Jean Lauffray — Wikipédia
Directeur de recherche au CNRS |
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Nom de naissance | Jean Louis Lauffray |
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Directeur de thèse | Jean-Pierre Sodini (d) |
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Jean Lauffray, né le à Alençon (Orne) et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un architecte de formation et archéologue français, ayant fouillé au Proche-Orient (Syrie, Liban, Turquie), dans le Sud-Ouest de la France, au Portugal et en Égypte.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et études
[modifier | modifier le code]Jean Louis Lauffray naît le à Alençon, dans l'Orne, en France, dans une famille bourgeoise originaire de Normandie[1]. Il s'intéresse très tôt aux arts et au Liban[1].
En 1936, il est diplômé architecte à l'École des beaux-arts[1]. Il possède également une licence ès lettres à l'Institut d'art et d'archéologie[1].
Au Proche-Orient
[modifier | modifier le code]En 1936 et 1937, il fouille à Mari, en Syrie, sous la direction d'André Parrot[1],[2]. Il réalise des relevés du site mésopotamien, notamment les premiers plans du temple aux lions[3], ainsi qu'une copie de la Peinture de l'Investiture (avant que ses couleurs ne se ternissent)[3]. Il dirige également un sondage archéologique à Tell Abu Hassan, au nord de Mari, sur la rive opposée de l'Euphrate[3].
En 1939, il fouille à Malatya, en Turquie, sous la direction de Louis Delaporte[1].
Il s'installe un temps à Beyrouth ; il fouille à Byblos et effectue des relevés du forum antique de Béryte[1].
À partir de 1941, il travaille pour le gouvernement syrien : il participe à la restauration de monuments islamiques à Alep et participe à la fouille de Zénobia-Halabiyé[1],[3]. En , durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la France libre au Liban[4]. Vers la fin de la guerre, il devient architecte en chef du service des Antiquités de la République syrienne[2],[3]. Pendant une dizaine d'années, il est conservateur du musée national d'Alep[2],[3].
De 1945 à 1955, il est présent à Byblos en tant qu'architecte de la mission de Maurice Dunand[1],[3]. Au même moment, il fouille le site du port de Sidon avec le père Poidebard[3].
Il retourne un temps en Syrie afin de participer à une campagne de sondages sur le site de Tell Khoueira[1].
Dans le Sud-Ouest de la France
[modifier | modifier le code]De 1955 à 1961, Jean Lauffray est nommé architecte des bâtiments de France dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes et devient conservateur du château de Pau[1],[2],[3].
Pendant cette période, il fouille plusieurs villas gallo-romaines aquitaines[1],[3]. De 1959 à 1972, il fouille de manière extensive la villa gallo-romaine de Lalonquette (Pyrénées-Atlantiques) : il se concentre particulièrement sur la partie résidentielle du site[5]. Il effectue également plusieurs sondages sur le site de la villa gallo-romaine de Barat-de-Vin (Landes) entre 1957 et 1959, avant d'y pratiquer des fouilles de 1964 à 1966[6].
En 1963, il dirige le « Bureau d'architecture antique d'Aquitaine » de Pau, du CNRS[1],[3]. Il fouille la tour de Vésone à Périgueux et part également à Conimbriga au Portugal[1].
En Égypte
[modifier | modifier le code]Christiane Desroches-Noblecourt l'appelle à Karnak, en Égypte, en 1961, mais il retourne rapidement en France[1].
Il y retourne de 1967 à 1980, en tant que directeur de recherche du CNRS au sein du centre franco-égyptien d'étude des temples de Karnak[1],[3], qu'il fonde avec Serge Sauneron : leur mission est d'étudier et de restaurer le site[3]. Pierre Lauffray fait appel à une équipe pluridisciplinaire : des égyptologues, des pétrographes, des archéomètres, des architectes et des tailleurs de pierres[3].
Durant cette période, il part également en mission à Tôd pour le Louvre[1].
Retraite
[modifier | modifier le code]À la retraite, Jean Lauffray publie ses recherches, ainsi que celles de Maurice Dunand à Byblos, inachevées à sa mort en 1987[1],[3].
Lors de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth, il est nommé membre d'une commission scientifique internationale de l'UNESCO, afin de conseiller le gouvernement du Liban sur les fouilles archéologiques de la ville[1],[2].
Il meurt le [1] à son domicile, dans le 5e arrondissement de Paris[2],[7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Jean Lauffray est officier de la Légion d'honneur et a reçu plusieurs autres distinctions libanaises et européennes[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri de Contenson, « Nécrologie : Jean Lauffray », Syria, vol. 78, , p. 221 (lire en ligne).
- Joanne Farchakh, « Archéologie - Une perte irréparable : Hommage à Jean Lauffray », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Claude Margueron, « Lauffray Jean (1909-2000) », Encyclopædia Universalis, s.d. (lire en ligne, consulté le ).
- « Jean Louis Lauffray », sur françaislibres.net, (consulté le ).
- « Historique des fouilles », sur musee-claracq.com (consulté le ).
- « Villa antique », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Lauffray, Jean Louis Raymond Marie », sur deces.matchid.io (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) « Lauffray, Jean Louis Raymond Marie (1909-2000) », dans Morris Leonard Bierbrier, Who Was Who in Egyptology, Londres, The Egypt Exploration Society, (ISBN 978-0-85698-242-2), p. 265-266.
Liens externes
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- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :