre l’édition projetée des œuvres de cet écrivain. Dans sa Lettre pastorale, il critique aussi les thèses de Jean-Jacques Rousseau. Ce dernier, dans une lettre à son éditeur Marc-Michel Rey souligne que « Le seul homme qui m’ait attaqué et qui ait paru m’entendre est M. l’évêque du Puy[2]. »

En 1747, il avait prononcé l’oraison funèbre de la Dauphine et, en 1768, celle de la reine Marie Leczinska. Il est nommément cité dans les Enfans de Sodome à l’Assemblée de 1790.

Député du clergé aux États généraux de 1789, Jean-Georges se joignit au Tiers état et fut président de l’Assemblée nationale de Versailles du 4 au . Il est appelé, le , par Louis XVI dans son conseil, comme ministre de la Feuille des bénéfices (chargé de conseiller le roi dans la désignation des titulaires ecclésiastiques)[3], il se démet de son siège épiscopal en et reçut l'abbaye de Buzay. Il mourut le 29 décembre 1790[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. L'instruction pastorale ...sur la prétendue philosophie... (en ligne ici : [1] ) a été moquée par Voltaire dans sa lettre d'un Quaker :
  2. Lettre à M.-M. Rey du 17/03/1764. in Jean-Jacques Rousseau, Lettres. Édition Champion/Slatkine, dite du Centenaire. Tome 3, lettre 1113, page 1604, Genève-Paris, 2012.
  3. « André B. (France) | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  4. Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne (1879), p. 18

Liens externes

[modifier | modifier le code]