Jean Fernand-Trochain — Wikipédia
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Nom de naissance | Fernand Jean Constant Trochain |
Pseudonyme | Fernand-Trochain |
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Jean Fernand-Trochain (né Fernand Jean Constant Trochain, signant ses œuvres Fernand-Trochain) est un artiste peintre et graveur sur bois français né le à Rueil-Malmaison et mort le à Paris 13e[1]. Postimpressionniste, on le range parmi les peintres de l'École de Murol.
Biographie
[modifier | modifier le code]On relève autour de 1933-1934 le nom de Fernand-Trochain, aux côtés de ceux de Robert Louis Antral, France Audoul, Gaston Balande, Jehan Berjonneau, Edmond Ceria, Charles Despiau, André Hambourg, Henri Lebasque, Marthe Lebasque, Carlos-Reymond, Armand Nakache, Paul-Émile Pissarro ou Maurice Sauvayre, parmi les artistes qui, sous la présidence de Lucie Caradek, se sont constitués en une association nommée le Groupe moderne et exposant à la galerie Georges Petit (12, rue Godot-de-Mauroy) et à la galerie Dru (11, rue Montaigne). Après son accrochage de 1933 en cette seconde galerie où « il reçoit l'honneur mérité d'une présentation de toiles exceptionnelle »[2], celui de 1934 y est encore remarqué : « les œuvres de Fernand-Trochain illuminent à elles seules les expositions les plus sombres. Ici, c'est un moissonneur qui s'attaque à un immense champ de blé dominant un ravissant et verdoyant paysage. Une autre toile nous présente une villa entourée d'arbres dans une atmosphère lumineuse sous un ciel bleu moutonné de blanc. Grandes œuvres dignes du beau peintre qui les a signées »[3].
Lors de sa visite du Salon d'automne de 1933, Michel Florisoone remarque ainsi pour sa part Jean Fernand-Trcochain, avec Maurice Asselin, Gaston Balande, Victor Charreton, Tristan Klingsor, Robert Lotiron, Paul-Émile Pissarro, Raymond Renefer, René Seyssaud, Henri Vergé-Sarrat et Jules Zingg, au sein de « l'immuable phalange des paysagistes amoureux des frondaisons et des rivières »[4]. De fait, outre des scènes d'intérieur, des nus et des natures mortes, on doit surtout à l'artiste des paysages et des scènes de la vie rurale qui énoncent ses villégiatures dans Paris - il est installé au 4, rue Camille-Tahan dans le 18e arrondissement[5] - (Paris en hiver) et ses environs (Les barques à Nogent-sur-Marne), dans le Vexin français (Boury-en-Vexin, Vauréal), dans le département de l'Eure (Dangu et Étrépagny), en Bretagne, à La Rochelle, dans le sud de la France (les paysages de rochers de la Corrèze, la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi, les châteaux du Lot, l'Ermitage Saint-Ferréol de Céret, le Pont du Gard, Les Baux-de-Provence, la chapelle Saint-François-de-Paule de Bormes-les-Mimosas, les villages de montagne sous la neige), ainsi qu'en Espagne[6],[7].
Léon Rosenthal évoque en Fernand-Trochain un artiste qui doit aux impressionnistes « le goût pour les harmonies claires, le ton vibrant, la fraîcheur des tons spontanés. Mais son tempérament ne l'inclinait pas au lyrisme et son instinct lui commandait de discipliner sa sensibilité »[7].
Deux ventes aux enchères ont dispersé l'atelier de Jean Fernand-Trochain à l'Hôtel Drouot à Paris, la première le par le ministère de Claude Robert[8], la seconde le par le ministère de Rémy Le Fur[9].
Expositions
[modifier | modifier le code]- Troisième exposition de l'Arc-en-Ciel, groupe franco-anglo-américain, sous la présidence d'honneur de Louis Barthou de l'Académie française - Peinture, arts décoratifs, sculpture, Galerie de Goupil et Cie, Paris, octobre-.
- Salon d'automne, Paris, à partir de 1919, sociétaire en 1923[10].
- Exposition d'art contemporain - Premier groupe, Galerie Marcel Bernheim, Paris, 1920[11].
- La jeune peinture française - Maurice Asselin, Roger Bissière, Louis Charlot, André Derain, André Dunoyer de Segonzac, Charles Dufresne, Raoul Dufy, Jean Fernand-Trochain, Othon Friesz, André Lhote, Robert Lotiron, Maurice Utrillo, Henry de Waroquier…, Galerie Manzi-Joyant, Paris, juin-juillet 1920[12].
- La Closerie des Lilas, février-.
- Salon des indépendants, Paris, 1932, 1937[13].
- Le Groupe moderne, Galerie Dru, Paris, 1933[2], [3].
- Exposition du trente-cinquième groupe des artistes de ce temps, Petit Palais, Paris, [14].
- Salon des Tuileries, Musée d'art moderne de la ville de Paris, juin-juillet 1943, juin-juillet 1944.
- Participations non datées : Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris[15].
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Fernand-Trochain a su organiser, maîtriser, endiguer ses tendances impressionnistes dans des recherches plus naturalistes de solidité de la matière aboutissant à des paysages secrètement architecturés, bien cadencés dans l'équilibre de la composition. Habile à faire percevoir au spectateur le charme de l'éphémère, de la fuite du temps, il reste en cela proche des impressionnistes qui lui ont appris à peindre. » - Gérald Schurr[7]
- « Il s'est référé à l'exemple des impressionnistes, auxquels il devait son goût pour les harmonies claires, les tons vibrants, la vivacité des notations spontanées. Son tempérament l'écartait des excès d'expression. » - Dictionnaire Bénézit
Collections publiques
[modifier | modifier le code]Musées
[modifier | modifier le code]Algérie
[modifier | modifier le code]- Musée de Skikda, Saint-Germain-des-Prés, neige, huile sur toile 100x81cm[16].
France
[modifier | modifier le code]- Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, Alençon, Nature morte au chapeau et au livre, huile sur toile.
- Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac, La Seine à Courbevoie, huile sur toile 70x90cm, 1911 (dépôt du Centre national des arts plastiques)[17].
- Musée des peintres de l'École de Murol, Murol, Le château de Murol en hiver, huile sur toile (ancienne collection Jules-Émile Zingg)[18].
- Musée national d'art moderne, Paris, Neige à Vauréal, huile sur toile 81x100cm, avant 1928[19].
- Musée du Domaine départemental de Sceaux, Gometz-la-Ville, aquarelle, 1940[20].
Madagascar
[modifier | modifier le code]- Musée de Tananarive.
Fresques murales
[modifier | modifier le code]- Mairie d'Étrépagny, salle des mariages, Les travaux des champs, peinture monumentale, hauteur 265cm, 1940[21].
- Hôtel de La Poste, Murol[15].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 13e, n° 1483, vue 20/31.
- L'Art vivant, n°179, 1933.
- Nehac, « Les arts à Paris - Exposition du Groupe moderne», L'Est républicain, mardi 13 novembre 1934, page 6.
- Michel Florisoone, « À travers le Salon d'automne - Les paysages », L'Art et les Artistes, tome XXIX, 1934, p. 63.
- Palais de Tokyo, Salon des Tuileries - XXe exposition, catalogue, 1943, « Jean Fernand-Trochain » p. 33.
- Rémy Le Fur S.V.V., catalogue de l'atelier Jean Fernand-Trochain, Hôtel Drouot, Paris, 23 janvier 2019.
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, 1820-1920, vol.6, Les Éditions de l'Amateur, page 179.
- La Gazette de l'Hôtel Drouot, vendredi 24 avril 1970.
- La Gazette de l'Hôtel Drouot, vendredi 18 janvier 2019.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
- J. M., « Échos des arts », L'Art et les Artistes, tome I, 1920, p. 184.
- J. M., « L'actualité », L'Art et les Artistes, tome I, 1920, p. 351.
- « Le Salon des indépendants », revue Beaux-Arts, n°218, 5 mars 1937.
- Petit Palais, carton d'invitation de l'exposition du 35e groupe des artistes de ce temps, Paris, janvier 1939
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, vol.5, page 384.
- Centre national des arts plastiques, "Saint-Germain-des-Prés, neige dans les collections
- Musée d'art et d'archéologie d'Aurillac, Jean Fernand-Trochain dans les collections
- « Le musée des peintres », Bulletin municipal de Murol, n°3, février 2012, page 9.
- Centre Georges-Pompidou, Jean Fernand-Trochain dans les collections
- Inventaire des collections du musée du Domaine départemental de Sceaux, n°52.1.53.
- Mairie d'Étrepagny, Les travaux des champs
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Claude Robert, commissaire-priseur, Catalogue de vente des ateliers de Jean Fernand-Trochain et de Tristan Klingsor, Hôtel Drouot, Paris, 5 mai 1970.
- Allgemeines Künstlerlexikon - Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, E. A. Seemann, 1983.
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, 1820-1920, vol.6, Les Éditions de l'Amateur, 1985.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
- Pierre Sanchez (préfaces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - Répertoire des exposants et liste des œuvres présentées, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.
Bibliophilie
[modifier | modifier le code]- Louis Lafferre, Edward George Villiers Stanley, comte de Derby, Hugh Campbell Wallace, Jean-Gabriel Lemoine, Louis Barthou, Catalogue de la troisième exposition de l'Arc-en-ciel, groupe franco-anglo-américain, ouvrage enrichi de bois originaux par Ottorino Andreini, Frank Armington, Jeanne-Marie Barbey, Cesare Bonanomi, Jean Fernand-Trochain, Marcel-Gaillard, Clarence Montfort Gihon, Henri Pierre Lejeune, André Léveillé, Elena Nutting, Alice Whyte (en) et Pere Ysern i Alié, Groupe L'Arc-en-ciel/Goupil & Cie, Paris.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :