Jean Dugoulon — Wikipédia

Jean Dugoulon
Biographie
Décès
Activité

Jean Dugoulon, ou Desgoulon ou Degoulon[1], mort en [2], est un sculpteur parisien de la seconde moitié du XVIIe siècle.

Dugoulon faisait partie de l’Académie de Saint-Luc, dont il avait été nommé membre [3]. En -, il se trouvait à Angoulême, où il résida environ deux ans[3]. Le , il passa un marché dans cette ville par lequel il s’engagea à sculpter, moyennant 400 livres, un retable en pierre destiné à l’autel des Trois-Maries, dans la cathédrale, travail dans lequel il fut aidé par le sculpteur de Limoges, François Claude, qui se chargea d’exécuter la partie décorative de ce monument[3]. De retour à Paris en , il exécuta huit chapiteaux et un vase de marbre orné de têtes de béliers, placé près de la fontaine du Point du Jour dans le Parterre d’Eau du Parc de Versailles[3],[4].

Vers la même époque, Jean Dugoulon travailla au château de Saint-Germain-en-Laye et sculpta un groupe d’enfants pour le petit parc de Versailles ; il fut occupé aussi à la Colonnade[3]. Contrairement à l’indication donnée dans l’Inventaire des richesses d’art de la France, il n’est pas l’auteur des stalles de Notre-Dame de Paris, mais encore son homonyme Jules, puisque ces stalles furent exécutées à partir de 1699 et que Jean mourut en 1687, comme le prouve la mention suivante tirée des comptes des bâtiments du roi à la date du  : « A Raon, sculpteur, à compte d’un modèle commencé par feu de Goullon pour un terme de marbre représentant Bacchus »[3].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Société de l’histoire de l’art français, Archives de l’art français, t. VII, Paris, De Nobele, , 418 p. (lire en ligne), p. 5.
  2. Entre le 21 juillet et le 24 aout 1687, selon les Archives de l’art français, op. cit.
  3. a b c d e et f Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française sous le règne de Louis XIV, Paris, Honoré Champion, , 504 p. (lire en ligne), p. 169-70.
  4. Il est attribué faussement par Eudore Soulié à son homonyme Jules Dugoulon.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Émile Biais, « Les Artistes angoumoisins », Réunion des sociétés des beaux-arts des départements,‎ , p. 723.
  • Paul de Fleury, Documents inédits pour servir à l’histoire des arts en Angoumois, Paris, F. Goumard, , 23-5 p. (lire en ligne), p. 23-5.
  • Jules Guiffrey, Comptes des bâtiments du roi sous le régne de Louis XIV, t. II, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 440, 516, 624, 803, 991, 1176, 1183.
  • Paul Lacroix, Revue universelle des arts, t. xiii, Paris, , p. 329.
  • Piganiol de La Force, Nouvelle Description des châteaux et parcs de Versailles et de Marly, vol. 8, t. II, Paris, veuve Delaulne, , 6e éd., 8 vol. in-12, pl. (lire en ligne), p. 10.
  • Société de l’histoire de l’art français, Archives de l’art français, t. VII, Paris, De Nobele, , 418 p. (lire en ligne), p. 5.
  • Eudore Soulié, Notice du Musée impérial de Versailles, Paris, (lire en ligne), partie 3, p. 501.