Jean II (roi de Portugal) — Wikipédia
Jean II Le Parfait | |
Portrait du roi Jean II. | |
Titre | |
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Roi de Portugal et des Algarves | |
– (14 ans, 1 mois et 27 jours) | |
Prédécesseur | Alphonse V |
Successeur | Manuel Ier |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie d'Aviz branche directe |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lisbonne |
Date de décès | (à 40 ans) |
Lieu de décès | Alvor |
Père | Alphonse V de Portugal |
Mère | Isabelle de Coimbra |
Conjoint | Éléonore de Viseu |
Enfants | Alphonse de Portugal Jean de Portugal |
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Rois de Portugal | |
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Jean II de Portugal, en portugais João II (surnommé le Parfait, Lisbonne, - Alvor, ) est le 13e roi de Portugal. Il est le fils du roi Alphonse V de Portugal et d’Isabelle de Portugal, reine de Portugal. Jean II succède à son père après son abdication. Cependant, en 1477, Alphonse V reprend le pouvoir et Jean ne redevient roi qu’en 1481.
Ce roi vit à l’époque de la résurrection du droit romain et spécialement du Code de Justinien. Tous les rois sont poussés vers un renforcement de leur autorité et Jean II est ainsi un souverain de son temps.
Biographie
[modifier | modifier le code]Comme prince, Jean II accompagne son père lors des campagnes en Afrique et est fait chevalier par Alphonse V après la prise d'Assilah (Maroc) en 1471.
Déjà dans sa jeunesse, Jean est peu populaire parmi la noblesse parce qu’il ne parait pas être influencé par l’extérieur et déteste les intrigues. Les nobles puissants, spécialement Fernand II, duc de Bragance (un très riche propriétaire terrien), avaient peur de son arrivée au pouvoir et dès qu’il eut pris le pouvoir on vit qu’ils avaient raison. Après son accès au trône, Jean II prend une série de mesures dans le but de retirer du pouvoir à l’aristocratie et le concentrer dans ses mains. Notamment, il imposa l’approbation par le souverain des droits seigneuriaux terminant ainsi, par une habitude du XVe siècle, une lutte contre les traditions wisigothes maintenues durant la Reconquista et les règnes alphonsins. Ces mesures avaient aussi pour but d’empêcher les extorsions exercées par l’aristocratie sur le petit peuple. Rapidement, commencèrent les conspirations qui se terminèrent par la victoire totale du roi et la mort ou l’exil de ses opposants (1483). La tradition dit que Jean II commenta ainsi le « nettoyage » du pays : « Je suis le seigneur des seigneurs et non le serf des serfs. » Après ces événements, plus personne, au Portugal, n’osa défier le roi qui n’hésitait pas à régler les problèmes de ses propres mains. Le , le duc de Viseu, prétendant au trône, est poignardé à Setúbal de la main du roi[1]. Jean II est donc libre pour gouverner le pays sans plus aucune opposition.
Jean II est un grand défenseur de la politique d’exploration de l’océan Atlantique commencée par son grand-oncle l’Infant Dom Henri. Les découvertes portugaises et la recherche d’une route maritime vers les Indes sont la priorité de son gouvernement. Citons quelques événements de son règne :
- 1484-Diogo Cão découvre l’embouchure du Congo et explore la côte de la Namibie.
- 1488-Bartolomeu Dias croise le cap de Bonne-Espérance devenant le premier Européen à naviguer dans l’océan Indien venant de l’ouest.
- 1493-Álvaro de Caminha commence la colonisation des îles de Saint-Tomé et Principe; sont envoyées des expéditions par terre vers l’Éthiopie sous le commandement de Pêro da Covilhã.
Une partie des découvertes portugaises du règne de Jean II demeurent inconnues. Beaucoup d’informations sont gardées secrètes pour des raisons politiques et les archives de cette période furent détruites durant le tremblement de terre de 1755. Les historiens discutent encore sur l’ampleur réelle de ces découvertes suspectant que les navigateurs portugais soient arrivés en Amérique avant Christophe Colomb[réf. nécessaire]. À l’appui de cette hypothèse, on cite souvent les calculs précis du diamètre de la terre faits par les Portugais. Il y avait, au Portugal, à la fin du XVe siècle, depuis plus de 80 ans, une école de navigation, de cartographie et de mathématiques où travaillaient les hommes de science les plus habiles de l’époque. Alors que Christophe Colomb pensait pouvoir arriver aux Indes par la route de l’ouest, Jean II connaissait probablement déjà l’existence d’un continent entre l’Europe et l’Asie au-delà de l’Atlantique. Les voyages du mystérieux capitaine Duarte Pacheco Pereira à l’ouest du cap Vert furent probablement plus importants que ne le supposent les interprétations traditionnelles. La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb est à l'origine des disputes sur la maîtrise des mers entre le Portugal et la Castille. Ce fut cette rivalité qui provoqua la signature du traité de Tordesillas le . Ce traité définit le méridien de Tordesillas et stipula que les terres à l’est de cette ligne seraient au Portugal et les autres à la Castille.
Mais la division du monde n’était pas le seul sujet de discussion entre les royaumes ibériques. Les Rois catholiques avaient plusieurs filles, mais seulement un fils, Jean, de santé fragile. La fille aînée, Isabelle, fut mariée avec le prince Alphonse de Portugal dès son enfance. Alphonse était le fils unique de Jean II et, si celui-ci mourait sans héritiers, Alphonse de Portugal serait le plus probablement, non seulement l’héritier du Portugal mais aussi celui de Castille et d’Aragon.
Cette menace sur la couronne espagnole est bien réelle. Les Rois catholiques tentent, en vain, toutes les voies diplomatiques pour annuler le mariage. Finalement, en 1491, le prince Alphonse meurt à la suite d'une chute de cheval durant une course au bord du Tage. La liaison des rois catholiques avec l’accident n’a jamais été prouvée mais ce sont eux qui y gagnent le plus. Durant le reste de ses jours, Jean II tente, sans succès, d’obtenir la légitimation de son fils bâtard George.
Jean II mourut sans héritier légitime le , à l'âge quarante ans.
Jean II est mort d'hydropisie mais vu la haine que la noblesse portugaise lui portait, l’hypothèse d’un empoisonnement n’a jamais été écartée. Avant de mourir, Jean avait choisi Manuel de Viseu, duc de Beja, son cousin germain, beau-frère et fils adoptif, comme successeur.
Il est enterré dans la chapelle du fondateur de style gothique flamboyant dans le monastère de Batalha.
Le surnom « le Prince parfait » est une référence au Prince de Nicolas Machiavel. Pour ses contemporains, c’était le « tyran ».
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Le [2], il épouse Éléonore de Viseu, princesse de Portugal, sa cousine germaine.
De cette union naissent :
- Alphonse de Portugal (1475-), en 1490 il épouse Isabelle d'Aragon
- Jean de Portugal (1483-1483)
Il a également un enfant hors mariage :
- George de Lancastre (1481-1550), 2e duc de Coimbra et tige des Lancastre, ducs d'Aveiro
Titre complet
[modifier | modifier le code]Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique et duc de Guinée par la grâce de Dieu
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Voie aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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