Jean Greindl — Wikipédia

Jean Greindl
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
NémoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Bernadette Snoy d'Oppuers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Conflit
Blason
Plaque en hommage à Jean Greindl sur la façade de son lieu de détention.

Le baron Jean Greindl, Némo dans la résistance, né le à Bruxelles et mort le à Etterbeek, est un résistant durant la Seconde Guerre mondiale, chef du Réseau Comète, de à .

Jean Jules Édouard Greindl, né le à Bruxelles, est le fils du baron Paul Greindl et d'Isabelle de Burlet. Le , il épouse à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac Bernadette Snoy d'Oppuers. Du côté paternel, il est le petit-fils de Jules Greindl, ministre d'État proche du roi Léopold II et du côté maternel, de Jules de Burlet, Premier ministre belge. Il est également le frère de Gérard Greindl, pilote dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il fait ses études au collège Saint-Boniface d'Ixelles et termine ses humanités chez les Bénédictins de Saint-André près de Bruges. Il fait ensuite des études d'agronomie à Gembloux qu'il complète par une formation à l'Institut colonial de Vilvorde[1].

Plus que tout, il est attiré par l'Afrique et le Congo belge. En 1925, il est engagé par la Forminière qui exploite des plantations d'hévéas dans la région du lac Léopold II. Il est affecté au poste de Mongobele sur la rivière M'Fimi. Après les trois ans de son terme, il s'installe à son compte. En 10 ans, il crée une plantation modèle de caféiers et d'arbres fruitiers[1].

Il revient en Belgique pour se marier en 1937 et en février 1940. Il s'y retrouve bloqué par l'invasion de la Belgique par l'armée allemande en . Il s'implique alors dans un premier temps dans l'aide aux réfugiés belges puis dans la Résistance[1].

Depuis , Andrée De Jongh souhaite mettre son père, Frédéric De Jongh, à l'abri en l'envoyant diriger le réseau Comète à Paris. Il s'y oppose tant que la relève n'est pas assurée. Frédéric De Jongh recrute Henri Michelli pour le seconder et - à terme - reprendre la coordination. Le , Frédéric De Jongh quitte, enfin, clandestinement la Belgique et s'établit à Paris. Henri Michelli rencontre, le dimanche , le baron Jean Greindl pour lui proposer d'être son adjoint, ce qu'il accepte volontiers. Trois jours plus tard, Henri Michelli, Charles Morelle et trois autres résistant parachutés depuis Londres sont arrêtés au domicile de Michelli, trahis par Prosper Dezitter et Florentine Giralt, sa maîtresse.

Andrée De Jongh (Dédée) et son père à Paris parviennent via sa sœur, Suzanne De Jongh à renouer le contact avec Bruxelles et Jean Greindl qui réorganise le réseau et le restructure avec sa proche collaboratrice, Peggy Van Lier, en recrutant des volontaires, des passeurs et des hébergeurs. Il couvre ainsi l'ensemble du territoire belge et crée des antennes à Gand, Liège, Namur et Hasselt. L'ensemble de ces antennes dépendant directement du Bureau du Chef à Bruxelles. Il organise les ramifications entre ces antennes, les centres régionaux et les agents locaux en veillant au cloisonnement de la structure ainsi redéfinie. En , le réseau est infiltré par deux taupes allemandes se faisant passer pour des pilotes américains se rendant à la safe house d'Elsie Maréchal-Bell qui est aussitôt arrêtée ainsi que sa famille. Victor Michiels, se rendant sur les lieux est lui aussi appréhendé, et, tentant de fuir, est abattu en rue. La vague d'arrestations, une centaine, déferle ensuite sur le réseau. Jean Greindl finit par se demander s'il est réellement utile d'exposer autant de personnes pour accomplir cette mission. La réponse lui viendra de Londres via Andrée De Jongh: « Ce travail est d'une importance énorme pour le moral de toute la R.A.F., il faut continuer et même l'intensifier »[2],[3].

Arrestation et décès

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Le , Jean Greindl est arrêté à son tour. Il est incarcéré par les Allemands à la caserne de la gendarmerie d'Etterbeek. Il est condamné à mort le , il meurt cependant lors d'un bombardement de la caserne d'Etterbeek par les Alliés, le [2].

Notes et références

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  1. a b et c « Jean Greindl », sur Greindl.be (consulté le )
  2. a et b Marie-Pierre d'Udekem d'Acoz, Pour le roi et la patrie: la noblesse belge dans la Résistance, Racine, 2002, 500 p.
  3. Sherri Greene Ottis, Silent Heroes: Downed Airmen and the French Underground, University Press of Kentucky, 2001, 235 p.

Liens externes

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