Jean Faure (pharmacien et collectionneur d'art) — Wikipédia

Jean Faure (né le 20 juin 1862 à Langon - mort le 11 mai 1942 à Aix-les-Bains) est un pharmacien et collectionneur d'œuvres d'art français dont la collection est réuni au musée Faure.

Enfance et éducation

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Jean Faure est né en 1862 dans une famille girondine aisée. Jean Faure étudie à Faculté de pharmacie de Paris où il devient docteur[1] en 1903[2].

Dès 1885, il s'intéresse aussi à l'art et devient membre du Comité français des expositions à l'étranger. Il rencontre André Schoeller qui le conseille pour acquérir des sculptures de Rodin et des tableaux pré-impressionnistes, impressionnistes et post-impressionnistes (dont Jongkind, Corot, Boudin, Aman-Jean, Félix Ziem, Sargent, Victor Vignon, Pissaro, Degas, Sisley, Cézanne et Jean Puy )[1],[3].

En 1904, il s’associe au pharmacien Francisque Dussuel[4] avec qui co-fonde la « Maison Dussuel et Faure » et fabrique notamment l'Elixir Bonjean inventé en 1854 par Joseph Bonjean[5], devenu marque déposée en France le 6 Avril 1898 par Francisque Dussuel, qui cède ses droits le 9 mai 1930 à son fils Paul Dussuel[6]. Avec Paul Dussuel[7], il fonde, à Aix-les-Bains, le laboratoire pharmaceutique Faure & Dussuel. Jean Faure partage alors ses activités entre Paris et Aix, où il réside dans une villa aux tuiles en faïence bleue de Vallauris, appelé «La Bicoque », au 27 boulevard de Chantemerle[1].

Il continue en parallèle sa collection d'art et à organiser des expositions, participant en tant que trésorier[8] à l'organisation de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910[1]. Il est alors Conseiller du commerce extérieur de la France[8].

Il devient président de la Chambre syndicale des fabricants de produits pharmaceutiques, une fonction qu'il exerce jusqu’en 1930. Une médaille, éditée en 1925, lui est dédiée, lors du IIIe Congrès international de médecine et de pharmacie militaires[1].

Il fréquente l’intelligentsia parisienne de l’entre-deux-guerres, et rapatrie à Aix sa collection d'art et la met à l'abri de l'occupation allemande dans un coffre de la Barclay’s Bank[1].

A sa mort, il lègue 220 œuvres autour de l'impressionnisme et du XIXe siècle à la ville d’Aix, réunies au musée Faure[3].

Notes et références

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  1. a b c d e et f Cécile Raynal, La collection d'oeuvres d'art du musée Faure d'Aix-les-Bains, Revue d'histoire de la pharmacie, 2009, volume 364, p. 469-471
  2. Bulletin des sciences pharmacologiques, 1942, Volume 49, p. 90 : « Jean Faure (1862-1942). C'est avec une pénible surprise que nous avons appris le décès, survenu à Aix-les-Bains, le 11 mai dernier, d'un des collaborateurs de la première heure de ce Bulletin, Jean FAURE, docteur en pharmacie de l'Université de Paris (1903) . Après avoir exercé quelque temps la pharmacie d'officine, il avait évolué vers l'industrie des spécialités pharmaceutiques et demeura pendant de nombreuses années président du Syndicat des Fabricants de produits pharmaceutiques, puis de l'Union intersyndicale des mêmes fabricants. Parallèlement, il prenait une grande part à l'action du Comité français des Expositions à l'étranger, dans lequel il occupait les fonctions de trésorier. Son aménité, ses fines qualités le faisaient apprécier de ses collègues, et tous applaudirent à son accession aux divers grades de la Légion d'honneur, dont il devint en 1936 Grand Officier. Dès la formation de la Société des Amis de la Faculté de Pharmacie, il en avait été nommé membre du Conseil. Fidèle à sa profession, il fit, il y a peu de temps deux legs importants, l'un de 100.000 francs, [...] »
  3. a et b Emmanuelle Giuiliani, Le musée Faure à Aix-les-Bains, une cure artistique, La Croix, .
  4. « Le Musée Faure », sur aixdesophie.blogspot.com (consulté le ).
  5. https://cths.fr/an/savant.php?id=103414
  6. http://pmdm.fr/wp/2020/03/pate-pectorale-daconit-de-j-bonjean/
  7. André Liatard, Jean Faure ou le roman d’un collectionneur, Art et Mémoire n° 2, Société d'art et d'histoire d'Aix les Bains, 1993
  8. a et b Exposition universelle et internationale de Bruxelles, 1910 : section française, , 1810 p. (lire en ligne), vii.

Liens externes

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