Jean Clément (révolutionnaire) — Wikipédia
Juge de paix (en) Canton d'Ernée | |
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Jean Clément, est un notaire et révolutionnaire français, né le à Ernée[1], membre du Tribunal révolutionnaire de la Mayenne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est tout d'abord marchand de draps[2]. et greffier du bailliage de Pontmain[3].
Il semble succéder comme notaire à François Buchet[4]: il obtient provisions le . Il est reçu à la sénéchaussée du Mans le [5].
En 1786, il doit de fortes sommes d'argent à son frère et à sa sœur[6]. Il est saisi le [7]. Il est alors officier municipal.
Il est nommé juge de paix en 1792[1]. Proche de Julien Quantin, il s'oppose au directoire du département, plus modéré, proche des Jacobins de Paris. Le , Quantin fait arrêter un prêtre âgé l’abbé Deslandes[8]. Quantin et Clément rédigent alors un faux mandat pour que les gardes nationaux arrêtent à nouveau l’abbé Deslandes[9]. Le , le Directoire réagit[10]. Quantin est suspendu de ses fonctions. Quantin et Clément sont traduits devant le tribunal criminel du département, mais sont acquittés.
En tant que juge, il ne prononce aucune condamnation contre les habitants d'Ernée et de son canton, probablement par souci de ménager sa clientèle et ne pas déprécier son étude[1].
La Terreur s'installe. Clément est nommé en , président de la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne[1]. Le 12 germinal an II, il reprend ses fonctions de juge de paix. Il est révoqué après le 9 thermidor[1],[11]. Il parvient à échapper aux poursuites au contraire de plusieurs membres du comité et reste à la tête de son étude[1].
Il est directeur de l'Hospice d'humanité» (ancien Hôtel-Dieu) d'Ernée en l'an V, mais sa gestion y est réputée « assez peu recommandable »[1]. Forcé d'abandonner son étude en l'an VII (début 1799), il s'établit ensuite à Rennes où il serait mort[1].
Publication
[modifier | modifier le code]- Au Directoire exécutif de la République française. Précis de la guerre fanatique, de son origine et de ses progrès, de la réaction royale et de ses funestes effets dans le département de la Mayenne. (Signé : Clément.)., 1798, 29 p.
Sources partielles
[modifier | modifier le code]- « Jean Clément (révolutionnaire) », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne) ;
- Abbé Angot, « Mémoires épistolaires », sur Gallica, Paris et Laval, A. Picard et A. Goupil, (consulté le ), p. 124.
- Isidore Boullier, Mémoires ecclésiastiques
- Robert Amiard, Ernée à travers les âges
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Angot 1896, p. 124.
- Archives départementales de la Mayenne, B 1723 : saisie de meubles et de marchandises lui appartenant
- Bulletin de la Commission Historique et Archéologique de la Mayenne, t. LI, p. 246.
- Il épouse le 24 octobre 1785 à Ernée, Thérèse-Caroline-Élisabeth Gambert, fille de son anté-prédécesseur et veuve de son prédécesseur, dont il a au moins un fils, Valentin, baptisé à Ernée le 20 janvier 1789.
- Archives départementales de la Sarthe, B 1016.
- Ceux-ci obtiennent contre lui des jugements dont l'inexécution donna lieu à des scènes publiques d'injures (Delaunay, Recherches sur la ville et le pays d'Ernée : le bailliage, p. 57)
- Les scellés, apposés alors sur son domicile, sont levés le 6 septembre à la demande d'Étienne Hochet, son successeur au greffe du bailliage de Pontmain, soucieux de récupérer les archives de son greffe qui y restent (Archives départementales de la Mayenne, B 1723).
- Qui avait prêté serment sur la constitution civile du clergé. Son neveu, Dodard, écrit au Directoire, qui fait libérer Quantin.
- Ce document, signé de leurs mains et de celles de quelques officiers municipaux et de notables (dont les signatures ont été obtenues par surprise) portait la mention ci-devant huissier, signé de Desmoulins (qui n’avait pas de certificat de civisme et ne pouvait donc pas être honoré du titre d'huissier). Dodard écrit une seconde fois au Directoire, qui comme la première fois, fait libérer l’homme. Le lendemain il est arrêté de nouveau.
- Clément est placé sous surveillance, mais garde ses fonctions.
- Il voit les scellés apposés sur ses papiers le 22 floréal an III sur ordre du tribunal criminel de Laval.