Jean-Joseph Sanfourche — Wikipédia
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Jean-Joseph Sanfourche, dit simplement Sanfourche, est un peintre, poète, dessinateur et sculpteur français, né le à Bordeaux, et mort le à Saint-Léonard-de-Noblat[1].
Il pratique l'art brut et est notamment l'ami de Gaston Chaissac et de Jean Dubuffet, avec lequel il entretient une longue correspondance.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunes années
[modifier | modifier le code]D'un patronyme d'origine hispanique, Jean-Joseph Sanfourche, né le 25 juin 1929 à Bordeaux[2], réside à Talence jusqu'en 1932 avec sa mère Madeleine Chatelain et son père, Arthur Sanfourche, mécanicien de la Marine puis de l'armée de l'air française[3]. Ce dernier atteint de tuberculose pulmonaire est réformé en 1939, mais travaille ensuite sur la base d'aviation de Limoges[3].
Il est arrêté avec sa famille par la Gestapo, vraisemblablement en 1942. Son père, membre de la Résistance intérieure française, meurt à une date non précise, fusillé en 1943 ou mort de maladie en détention en 1945[3] ; sa mère et lui sont libérés et retournent à Limoges. Mis sous tutelle, l’adolescent étudie ensuite la comptabilité[3].
Carrière artistique
[modifier | modifier le code]Jean-Joseph Sanfourche est initié dès l'enfance au dessin par son père et peint depuis ses six ans[2]. Dans les années d’après guerre, il intègre l'école nationale professionnelle à Limoges où il se forme à la sculpture sur bois et au dessin industriel[4]. Il s'échappe vers Auvers-sur-Oise, sur les traces de Vincent van Gogh[5], ou aux alentours de la clinique où est interné Antonin Artaud à Ivry-sur-Seine[2]. Après avoir passé une vingtaine d’années à Paris[6], il retourne dans le Limousin pour se consacrer à sa vie d'artiste et s’installe une dizaine d’années à Solignac[7], puis, en 1975, à Saint-Léonard-de-Noblat jusqu'à sa mort[2].
Les dix dernières années de sa vie, Sanfourche était membre de la confrérie de Saint-Léonard qui a pour vocation d’honorer saint Léonard[8].
Jean-Joseph Sanfourche meurt le 13 mars 2010[1] à l'hôpital de Saint-Léonard-de-Noblat[4]. Il est inhumé au cimetière de Louyat de Limoges avec son père[9].
Il entretient une correspondance illustrée avec Jean Dubuffet pendant presque dix-huit ans[6]. Il rencontre également le peintre Gaston Chaissac, ainsi que Gaëtan Picon, directeur, en 1958, des Arts et Lettres d'André Malraux, alors ministre de la Culture[4].
Ses dessins se trouvent dans la Collection de l'art brut de Lausanne (rebaptisée Collection Neuve Invention), au musée d'Art moderne de Paris, au musée des Arts décoratifs, au musée d'Art naïf et d'Arts singuliers à Laval, et à La Fabuloserie de Dicy[10].
En 2018, il est reconnu, ses œuvres s'exposent dans le monde entier[11]. D'après France3 Nouvelle Aquitaine, Sanfourche incarne en 2020 une valeur sûre de l'art singulier[12].
Publications (sélection)
[modifier | modifier le code]- De belles rencontres, photographies de Hervé Desvaux, textes de Jean-Joseph Sanfourche, couverture de J.-J. Sanfourche, Éditions Arts en lumière.
- Cher monsieur Dubuffet, préface et notes de Laurent Danchin, Coulounieix, Thuillier, 2009 (19-Tulle Impr. Maugein)
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Hommage au Facteur Cheval, peinture, 50 × 65 cm, 2004[10]
Expositions
[modifier | modifier le code]- 2010 : exposition Sanfourche, œuvres d'une vie, Gaillac, musée des Beaux Arts[13]
- 2011 : exposition Un sacré univers à l'Abbaye-école de Sorèze[14]
- 2012 : exposition au musée Ernest Cognacq de Saint-Martin-de-Ré[15]
- 2018 : exposition au musée d'Art brut de Montpellier[16]
- 2019 : exposition De vous à moi, Galerie Vincent Pécaud, Limoges[17]
Hommage
[modifier | modifier le code]- 2013 : inauguration du nouveau centre de consultations avancées « Sanfourche » à l'hôpital de Saint-Léonard-de-Noblat.
- Rue Jean-Joseph Sanfourche à Toulouse.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Joseph Sanfourche sur Fichier des décès
- « SANFOURCHE Jean Joseph - ARTVISCERAL : Pour l'amour de l'Art », sur web.archive.org, (consulté le ).
- « SANFOURCHE Arthur, Jean, Joseph (provisoire) - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le ).
- « Jean-Joseph Sanfourche, peintre », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Marie-Laure Desjardins, « Jean-Joseph Sanfourche - L’angoisse et la ferveur d’un enchanteur », sur artshebdomedias.com, (consulté le ).
- « Collection de l'Art Brut - Sanfourche, Jean Joseph », sur Art Brut (consulté le ).
- « http://www.artnet.fr/artistes/jean-joseph-sanfourche/ ».
- « Jean-Joseph Sanfourche – MANAS », sur musees.laval.fr (consulté le ).
- « Limoges, cimetière de Louyat. - Bertrand Beyern », sur archive.wikiwix.com (consulté le ).
- « Hommage au Facteur Cheval », sur Palais idéal du Facteur Cheval, .
- « Des inédits de Sanfourche exposés à Limoges », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/, (consulté le ).
- « Sanfourche : une invitation au bonheur », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/, (consulté le ).
- « Gaillac. Sanfourche s'installe pour l'été au musée », sur LaDepeche.fr, .
- (en) « EXPOSITION Jean-Joseph SANFOURCHE «Un Sacré Univers» », sur docplayer.fr (consulté le ).
- http://cities.reseaudesvilles.fr/cities/148/documents/o8f5ol0un2rbtc.pdf
- Jean-Luc Thuillier, « LE MUSÉE ART BRUT DE MONTPELLIER PRÉSENTE JEAN-JOSEPH SANFOURCHE (1929-2010) », sur cdt34.media.tourinsoft.eu, .
- Christophe Bodin, « Une toute nouvelle exposition Sanfourche à Limoges », sur cdt34.media.tourinsoft.eu, .
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Luc Thuillier, Jean-Joseph Sanfourche : de l'homme à l’œuvre, Coulounieix, Thuillier, 2012 (ISBN 978-2-9534265-6-4).
- Jean-Luc Thuillier, Jean-Joseph Sanfourche: catalogue raisonné de l’œuvre peint, Coulounieix, Thuillier, 2016 (ISBN 978-2-7466936-7-8).
- Laurent Danchin, Alain Pauzié, Pierre Souchaud, Gérard Sendrey, Le cas Sanfourche, Bègles, 1994.
- Jean Dubuffet, XXIII lettres de Jean Dubuffet à Jean-Joseph Sanfourche, 1971- 1985, éd. PAB, 1988.
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Christophe Gatineau, Moi, Sanfourche, 2005. 53 min — Le premier documentaire de moyen métrage consacré à Jean-Joseph Sanfourche et présenté en avant première à l'UNESCO pour l'inauguration de la semaine mondiale pour l'Éducation pour tous. Diffusé sur KTO et en DVD
- Francis Magnenot, Sanfourche, Mille visages, 2004. 45 min — Lors de la rétrospective qui lui est consacrée à la galerie des Hospices de Limoges en 2003, Sanfourche offre un coup d'œil sur son univers intime et artistique. Le film a été nommé en 2004 au Festival international du film d'art de l'UNESCO, diffusé en DVD avec compléments, durée 1 h 30
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :