Jean d'Eu — Wikipédia
Comte d’Eu |
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Mère | Margaret de Blois, Dame de Sully (d) |
Conjoint | Alice d'Aubigny (d) |
Enfants |
Jean d’Eu († , abbaye de Foucarmont), comte d'Eu, est un vassal des ducs de Normandie, et un seigneur d'Hastings (Angleterre).
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean d’Eu est issu de la famille des Richardides, famille descendante du duc de Normandie Richard Ier. Son père Henri Ier meurt en 1140, alors qu'il est probablement mineur[1].
Jean obtient d'Étienne d'Angleterre les honneurs de Tickhill et Blyth (Yorkshire du Sud), étant un descendant de son propriétaire original, Roger Ier de Bully, par sa grand-mère paternelle Béatrice. Pour l'historien britannique J.C. Holt, il les perd après sa capture par Ranulf de Gernon, le comte de Chester à la bataille de Lincoln en [2]. Mais pour l'historien David Crouch, cette interprétation est erronée étant fondée sur un document dont la date a été mal évaluée[3]. Pour Crouch, le comte de Chester n'est jamais en possession de ces honneurs (tout au plus d'une partie), et il ne mentionne pas Jean d'Eu à la bataille de Lincoln, le supposant mineur.
En 1148, il rend à Hilaire, l'évêque de Chichester, des terres appartenant à son diocèse que son père avait usurpées pendant le règne troublé d'Étienne[4].
La ville d'Eu lui est redevable de la confirmation de ses premiers privilèges, qu'il augmente notablement par une charte datée de 1151, qui reprend les mêmes coutumes que la ville de Saint-Quentin (Aisne) [5].
Jean d’Eu se marie avec Alice[réf. nécessaire], fille de Guillaume d'Aubigny (1er comte d'Arundel) († ), maître bouteiller de la maison royale et 1er comte d'Arundel, un baron anglo-normand et d’Adélaïde de Louvain, veuve du roi Henri Ier d'Angleterre[6].
Comme son père, il devient chanoine à l'abbaye d'Eu [7], où il meurt le , après avoir consacré le reste de ses jours à l'état monastique. Le fils est placé dans le tombeau de son père, derrière l'autel.
Au moment de la destruction de l'abbaye de Foucarmont en 1791, Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, comte d'Eu, fait réclamer les restes des comtes Henri et Jean. Le duc de Penthièvre les fait déposer, paraît-il, dans la chapelle du château de Bizy.[réf. nécessaire]
Jean doit se réfugier pendant l'été 1167 à Drincourt (devenu Neufchâtel-en-Bray) lors de l'invasion de ses domaines par les troupes de Louis VII, allié du comte de Flandre[8]
Mariages et descendance
[modifier | modifier le code]Jean d'Eu épousa Alice d'Aubigny, fille de Guillaume d'Aubigny († 1176), 1er comte d'Arundel, et d'Adélaïde de Louvain, veuve de Henri Ier d'Angleterre [9]. Ils eurent :
- Henri II d'Eu, 6e comte d'Eu, seigneur d'Hastings, né après 1149, mort le 16 ou ; marié à Mathilde de Warenne, dont 4 enfants, parmi lesquels Alix († ), comtesse héritière d'Eu, qui épousa, en 1190 ou 1191, Raoul Ier d'Exoudun de la maison de Lusignan ;
- Robert († 1191, à Acre) ;
- Mathilde d'Eu († 1212), épouse Henri d'Estouteville, seigneur de Valmont[10].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- David Crouch, The Reign of King Stephen, 1135-1154, Harlow ; New York : Longman, 2000, p. 139n.
- J. C. Holt, « Politics and Property in Early Medieval England », Past and Present, no 57 (novembre 1972), p. 52.
- David Crouch, op. cit., p. 138-139, 144.
- Henry Mayr-Harting, « Hilary (c.1110–1169) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- François Neveux, « Le problème des communes dans les villes épiscopales de Basse-Normandie (XIIe – XVe siècles) », dans Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 1985, vol. 16, p. 218, et note 5, d'après : Suzanne Deck, Une commune normande au Moyen Âge. La ville d'Eu. Son histoire, ses institutions (1141-1475), Paris : Champion, 1924.
- Graeme White, « Aubigny, William d', first earl of Arundel (d. 1176) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- David Crouch, op. cit., p. 312.
- Sidney Painter, William Marshal, Knight-Errant, Baron, and Regent of England, Johs Hopkins press, 1982, p. 19-20.
- Douglas Richardson, Plantagenet ancestry: a study in colonial and medieval families, Baltimore, Maryland, E.U.: Genealogical Publishing Company, 2004, p. 118.
- Gabriel de La Morandière, Histoire de la maison d'Estouteville en Normandie, Paris, C. Delagrave, 1903, p.75.