Jean-Michel Nicolier — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle | Jean-Michel Nicolier |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activité | Militaire |
Arme | |
---|---|
Conflit |
Jean-Michel Nicolier, né le à Vesoul et mort à Vukovar le , est un Français qui s'est engagé aux côtés de l'armée croate et qui fut abattu durant le massacre de Vukovar[1]. Il est à présent devenu un symbole de la guerre d'indépendance croate et de la bataille de Vukovar.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Michel Nicolier est né à Vesoul en 1966 où il effectua avec ses deux frères Pierre et Paul ses études jusqu’au secondaire. C’est en regardant un reportage sur la guerre d’indépendance croate qu’il décide de devenir volontaire là-bas[2].
En septembre 1991, il est engagé volontaire dans une milice croate d'extrême droite lors de la guerre de Croatie[3]. Il est grièvement blessé à la bataille de Vukovar le . Soigné à l'hôpital de la ville, il fait partie des victimes du massacre de Vukovar lorsque celle-ci tombe aux mains de l'Armée populaire yougoslave[4].
Spasoje Petković surnommé « Štuka » a reconnu avoir tué Jean-Michel Nicolier, dont le corps n'a jamais été retrouvé[5].
Il est à présent devenu un symbole de la guerre d'indépendance Croate et de la bataille de Vukovar, grâce à son geste de défendre une patrie qui n'était pas la sienne même s'il fut tué sauvagement à Ovčara quelques mois après son arrivée au sein de l'armée croate et plus particulièrement du HOS (branche paramilitaire du Parti Croate des Droits : HSP). On trouve de nombreux graffitis en son honneur dans toute la Croatie. Rođen kao Francuz, umro kao Hrvat, cette phrase signifie : « né Français, mort Croate » ; elle est très utilisée en Croatie pour parler de ce héros national.
Hommages en Croatie
[modifier | modifier le code]La mémoire de Jean-Michel Nicolier est restée fortement entretenue en Croatie.
- Il est décoré en 2011 à titre posthume par le président Ivo Josipović[4].
- En 2012, la romancière croate Nevenka Nekić publie un roman, Jean ili miris smrti, inspiré de son histoire[6],[7].
- En , son nom est donné à un pont sur la rivière Vuka, pont jusque-là nommé Pont de l'amitié[8],[4]. Un buste et une plaque commémorative ont été érigés à l'entrée du pont.
Lors de sa visite officielle à Zagreb, en novembre 2021, le président français Macron a rencontré la mère de Jean-Michel Nicolier[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Les forces serbes avaient exécuté des personnes arrêtées dans l'hôpital de cette localité, parmi lesquelles le jeune Français, blessé, dont le corps n'a jamais été retrouvé.» "La ville de Vukovar en Croatie rend hommage à un jeune volontaire français tué pendant la guerre en ex-Yougoslavie", Radio France Internationale, 19 octobre 2014, consultable en ligne: http://www.rfi.fr/contenu/ticker/ville-vukovar-croatie-rend-hommage-jeune-volontaire-francais-tue-pendant-guerre-ex-yo
- Renata Rašović, « Majka: Osjetio je Božji poziv, nisam mogla spriječiti da ode », Večernji list, 17. studenoga 2011. (lire en ligne, consulté le )
- Cécilia Cherrier, « Qui a tué Jean-Michel, un jeune Vésulien, en Yougoslavie ? », sur www.estrepublicain.fr,
- AFP, « Un pont croate baptisé du nom d’un soldat Vésulien disparu », sur France 3 Régions, (consulté le ).
- (hr) « Jean-Michel Nicolier, lik i djelo koje se ne zaboravlja: 'Želim pomoći tim ljudima, oni me trebaju' », sur rtl.hr, (consulté le ).
- Jean ili miris smrti, Udruga dr. Ante Starčević - Tovarnik, Tovarnik, 2012
- Présentation du livre à Zagreb : « Roman "Jean ili miris smrti" predstavljen u Zagrebu », hkv.hr, 20 juin 2012, consultable en ligne : http://www.hkv.hr/izdvojeno/vai-prilozi/ostalo/prilozi-graana/12018-roman-qjean-ili-miris-smrtiq-predstavljen-u-zagrebu.html
- « Most Jean-Michela Nicoliera u Vukovaru » [un pont Jean-Michel Nicolier à Vukovar], narod.hr, 18 septembre 2014, consultable en ligne: http://narod.hr/hrvatska/jean-michela-nicoliera-u-vukovaru/
- (hr) « PREDSJEDNIK MACRON : Nisam znao za Jean-Michel Nicoliera, napravit ćemo pritisak na Srbiju », sur Fenix Magazin,