Jean III de Brabant — Wikipédia

Jean III de Brabant
Illustration.
Pièce de monnaie à l'effigie de Jean III : on note le trône (au milieu) et les armoiries (côté gauche), Paris, Bibliothèque nationale de France.
Titre
Duc de Brabant
Duc de Limbourg

(43 ans)
Prédécesseur Jean II de Brabant
Successeur Jeanne de Brabant avec
Venceslas Ier de Luxembourg
Biographie
Dynastie Régnier - Brabant
Date de naissance
Date de décès
Lieu de décès Bruxelles (Duché de Brabant)
Sépulture Abbaye de Villers-en-Brabant
Père Jean II de Brabant
Mère Marguerite d'Angleterre
Conjoint Marie d'Évreux
Enfants Avec Marie d'Évreux
Jean de Brabant
Henri de Brabant
Godefroy de Brabant
Jeanne de Brabant
Marguerite de Brabant
Marie de Brabant
Illégitimes :
Jean Brant de Brabant
Jean van Veen
Religion Catholicisme

Jean III de Brabant
Duc de Brabant
Duc de Limbourg

Jean III de Brabant, né en 1300, mort à Bruxelles le , est duc de Brabant et de Limbourg de 1312 à 1355. Il est le fils de Jean II, duc de Brabant et de Limbourg, et de la princesse Marguerite d'Angleterre[1].

Il naît en 1300, avant le mois de novembre, puisqu'un page reçoit le une somme d'argent pour avoir apporté à la famille royale anglaise la nouvelle de la naissance du fils premier-né de la duchesse Marguerite[2].

Représentation de Jean III de Brabant au XVIIe siècle, Ducum Brabantiae chronica.

Le début de son règne est troublé par le mécontentement, dû au fait que les biens de Brabançons à l'étranger sont saisis à cause des dettes des ducs Jean Ier et Jean II, et d'autre part au fait que les conseillers du jeune ne respectent pas la Charte de Cortenbergh. En échange du respect de la Charte, de la mise sous curatelle des finances ducales et de nouveaux privilèges envers les villes brabançonnes, ces dernières acceptent de payer les dettes du duc.

Il se brouille ensuite avec le roi de France, qui voulait isoler commercialement la Flandre, ce qui allait à l'encontre des intérêts économiques du Brabant. En 1315, il aide Adolphe de La Marck, évêque de Liège à lutter contre ses sujets révoltés. Durant les décennies qui suivent, il combat plusieurs des seigneurs voisins. Par exemple, dans son conflit avec Reinoud van Valkenburg, il participe au siège de Sittard en 1318.

Au début de la guerre de Cent Ans, il se range aux côtés de l'Angleterre et accompagne Édouard III dans ses expéditions. En représailles, Philippe VI de Valois fait saisir les biens des Brabançons en France, et les bourgeois de Bruxelles se révoltent alors contre leur duc. Jean III intervient énergiquement et fait décapiter un meneur. À partir de 1340, il s'éloigne de l'alliance anglaise, préférant s'allier à la France et mariant ses filles à des alliés du royaume de France: le duc de Luxembourg, le comte de Flandre et le duc de Gueldre.

En 1348, selon la légende, Jean III reçoit avec les arbalétriers du Sablon de Bruxelles l'arrivée miraculeuse de Béatrice Soetkens, qui ramène d'Anvers une statue de la Vierge sur l'ordre de cette dernière[3].

Jean III fut inhumé dans un mausolée au milieu du chœur de l'église de l'abbaye cistercienne de Villers-en-Brabant.

Mariage et enfants

[modifier | modifier le code]
Jean III, Duc de Brabant, 1326, Henri Leys, Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, XIXe siècle.

Il épouse en 1311 Marie d'Évreux († 1335), fille de Louis, comte d'Évreux et de Marguerite d'Artois. Ils ont [1] :

Il laisse également de nombreux enfants illégitimes dont Jean Brant de Brabant et Jean van Veen.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Darryl Lundy, « Jan III Hertog van Brabant en Limburg Herzog von Niederlothringen », sur Thepeerage.com (consulté le )
  2. Jean de Sturler, « La date de naissance de Jean III, duc de Brabant », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 13, nos 3-4,‎ , p. 758-762 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Tischke Van Meuilebeik, « Les Légendes Bruxelloises (26) – L'Ommegang », sur www.humoeurs-bruxelloises-brussels-zwanze.com, (consulté le ).
  4. Philippe Charon, « Jeanne de Valois, reine de Navarre et comtesse d’Évreux (1343-1373) », En la España Medieval, vol. 32,‎ , p. 9 (lire en ligne)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]