Jean-Pierre Schlunegger — Wikipédia
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Archives conservées par | Centre des littératures en Suisse romande-UNIL (d) (P005) |
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Jean-Pierre Schlunegger, né le à Vevey et mort le à Saint-Légier, est un écrivain, enseignant, poète et bellettrien vaudois.
Biographie
[modifier | modifier le code]Originaire de Grindelwald (Berne), Jean-Pierre Schlunegger est Belletrien depuis le et l'un des fondateurs de la revue "Rencontre" où ont paru ses chroniques de poésie. En 1952 paraît son premier recueil, De l'Ortie à l'étoile, suivi de Pour songer à demain (1955), de Clairière des Noces (1959) et de La Pierre allumée (1962). On lui doit également divers textes pour des revues et pour la radio. Ses œuvres ont été rassemblées en un seul volume quatre ans après son suicide survenu alors qu'il avait trente-huit ans.
De sa poésie marquée par l'influence de Hölderlin, on peut dire qu'elle oscille sans cesse entre la joie et la douleur, entre le bonheur et le malheur, "deux forces se livrant un combat inexpiable et autonome", selon l'expression d'Yves Velan. Les images de plénitude et de bonheur combattent en effet la fatalité du malheur et de la faute. La force de la poésie de Schlunegger tient à ce violent clair-obscur, ancré au plus intime des hantises du poète.
Selon Marion Graf, l'œuvre apparaît placée sous le signe tragique d'Orphée ; si le héros mythologique n'est nommé qu'à deux ou trois reprises, les grands thèmes orphiques retrouvent ici tout leur sens. La femme aimée et salvatrice, le désespoir et l'abandon, la musique, la fascination de la mort, l'ambiguïté du chant, son apothéose et son échec, consignés dans une parole nette, fraternelle, musicale.
Dans sa jeunesse, il a eu pour ami le philosophe André Gorz[1] qui, dans son autobiographie Le Traître, parle de son œuvre comme d'une "poésie de la solitude, de l'amour impossible, du désespoir, du ciel étoilé"[2].
Notes
[modifier | modifier le code]- Voir Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, Paris, La Découverte, 2019, ad indicem.
- André Gorz, Le Traître, Paris, Gallimard, 2008, p. 253 (Schlunegger est reconnaissable, selon W. Gianinazzi, sous les traits de "Jean-Marie".
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- De l'Ortie à l'étoile, Lausanne, Les Amis du livre, 1952.
- Pour songer à demain, Genève, Éditions Jeune Poésie, 1955.
- Clairière des Noces, Lausanne, Aujourd'hui, 1959.
- La Pierre allumée, suivie de La Chambre du musicien, Neuchâtel, À la Baconnière, 1962.
- Bouquet de poèmes, Genève, Éditions Jeune Poésie, 1965.
- Œuvres, Vevey, Éditions de l'Aire, coll. « L'Aire bleue », 1997.
Sources
[modifier | modifier le code]- « Jean-Pierre Schlunegger », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
- Histoire de la littérature en Suisse romande, sous la dir. de R. Francillon, vol. 2, p. 86-88
- A. Nicollier H.-Ch. Dahlem, Dictionnaire des écrivains suisses d'expression française, vol. 2, p. 807-809
- Belles Lettres de Lausanne, Livre d'or du 150e anniversaire 1806-1956, p. 534 (2186)
- Henri-Charles Dahlem, Sur les pas d'un lecteur heureux, guide littéraire de la Suisse, p. 544
- La Revue de Belles-Lettres, no 2, 1968, p. 38-43, témoignages sur Jean-Pierre Schlunegger.
- Véronique Gonzalez et Vincent Teixeira, « Crisinel et Schlunegger », dans L'Ombre et la Nuit de Francis Giauque, Gollion, Infolio éditions, collection Le cippe, 2015, p. 47-50.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Schlunegger
- Les œuvres
- Lavaux-Unesco | Lavaux, vignobles en terrasses | Lavaux des arts | Littérature
- Fonds : Schlunegger, Jean-Pierre (1917-1967) [0,1 m.l.]. Cote : P005. Centre des littératures en Suisse romande-UNIL (présentation en ligne).
- La Chaux-de-Fonds - Bibliothèque de la Ville - Jean-Pierre Schlunegger, Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds : Service de recherche