Jean Larrieu (militaire) — Wikipédia

Jean Larrieu
Jean Larrieu (militaire)
Jean Larrieu au Laos vers 1945-1946 (premier à gauche)

Surnom Rence, Jean Lavisme
Naissance
Saint-Jean-de-Luz, France
Décès (à 56 ans)
Paris 12e, France
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Lieutenant-colonel
Années de service 19311969
Conflits Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique,
Guerre d'Algérie
Faits d'armes Opération Jedburgh
Distinctions Officier de l'ordre national de la Légion d’honneur
croix de guerre 1939-1945
croix de guerre des TOE
croix de la Valeur militaire

Jean Larrieu, né le à Saint-Jean-de-Luz et mort le à Paris 12e, est un officier français. Il participa à l'Opération Jedburgh pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jean Larrieu, né le à Saint-Jean-de-Luz, est le fils de Pierre Larrieu et de Marguerite Pascassio-Comte[1].

Carrière militaire

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Jean Larrieu, décoré de la croix de guerre avec palmes par le colonel Descour le 5 septembre 1944 à Lyon.
Citation de Jean Larrieu à l'ordre de l'Armée avec attribution de la croix de guerre avec palme, signée De Gaulle le 20 août 1945.
Jean Lavisme (Jean Larrieu) carte d'identité BCRAL-Juin 1944-recto.
Jean Lavisme (Jean Larrieu) carte d'identité BCRAL-1944-verso.

Engagé le à Tunis dans le 6e escadron de cavalerie, il est nommé dans le corps des sous-officiers de carrière en 1936[1].

Il s'engage le au sein du Bureau central de renseignements et d'action dirigé par le colonel Passy. Il fait partie des forces qui participent à l'Opération Jedburgh et est envoyé à Londres[1]. Il fait fonction de capitaine durant sa mission. Il a comme alias « Jean Lavisme » au BCRA et « Rence » dans l'opération Jedburgh.

Le , il fait partie d'un équipe Jedburgh parachutée dans le Rhône au col de la Casse-Froide sur la commune de Marchampt pour une mission qui durera jusque fin septembre 1944[2],[3],[4]. Ses faits d'armes à Sainte-Foy-l'Argentière et à Chazelles-sur-Lyon lui valent deux citations à l'ordre de l'Armée.

En , le commandant Raymond Basset le charge, avec le capitaine Michel Menu, de l'organisation d'une école de cadres de FFI à Saint-Genis-Laval[5] où il est instructeur militaire[1]. Il prend part avec ses élèves aux combats dans les Vosges pour libérer Thann le . L'école est fermée quelques semaines plus tard et il est muté à la Force 136 en Inde[5].

Il est parachuté à Luang Prabang au Laos le et rejoint le groupe de guérilla du colonel Imfeld. Il intègre les Forces du Laos de 1946 à 1947[1].

En , il est affecté au DIE de Marseille puis, en , à la CAR de Tunis et au 5e régiment de dragons de 1948 à 1952[1].

Il meurt le à l'hôpital Rothschild, no 15 rue Santerre, à Paris 12e[1], après avoir été heurté par une voiture.

Décorations

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  • Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze (1944). Il est décoré par le colonel Descour le [6].
    • Cité à l'ordre de l'armée : Larrieu, dit Lavisme, Jean - Jedburghs. « Officier d'active volontaire pour des missions spéciales, membre d'une équipe alliée parachutée le 14 août 1944 derrière les lignes ennemies, dans le Rhône. A constamment fait preuve d'un courage et d'un sang-froid inégalables. S'est notamment trouvé le 15 août 1944 à Sainte-Foy l'Argentière, seul face à un train ennemi immobilisé en plein jour. Est demeuré calme et maître de lui, et, sans attirer l'attention de l'ennemi, envisagea la situation et tira ses plans en conséquence. Rentré à son PC., il commanda personnellement une attaque qui causa l'anéantissement de ce train et la mort de plusieurs centaines d'Allemands. Ces citations comportent l'attribution de la Croix de Guerre avec Palme. Fait à Paris, le 20 août 1945, signé De Gaulle »[7].
    • Cité à l'ordre de l'armée : Larrieu Jean alias Lavisme - des Forces Françaises de l'Intérieur : « Parachuté d'Angleterre dans le centre de la France avant le débarquement pour organiser et armer les maquis. A, notamment, le 18 août 1944, fait preuve d'une initiative et d'un sang-froid remarquable en participant avec trois hommes au sabotage de la gare de Chazelles occupée par l'ennemi. Les 19, 20, 21, avec des unités spécialisées qu'il avait entraînées et des SAS a attaqué et anéanti avec un courage au-dessus de tout éloge, les troupes ennemies du Camp de Chazelles qui comptait 300 hommes, libérant ainsi l'axe Saint-Étienne-Lyon menacé par la position de ces troupes. Ces citations comportent l'attribution de la Croix de Guerre 1939-1945 avec Palme. Fait à Paris, le 14 janvier 1948, signé Schuman »
  • Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (décret du 31 juillet 1959). Il est nommé chevalier le 30 décembre 1948.
  • Officier de l'ordre du Million d'Éléphants et du Parasol blanc
  • Croix de la Valeur militaire Croix de la Valeur militaire, AFN, 3 citations
  • Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 Agrafes « Afrique », « Libération » et « Grande-Bretagne »
  • Mentioned in Dispatches
  • Médaille commémorative de la campagne d'Indochine Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
  • Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en AFN
  • Croix militaire (Royaume-Uni) Croix militaire Agrafes « Tunisie » et « Indochine »
  • Mention au Bulletin officiel -BOPD no 53 de 1955 pour services rendus

Références

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  1. a b c d e f et g « Dossier de Jean Larrieu », sur Base Léonore.
  2. Cercle aéronautique Louis Mouillard, « Parachutages à la Résistance dans le Rhône » [PDF], .
  3. « Saint-Symphorien-sur-Coise. Jean Larrieu fils sur les traces de son père, un courageux résistant », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. François Guttin-Lombard, « Jean Larrieu, le mystérieux officier français venu de Londres pour libérer Lyon », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b Christophe Carichon, Grandes figures du scoutisme : Hier et aujourd'hui, le scoutisme toujours vivant, Paris, Artège, , 360 p. (ISBN 979-10-336-1180-6, lire en ligne), page:.
  6. (en) Howard Watson, Elite fighting units : exposing the truth behind history's most lethal fighters, Londres, Apple, , 224 p. (ISBN 978-1-84543-591-2, lire en ligne), p. 182
  7. Wikimedia commons : citation avec croix de guerre, copie certifiée conforme.

Bibliographie

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  • Anne-Aurore Inquimbert, Les équipes Jedburgh (juin 1944-décembre 1944) : Le rôle des services spéciaux alliés dans le contrôle de la Résistance intérieure française, Panazol, Lavauzelle, coll. « Renseignement histoire & géopolitique », , 172 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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