Jean François Etienne Autié — Wikipédia
Jean François Etienne Autié | ||
Le capitaine Autié lors du combat de Carpenedolo en 1797. Gravure publiée dans les Fastes de la Nation française et des puissances alliées. | ||
Naissance | Villeneuve-lès-Béziers, Hérault | |
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Décès | (à 39 ans) Chiclana de la Frontera, Espagne Mort au combat | |
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Colonel | |
Années de service | 1791 – 1811 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes | |
Distinctions | Baron de l’Empire Commandeur de la Légion d’honneur | |
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Jean François Étienne Autié, né le à Villeneuve-lès-Béziers dans l'Hérault et mort le à Chiclana de la Frontera, en Espagne, est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.
Biographie
[modifier | modifier le code]Du simple soldat au colonel du 8e de ligne
[modifier | modifier le code]Il entre en service le comme soldat dans le 1er bataillon de volontaires de l’Hérault et fait la campagne de 1792 à l’armée des Alpes sous les ordres du général Anselme. Le , il est élu par ses camarades au grade de capitaine pour servir au 5e bataillon de volontaires de l’Hérault, devenu 18e demi-brigade légère en 1796. De 1793 à l’an III, il participe au siège de Toulon, puis à la campagne des Pyrénées orientales où il est employé comme capitaine adjoint à l’état-major le et comme capitaine adjoint aux adjudants-généraux le suivant.
Le , il est chargé par le général Sauret de porter à un général de brigade l’ordre d’attaquer les retranchements de Saint-Clément, près de Roses, avec un bataillon de la Gironde, trois compagnies de grenadiers du régiment d'Aquitaine et 200 hussards de Bercheny. Le général, croyant ces forces insuffisantes pour tenter une pareille attaque, refuse d’exécuter l’ordre transmis. Le capitaine Autié s’adresse alors au capitaine Breda, commandant les compagnies de grenadiers, et l’invite à enlever les retranchements ennemis avec ses hommes. Ce dernier accepte cette mission et, accompagné du capitaine Autié, s'avance à la tête de ses hommes qui franchissent les palissades et prennent les positions espagnoles défendues par un bataillon des gardes wallonnes. Cette action hardie est mise à l’ordre de l’armée et le capitaine Autié est cité comme s'étant particulièrement distingué. Il est nommé capitaine aide de camp du général Ménard le à l’armée d’Italie. Le , il prend la tête des grenadiers de la 25e demi-brigade d’infanterie et franchit l’un des premiers le pont de Carpenedolo défendu par deux pièces d'artillerie et 3 000 Autrichiens. Après un combat féroce, ces derniers sont battus et perdent dans cette affaire 200 tués ou blessés ainsi que 900 prisonniers. Sa brillante conduite lors de cette journée vaut à Autié le grade de chef de bataillon aide de camp qui lui est conféré le suivant.
En l’an VI, il passe à l’armée d’Helvétie avec le général Ménard pour soutenir l'insurrection du pays de Vaud contre le canton de Berne. Il fait les campagnes de l’an VII et de l’an VIII, aux armées du Rhin et du Danube. Il se distingue à plusieurs occasions, notamment lors du passage de la Limath, ce qui lui vaut le grade de chef de brigade que lui confère le général Masséna le . Il est confirmé dans son grade le par le Premier consul. Le gouvernement de Ligurie, reconnaissant des services rendus par le chef de brigade Autié, lui accorde en récompense une somme de 3 000 francs mais ce dernier refuse et accepte à la place un sabre gravé à ces mots : « Le gouvernement ligurien, au chef de brigade Autié ». Le , il est nommé colonel du 8e régiment d’infanterie de ligne et rejoint son régiment à l’armée de Hanovre, commandée par le général Bernadotte. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le et officier de l’ordre le .
Tué au combat
[modifier | modifier le code]Employé au camp de Montreuil en l’an XIII, il fait avec la 1re division du 1er corps de la Grande Armée les campagnes de l’an XIV à 1807 en Autriche, en Prusse et en Pologne. Il se distingue particulièrement le à la bataille d’Austerlitz. En 1808, il rejoint l’armée d’Espagne et est créé baron de l’Empire le , avant d'être élevé au grade de commandeur de la Légion d’honneur le suivant. Il est tué le à la bataille de Chiclana, au moment où il se précipite sur les bataillons anglais.
Dotation
[modifier | modifier le code]- Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur les biens réservés en Westphalie.
Armoiries
[modifier | modifier le code]Figure | Nom du baron et blasonnement |
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| Armes du baron Jean François Étienne Autié et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur D'azur, au lion rampant d'or, tenant entre ses dents un sabre à lame de gueules et poignée d'argent; quartier des barons militaires. Livrées : les couleurs de l'écu. |
Sources
[modifier | modifier le code]- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 3.
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 1, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 29.
- Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., , 978 p. (ISBN 978-2-296-53887-0, lire en ligne), p. 56