Jean Fourié — Wikipédia
Président Académie des arts et des sciences de Carcassonne | |
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Adjoint au maire Espéraza | |
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Président Escòla Occitana (d) | |
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inconnu | |
Président Institut d'études occitanes de l'Aude (d) | |
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inconnu inconnu | |
Président Académie des arts et des sciences de Carcassonne | |
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inconnu inconnu | |
Président Société des félibres de Paris (d) | |
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Jacques Loubière (d) Jean Fourié | |
Majoral du Félibrige | |
depuis | |
Secrétaire général Société des félibres de Paris (d) | |
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inconnu inconnu |
Naissance | |
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Nationalité | |
Activités | Écrivain, militant culturel |
Membre de | Escòla Occitana (d) () Société d'études scientifiques de l'Aude () Société des félibres de Paris (d) () Académie des arts, lettres et sciences de Languedoc (- Société des félibres de Paris (d) (- Académie des arts et des sciences de Carcassonne () Institut d'études occitanes de l'Aude (d) () Escòla Occitana (d) () Félibrige |
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Distinctions | Prix Auguste-Fourès (d) () Prix Paul-Froment () |
Jean Fourié est un écrivain et militant associatif français né en 1944.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le à Espéraza, Jean Fourié[1] est embauché au siège parisien de la Caisse des dépôts et consignations[2], et s'établit à Sucy-en-Brie puis Choisy-le-Roi[1].
Il devient en 1974 secrétaire général de la Société des félibres de Paris, fonction dans le cadre de laquelle il organise chaque années les félibrées de Sceaux[3]. Il en est président en 1989[2]. Représentant de l'organisation méridionale auprès de l'association Défense et promotion des langues de France, il est élu majoral du Félibrige en 1987[3],[4]. Il collabore par ailleurs à diverses revues comme La France latine, Lou Felibrige, L'Aude à Paris ou Prouvènço d'aro[2].
Revenu dans le Midi à l'orée du deuxième millénaire[5], il prend en 2011 la tête de l'Institut d'études occitanes de l'Aude, et préside l'Escòla Occitana depuis cette même année.
Il est adjoint au maire de sa commune natale jusqu'en 2015[6].
En 2022, il reprend la présidence de l'Académie de Carcassonne[7].
Production littéraire et intellectuelle
[modifier | modifier le code]On a de lui en 1975 une étude sur Émile Barthe et les écrivains biterrois d'expression occitane, qualifiée de « document de valeur et de grand intérêt »[8].
En 1987, il donne en deux volumes une histoire du « Félibrige parisien », au travers principalement de celle de la Société des félibres de Paris, mais aussi d'autres groupes languedociens, béarnais ou auvergnats[9]. Jean Fay estime ce travail « on ne peut plus intéressant et documenté »[9].
Après divers autres travaux d'érudition, consacrés cette fois-ci à la vie littéraire audoise[10], il se fait remarquer par les bibliographies annuelles qu'il publie dans Lou Felibrige, issues du dépouillement de quarante-quatre publications[11], et surtout par le Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours, paru une première fois en 1994[10]. Ce travail, sans précédent jusqu'alors, répertorie 1800 auteurs de 1800 à 1993[10]. Il est jugé par Christian Bonnet comme « la plus remarquable bibliographie littérature parue, dans ce domaine », depuis des travaux voisins remontant aux années 1970[10]. Il parie qu'il « fera référence »[10], tandis que Jean-Marc Courbet pense qu'il « s'imposera »[2].
Il connaît une réédition augmentée à l'enseigne du Félibrige en 2012[12], laquelle se voit à son tour accoler un supplément en 2020[13].
Également poète, il a été primé neuf fois par l'Académie des jeux floraux[3]. En 1988 il fait paraître un premier recueil, Al camin del temps, marqué selon René Jouveau par « un grand amour du monde » et « le sentiment d'une sorte de mystère » diffus, sentiments exprimés de façon « on ne peut plus heureuse »[14]. En 1997 il fait de même avec Coma s'èra ièr.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Émile Barthe et les écrivains biterrois d'expression occitane, Paris, Amis de la langue d'oc, 1975 (BNF 34578873).
- Diccionari de la literatura occitana audenca (préf. Serge Garnier), Béziers, Centre international de documentation occitane, 1982 (ISBN 2-901191-15-0).
- Histoire du Félibrige parisien, 2. vol., Paris, Amis de la langue d'oc, 1987 :
- Le Félibrige parisien durant l'entre-deux-guerres (1918-1940) (préf. Marcel Decremps) ;
- Le Félibrige parisien après la Deuxième Guerre mondiale (1944-1976).
- Al camin del temps, IEO de l'Aude, 1988.
- Coma s'èra ièr, Puylaurens, Institut d'études occitanes, 1997 (ISBN 2-85910-225-6).
- Espéraza : essai historique, Amis du musée de la Chapellerie et du vieil Espéraza, 2002 (BNF 38932368).
- Dictionnaire des auteurs de langue d'oc, Paris, Amis de la langue d'oc, 1994 (ISBN 2-900062-05-5) — nouvelle édition en 2009, dotée à son tour d'un supplément en 2020.
Prix
[modifier | modifier le code]- Prix Auguste-Fourès 1975[15].
- Premier prix de poésie aux jeux floraux de Sceaux en 1981[3].
- Maître en gai savoir du Félibrige en 1983[3].
- Prix Paul-Froment 2007.
Références
[modifier | modifier le code]- Molinier et al. 1998.
- Jean-Marc Courbet, « Tóuti lis escrivan d'oc », Prouvènço d'aro, no 78, avril 1994, p. 12.
- « Quatre nouvèu majourau dóu Felibrige », Prouvènço d'aro, no 7, juillet 1987, p. 9.
- René Jouveau, « À Paris, Jan Fourié », Prouvènço d'aro, no 11, décembre 1987, p. 6.
- « Succès du Cercle occitan animé par Jean Fourié », Midi libre, (lire en ligne).
- « Jean Fourié tête de liste aux élections municipales », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
- Nicolas Boussu (d), « Jean Fourié revient à la présidence de l'Académie des arts et des sciences de Carcassonne », L'Indépendant, (lire en ligne).
- R. Médaille [?], recension dans Prouvènço dau, no 3, avril 1976, p. 7.
- Jean Fay, « Le Félibrige parisien durant l'entre-deux-guerres », La Cabreta, no 7, mars 1987, p. 16.
- Christian Bonnet, « Esthétique et sociologie : une littérature », Revue française d'histoire du livre, no 84, , p. 382-387.
- Bibliografìo dis oubrage, obro, estùdi e article en lengo d'o publica en 1993, Li Nouvello de Prouvènço, no 36, septembre 1994, p. 11.
- BNF 42577888.
- https://www.sudoc.fr/253273153.
- René Jouveau, « Un pouèto : Jan Fourié », Prouvènço d'aro, no 21, novembre 1988, p. 11.
- https://www.academie-arts-et-sciences-carcassonne.fr/biblio_auteurs_mai2019.pdf.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Fourié Jean », dans Claude Molinier (dir.), Aicí Occitania : catalòg de la creacíon occitana 1999 : Aquitània, Auvèrnha, Lemosin, Lengadòc, Miègjorn Pirenèus, Provença, Val d'Aran e valadas occitanas d'Italia, Toulouse, Institut d'études occitanes, (ISBN 2-85910-248-5), p. 62-63.